Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 28.07.2015 - christian-cartoux - 4 min  - vu 388 fois

BEAUCAIRE Feria du toro : Manolo Vanegas domine sans trophée

Deuxième novillade. Daniel Chicot/OG

Première novillade. Daniel Chicot/OG

Dans des arènes Paul Laurent bien garnies, ce dimanche, un an après la disparition du ganadero Hubert Yonnet, la devise verte et blanche flottait dans le ruedo beaucairois. Sous la forme d’applaudissements, les aficionados ont rendu un hommage émouvant au ganadero disparu.

Une minorité d’antis, près des arènes, gênent par leurs vociférations les quelques 3000 spectateurs durant les trois premiers novillos. Incroyable! Monsieur le Préfet, jusqu’à quand va-t-on les laisser faire ces minorités antitout ? Pourquoi la Police n’intervient pas ? Ne s’agit-il pas de trouble à l’ordre public !

Autres points négatifs, la présidence incompétente n’a rien compris au travail d’un apprenti torero qui s’est joué la vie sur les bords du Rhône 8 jours avant d’aller à Madrid. Oubliant aussi qu’une pétition largement majoritaire du public attribue un trophée au torero suite à la lidia du 2ième Yonnet. De plus le président n’a jamais daigné se lever quand les toreros venaient le saluer.

Les novillos du jour manquèrent souvent de caste (race) et de solidités. La seconde partie de la novillada s’avéra plus intéressante. Les trois premiers justes de trapio (présentation), furent mansos (fuyards) et faibles, les trois autres mieux présentés. A noter le 4ième et le 6ième s’exprimèrent correctement à la pique.

Vicente Soler Vidal, qui remplaçait Lilian Ferrani, effectue sa 3ième temporada de novillero avec picadors. Ce garçon volontaire et efficace manque de simplicité. Il reçoit son premier Yonnet par une larga cambiada afarolada à genoux avant qu’il ne saute dans le callejon. De retour en piste, quelques véroniques et une ½ suivent. Vient ensuite un tercio de banderilles bien mené par Soler. Après un brindis à Lilian Ferrani (qui devait occuper son poste), Vicente doit négocier les charges réduites de l’animal pour tirer quelques muletazos des deux côtés. Le Yonnet sur la défensive ne permet aucune possibilité au novillero natif de Castellon. Celui-ci met fin au combat par 2/3 de lame après deux pinchazos. Salut au tiers. Avec le 4ième plus charpenté, on reconnait le vrai Yonnet. Quelques capotazos comme mise en bouche, Vicente mène l’animal vers le picador pour une pique prise en poussant, qui provoque une demi-chute du picador. La seconde, bien administrée par le picador arlésien Gabin, fut plus mesurée. Soler partage ensuite le tercio de banderilles avec Manolo Vanegas, tercio rondement exécuté. La faena du jeune homme n’a que peu d’incidence sur le Yonnet qui s’emploie, obligeant le torero à tirer des muletazos un à un. Estocade entière en place. Vuelta.

Manolo Vanegas, a joué le jeu et s’est donné corps et âme ! Il reçoit le second par véronique genou plié avant qu’il ne saute au callejon comme le précédent. Après quelques véroniques, le second Yonnet s’avère faible et la première pique donnée n’arrange pas son comportement. La seconde pique est plus légère. Avec les banderilles, le jeune maestro, met des poses sincères. Muleta en mains, le garçon ménage son adversaire lors des 3 premières séries à droite, puis teste la corne gauche d’un toro plus réticent à se livrer. Manolo lui prend 4 naturelles avant de repasser à gauche où le Yonnet refuse de se livrer. Le torero se met dans des situations difficiles, se fait accrocher et s’en tire heureusement sans gravité. Quelques muletazos pour continuer, des manoletinas puis une estocade entière desprendida d’effet rapide. Pétition largement majoritaire que la présidence refuse de valider. Deux vueltas pour Vanegas et énorme bronca au palco.

Le 5ième novillo, de belle présentation est reçu par quelques véroniques et revolera, Manolo le ménage au cheval pour lui permettre de garder des forces dans le 2ième tercio. Episode où le vénézuélien rend la politesse à Soler. Puis, il débute par des passes hautes à genoux qui attendrissent le public. La faena s’étoffe à droite par des passes longues et templées. Un passage à gauche pour des naturelles douces, ensemble un peu terni par le fade Yonnet. Au cours d’une naturelle le novillo envoie la corne vers la poitrine du torero, qui prend un coup, heureusement sans conséquences. Estocade entière en bonne place au second assaut. Vuelta.

Guillermo Valencia en méforme passe à côté de ses opposants. Le premier est fixé par une ½ véronique, il est piqué sagement pour économiser ses forces. Après un brindis à son apoderado, Philippe Cuillé, il entame sa faena par des derechazos sans parvenir à intéresser l’animal. Il change de corne, mais sans parvenir à peser sur un animal qu’il convenait de s’imposer avec autorité. Il frôle l’accrochage à plusieurs reprises ! Guillermo préfère abréger. ½ lame après deux pinchazos pour en finir ! Silence. Devant son second, le colombien ne fut pas meilleur ! Quelques véroniques données sur le voyage de l’animal, Guillermo Valencia mène son adversaire vers le picador où il pousse bien la 1ière fois, puis plus modestement à la seconde rencontre. Muleta en mains, Guillermo n’arrive pas à s’imposer face à un toro qui occupe le terrain. Désarmé à deux reprises, il est bousculé sans gravité, incapable de gérer la situation, reculant sans cesse, il se débarrasse du Yonnet d’une épée entière tombée. Silence.

La Présidence (à juste titre) se retire sous une nouvelle bronca.

Christian Cartoux

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