Publié il y a 10 jours - Mise à jour le 11.11.2024 - La rédaction - 8 min  - vu 2692 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. C'est l'heure de savourer les indiscrétions politiques et économiques de la semaine !

Du nouveau pour Pissevin. L’enquête a progressé largement cette semaine concernant l’incendie du nouveau poste de police de Pissevin avec des interpellations de plusieurs individus. Une heureuse nouvelle tant ce projet d’installation de ce site de force de sécurité au cœur du quartier était attendu par les habitants. Après les dégâts, le temps de la reconstruction devrait prendre plusieurs semaines. Il faudra sortir une nouvelle fois le carnet de chèques. Du côté de l’État, comme de la municipalité. Sans compter la SPL Agate, propriétaire des murs. Et après ? Le maire et son premier adjoint, Julien Plantier ont avancé sur le sujet. Hors de question de rouvrir sans quelques garanties supplémentaires, notamment une présence de nuit. Les négociations sont en cours, le maire a pris sa plus belle plume pour écrire au ministre de l’Intérieur. Tout comme le préfet. Le Républicain Bruno Retailleau est attentif à la situation nîmoise. Et a bien l’intention de trouver une issue heureuse pour offrir une solution pérenne. Aussi, selon nos informations, l’ex-sénateur devrait venir d'ici à la fin de l’année dans la capitale du Gard avec des annonces claires. Une forme de cadeau de Noël pour Jean-Paul Fournier, son ami qu’il côtoyait au Sénat il y a quelques années. La première est déterminante : l’octroi d’une compagnie de CRS permanente sur le quartier nîmois. En échange, le maire de Nîmes a pris quelques engagements aussi. Il devrait recruter, dès l’année 2025, 30 nouveaux policiers municipaux. Sans compter la commande de nouvelles caméras de vidéosurveillance. Tout cela a un coût. Et comme l’argent ne tombe pas du ciel, des économies devront être réalisées ailleurs, à coup sûr. En attendant, ces nouvelles dispositions ont du sens dans la préparation des municipales de 2026. Nîmes a fait la une des journaux et des chaines TV d’informations en continu pendant des mois pour des questions sécuritaires. Il s’agit probablement de l’un des enjeux majeurs qui sera disputé dans un an. Il serait en effet dommage que la droite soit contrainte de rendre les clés de la ville sur l’une de ses thématiques qu’elle défend depuis si longtemps…

Jean-Paul Fournier : à fond la forme ? Alors que plusieurs élus, par intérêt ou malveillance, font circuler dans les couloirs de la Ville que le maire de Nîmes ne serait pas dans une forme exceptionnelle, cela semble davantage une question de fantasme que de réalité. Oui, le maire approche tranquillement des 80 printemps, mais il reste robuste et au clair sur l’ensemble des dossiers nîmois. En matière de sécurité, comme évoqué plus haut, mais aussi sur les prochains chantiers à trancher. Par exemple, la réponse prochaine sur la délégation de marché public Tauromachie, l’avancement du futur Palais des Congrès ou encore la rénovation urbaine à Pissevin comme au Chemin-bas d’Avignon. Il est cependant assez hermétique au sujet de sa succession… Ceci explique peut-être pourquoi, chez certains, il est plus simple d’avancer la rumeur selon laquelle Jean-Paul Fournier doit accélérer le processus pour ensuite prendre du recul… Renseignement pris directement auprès de l’intéressé, ce n’est pas pour demain la veille !

Wauquiez et Proust sur la même ligne. Il y a quelques jours, le président de Nîmes Métropole, secrétaire départemental des Républicains a reçu un coup de fil de Laurent Wauquiez. Le député, patron du groupe LR à l’Assemblée nationale, travaille à la refondation de la droite après le départ tonitruant d’Éric Ciotti, ex-président. Pour cela, il veut impliquer toutes les fédérations. Selon nos informations, Franck Proust et Laurent Wauquiez ont donc convenu d’une date, celle du 4 décembre prochain pour une grande séquence de travail à Nîmes. « Cette réunion est organisée autour des militants et des sympathisants de la droite pour mettre sur la table notre avenir », explique une source chez les Républicains. Alors qu’il était prévu que le chef des députés LR participe aux vœux de la fédération gardoise en janvier prochain, il ne reste plus que pour Franck Proust a trouvé une autre personnalité nationale. Et pourquoi pas Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt et secrétaire générale des LR ? Certainement que les agriculteurs et viticulteurs gardois en grandes difficultés y verront un signe positif de l’attention portée par la droite à leur avenir ?


Jordan Bardella à Beaucaire. À 29 ans, le président du Rassemblement national vient de publier son premier livre : Ce que je cherche. Une autobiographie de 316 pages qui revient sur son jeune parcours, sa vision politique et ses ambitions. Sur les traces d’un certain Nicolas Sarkozy mis en valeur d’ailleurs dans le livre pour sa réussite en 2007, Jordan Bardella a l’intention de faire le tour de France des librairies pour le dédicacer et aller à la rencontre des Français. Dans le Gard, c’est peut-être dommage, le patron des amis de Marine le Pen ne prend pas trop de risque et s’installera dans une boutique beaucairoise, sur les terres frontistes, au courant de ce mois de novembre…

Merci Barnier. Le choc inflationniste non compensé par l’État a de lourdes conséquences sur les finances de la Région Occitanie. Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement Barnier envisage de ponctionner par différentes mesures les recettes des régions. Ainsi, pour l’Occitanie, c’est 140 M€ de moins dans son budget 2025. Malgré une politique volontariste, une mobilisation au plus près du territoire, Carole Delga la présidente, n’a pas d’autre choix que de revoir sa copie en matière de fonctionnement et d’investissement. « Hors de question toutefois de toucher à nos mesures les plus emblématiques en termes de pouvoir d’achat et du secteur associatif. Par ailleurs, nous allons préserver les aides aux communes, en fonction du potentiel fiscal, et aux entreprises pour la création d’emploi » expliquent plusieurs élus proches de la socialiste. Selon nos informations, les premières pistes concerneraient la révision des livraisons de trains régionaux, la fusion des agences régionales (économiques et culturelles), la chasse au doublon ou encore la réduction des participations aux équipements économiques non prioritaires. Enfin, le changement de périodicité de certains salons ou évènements est aussi à l’étude. « Tout cela est en discussion et fera l’objet de débats au sein de la majorité », complète l’une de nos sources qui alerte aussi sur une volonté commune et partagée de demander à tous les élus une capacité d’économie sur les dépenses du quotidien.

Régime sec aussi au Pont-du-Gard ? Alors qu’à plusieurs reprises, le Conseil départemental a baissé sa contribution au site gardois mondialement connu, il semblerait que ce soit une nouvelle fois le cas en 2025. Pour parvenir à l’équilibre, sans endetter l’EPCC Pont du Gard, Sébastien Arnaux le directeur, avait pourtant entrepris un vaste plan d’économie tout en préservant l’attractivité du lieu. « Mais les bons élèves ne sont pas toujours récompensés », explique un élu départemental déçu de ce nouveau débat pour retirer 350 000 euros de financement. Pour y parvenir, le Conseil départemental a l’intention de ne plus reverser à l’EPCC la taxe départementale naturelle des espaces sensibles. Cette taxe trouve son origine puisque le Conseil départemental du Gard est propriétaire d’espaces naturels sensibles sur plusieurs milliers d’hectares, dont le Pont-du-Gard. Pour acquérir, entretenir et valoriser ces sites, le Département utilise son droit de préemption et mobilise les recettes issues de la part départementale de la taxe d'aménagement prélevée sur les permis de construire. Jusque-là, elle reversait une belle quote-part au Pont-du-Gard. Mais ça, c’était avant…

Mauvaise onde. L’ambiance n'est toujours pas au beau fixe au sein de la municipalité. Une nouvelle illustration cette semaine après le clash entre Rachid Benmahrouz, fidèle collaborateur de Julien Plantier et Gerardo Marzo, le conseiller spécial du maire de Nîmes. Alors que le jeune collaborateur tardait à quitter les bureaux à proximité de celui du maire, Gerardo Marzo agacé, aurait demandé, sans trop y mettre les formes, au proche du premier adjoint de disparaitre. Les deux hommes se seraient alors pris le bec devant tout le monde. Menace, invective, colère. Tout y est passé. Une situation déplorable qui montre cependant à quel point la tension est à son paroxysme ces derniers temps dans l’entourage du maire. Qui va siffler la fin de la récréation ? Jean-Paul Fournier lui-même, lors d’une réunion prochaine avec tous les élus…

Burgoa tempère. Le sénateur LR du Gard, qui aime bien rappeler qu’il est toujours dans le rôle du sage en politique, a pris le temps vendredi matin de petit déjeuner avec Julien Plantier. Surpris par les indiscrétions d’Objectif Gard dimanche dernier, qui faisaient état de la déclaration de candidature en décembre du premier adjoint pour les municipales de 2026. Selon nos informations, Julien Plantier a bien confirmé à son collègue cette intention. Laurent Burgoa a rappelé au trentenaire le risque qu’il prenait en défiant à la fois le maire, son employeur et l’ensemble des Républicains du Gard. « Il va réfléchir. La réflexion est toujours une sage décision. » Laurent Burgoa dans le texte…

Recasage. Natif de Saint-Paulet-de-Caisson, Vincent Cuozzo l’ancien DGS de Pont-Saint-Esprit, vient de retrouver du boulot. Alors que la maire a perdu violemment les élections il y a quelques mois, il se trouvait de fait sur le carreau. Mais ses amis socialistes lui ont trouvé un point de chute. Selon nos informations, après avoir fait ses classes au SDIS30 en tant que contrôleur de gestion, il va rejoindre une autre institution dirigée par un socialiste bien connu : Pierre Jaumain, directeur du Syndicat Mixte pour la Protection de la Camargue Gardoise, mais surtout premier fédéral du PS gardois. Vincent Cuozzo va ainsi devenir directeur adjoint. La vie est belle…

Le retour. Elle n’avait pas manqué à la préfecture ni aux tribunaux. Et encore moins aux finances de la commune de Beaucaire. Pourtant, selon nos informations, elle fêtera bien ses 10 ans. On parle, vous l’avez compris, de la crèche de Beaucaire qui sera installée une nouvelle fois au début du mois de décembre dans l’enceinte de la mairie, malgré le changement de maire entre temps. Et malgré les actions en justice, le coût financier des procédures pour la commune et la condamnation en 2022 par le Conseil d'État. Toujours le même argument du côté du RN : il ne s’agit que d’une crèche provençale qui fait la part belle aux traditions. Joyeux Noël : le petit Jésus est bientôt dans la crèche...

Le PS en colloc’. En septembre, le PS avait rendu leur local en Ville active par souci d’économie, soit 2 000€ mensuels. Finalement, les socialistes ont trouvé un autre moyen d’économiser quelques sous, tout en gardant un toit sur eux. La fédération va louer en effet un local près du bar Le Jean Jaurès en collocation avec leur nouvelle députée européenne, Chloé Ridel. Une manière de partager le coût (soit 850€ chacun) mais aussi de s’offrir de la visibilité à l’approche des prochaines élections municipales. Malin…

Renaissance : deux Gardois au Parlement du parti. Les Macronistes renouvellent leurs instances avec la nomination, sans surprise, de Gabriel Attal au poste de secrétaire général, le 8 décembre. Dans sa liste de 150 noms pour composer le conseil national, l’on retrouve le Beauvoisinois Jean-Luc Garcia. Secrétaire général du parti, ce cadre bancaire de 46 ans est un Macroniste de la première heure, ayant adhéré en 2016. Avec lui, la Nîmoise Valérie Rouverand, sera aussi membre de droit du conseil national, en sa qualité de présidente du parti dans le Gard. Cette dernière espère bien entendu que cette arrivée à la tête du parti de l’ex-Premier ministre sera un avantage déterminant pour être choisie comme tête de liste pour les municipales à Nîmes en 2026. « Elle est en bonne position, mais elle oublie que Gabriel Attal sera coincé par de nombreux compromis à faire pour satisfaire ses alliés, notamment d’Horizons. Qui s’agace de plus en plus des attaques répétées contre Yvan Lachaud, le référent gardois du parti d’Édouard Philippe. Une autre personnalité est très remontée contre Valérie, c’est Françoise Dumas. L’ex-députée, proche du président de la République, a déjà fait remonter la stratégie de Valérie Rouverand basée sur la division au lieu du rassemblement. Tout cela comptera au moment du choix », fait savoir un acteur local influent.

Qui pour succéder au maire de Saint-Génies ? Dans ce village de 3 000 habitants, les prochaines municipales risquent d’être sportives. Le maire Jean-François Durant Coutelle ne se représente pas et filera probablement un coup de main à Franck Proust pour sa campagne nîmoise. Pour l’heure, deux de ses adjoints ont fait part de leur volonté de reprendre le flambeau : son adjoint à l’urbanisme Florent Doustaly et celle chargée de la jeunesse, Karen Jouve. Reste à savoir si une entente est possible ou si un troisième protagoniste se fera connaitre, espérant tirer les marrons du feu.

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