ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Julien, tout puissant. Julien Plantier n'a pas encore sa page Wikipédia mais cela ne devrait pas trop tarder. Il faut dire que le premier adjoint de Jean-Paul Fournier a pris de l'épaisseur ces dernières années et que la campagne des Municipales de 2020 a prouvé que sa stratégie de campagne était payante. Celui qui était critiqué ces dernières années, car vu comme le jeune loup trop ambitieux et sans expérience, a fait taire les mauvaises langues. Aux côtés du maire de Nîmes depuis plus de 12 ans, d'abord comme simple conseiller municipal pendant six ans, puis adjoint aux Sports six années supplémentaires, il a bien l'intention de jouer les tous premiers rôles en 2020. En coulisse d'abord, où rien ne lui échappe désormais. C'est lui qui est à la manœuvre sur de nombreuses décisions, c'est lui qui coache personnellement les nouveaux élus. C'est lui qui dresse les bons et mauvais points du personnel politique et administratif à Fournier. C'est lui qui répète à l'envi que la majorité municipale n'a besoin de personne. Avec 42 élus sur 59, acquis à la cause du tandem Fournier-Plantier, il a probablement raison. C'est enfin lui qui rassure et tempère les élus nîmois inquiets des choix de Franck Proust à l'Agglo de Nîmes. Avec l'assentiment du maire, il a donc désormais les mains libres pour agir et imposer ses choix. Le premier adjoint de Nîmes veut même être en première ligne et va le prouver dans les prochaines semaines. En effet, selon nos informations, il va annoncer sa candidature sur le canton 1 pour les Départementales de mars prochain. Le canton historique de Jean-Paul Fournier depuis 1988. Il a obtenu son accord, contre l'avis de plusieurs ténors nîmois, pour barrer la route à Thierry Procida et rompre l'alliance historique entre la Droite et le Centre. Un peu comme le locataire de la mairie, Julien Plantier est rancunier et autoritaire. Il ne fera donc aucun cadeau à des personnalités auxquelles il ne fait plus confiance. Reste à savoir si son leadership sera suffisant pour l'emporter en mars prochain et monter à la présidence du Département. Ce qui est sûr, c'est que c'est lui qui a fait le casting des huit candidats nîmois. Il sera le principal responsable en cas de défaite. Mais si la victoire est au bout ? Jean-Paul Fournier sera le plus heureux des hommes politiques. Il aura enfin assurer sa succession dans six ans sans problème. Franck à la mairie, Julien au Département. Reste quelques inconnues. Est-ce que la Droite a les moyens de remporter le Département ? Est-ce que Laurent Burgoa au Palais du Luxembourg jouera pour les intérêts nîmois ? Julien Plantier est loin d'être inquiet. À 33 ans, et à la différence de beaucoup, il a toute la vie devant lui...
François Courdil brûle les étapes ? Depuis la victoire de Jean-Paul Fournier, un nom revient régulièrement aux sein des nouveaux élus : François Courdil. Certains ont même essayé de créer une pseudo-rivalité avec Julien Plantier. Pas du même niveau. En tout cas aujourd'hui. Cela n'empêche pas François Courdil d'avoir ses fans. Comme Laurent Burgoa, le néo-sénateur, qui a souhaité lui confier sa délégation à la rénovation urbaine. Plusieurs anciens élus préféreraient respecter l'ordre protocolaire en nommant Monique Boissière qui a fait ses preuves au cours de l'ancien mandat. Finalement, Julien Plantier et Jean-Paul Fournier viennent de valider leur choix : ce sera François Courdil. Et ce n'est pas tout, cerise sur le gâteau, ils viennent également de décider que le fils Courdil serait candidat sur le canton 2 pour les Départementales de mars prochain. À 25 ans, l'administrateur de biens monte un peu trop vite les escaliers. Attention à la chute.
Les petits cadavres dans les placards. Franck Proust, le président de Nîmes métropole, découvre chaque jour de nouvelles surprises. Enfin, des surprises de mauvais goût. Ou des cadavres dans les placards, c'est selon. Dernier avatar : le contrat de l'eau et assainissement qui lie l'Agglo avec Veolia. Selon nos informations, ce contrat ferait mention du rachat obligatoire dans un an de l'usine de méthanisation effectivement créée par l'opérateur privé. Nîmes métropole devra reverser 15M€. Une somme rondelette. Mais pour atténuer le choc, le Nîmois pourra revendre ce qui sera produit dans cette usine. Estimé à 1 million d'euros par an. Bon, au moins dans 15 ans, tout cela sera amorti. Reste à savoir dans quel état sera l'usine...
Françoise Dumas tourne le dos à Rouverand ? La semaine dernière, ici même, on évoquait le match Talon-Rouverand pour le poste de référent dans le Gard. L'actuel représentant du parti présidentiel dans le département, Jérôme Talon, est officiellement candidat. Valérie Rouverand, élue d'opposition à la ville de Nîmes, qui s'est encartée au parti macroniste durant la campagne électorale menée au côté d'Yvan Lachaud, aimerait bien aussi prendre la tête de LREM dans le Gard. Elle aurait pu bénéficier d'un soutien de poids avec la députée Françoise Dumas. Mais lasse d'observer que sa collègue féminine ne veut pas s'émanciper de l'ex-président de Nîmes métropole, Françoise Dumas a décidé de soutenir contre toute attente Jérôme Talon. "Le moins pire des choix", selon une source proche de la présidente de la Commission nationale des armées.
Très cher porteur de micro. Au Grau-du-Roi ce mercredi, le conseil municipal était délocalisé pour respecter les gestes barrières. Pour limiter au maximum les risques, c'est même Pierre Jaumain, le directeur de cabinet du maire, qui a accepté de circuler dans l'assemblée, micro en main, pour donner la parole aux différents élus. Une situation peu habituelle qui a inspiré à l'opposant Charly Crespe un commentaire acerbe : "Quel est le coût chargé pour la commune du directeur de cabinet ? 80 000€ par an c'est ça ? Ça fait cher pour porter un micro." Une remarque qui a eu le don de mettre hors de lui le maire, Robert Crauste, et sa majorité. "Votre remarque est indigne de la fonction que vous prétendez représenter", a-t-il notamment fustigé avant de répondre plus calmement un peu plus tard. "Son coût est de 70 000€ bruts par an."
Département : le pion à jouer de William Portal. Élu sur le canton de Marguerittes, le centriste William Portal est à nouveau convoité par la Gauche comme la Droite, en compétition pour la présidence du Conseil départemental. Depuis juin, l'édile défait aux Municipales semble accuser le coup. Enfin presque... Il garde toujours une dent contre le Département, dont l'ex-directeur de la communication a aidé son adversaire et nouveau maire, Rémi Nicolas. Pas sûr donc qu'il ait follement envie de rallier la Gauche. « Si j’ai un pion à jouer, je le jouerai », prévient le septuagénaire, laissant planer le doute sur une nouvelle candidature sur le canton.
Sénat : Denis Bouad pas encore incollable sur tout ! Élu dimanche, le président du Conseil départemental du Gard a fait son entrée au Palais du Luxembourg. Pour sa première semaine, le socialiste « apaisé » a participé aux réunions du groupe PS, a demandé à intégrer la commission Affaires économiques et, clou de ses premiers pas, a pris part à l’élection de Gérard Larcher au « plateau » du Sénat. Le jeune parlementaire n’est pas encore incollable sur tout… Relayant ses aventures sénatoriales, il a indiqué sur sa page Facebook que Gérard Larcher avait été réélu pour 6 ans. Pas si vite ! Au Sénat, la présidence se renouvelle tous les trois ans et non six. Pas comme au Département…
Ils ont barré le nom de Laurent Burgoa ! Élu sénateur, le Nîmois n’a pas fait visiblement l’unanimité chez les grands électeurs, dimanche dernier. Pire, il a suscité leur rejet. Lors du dépouillement, 23 bulletins ont été déclarés nuls (contre 18 en 2014) sur les 1 912 inscrits. En cause notamment : le nom de Laurent Burgoa rayé sur la liste. En politique, on ne peut décidemment pas plaire à tout le monde…
Le permanent de la fédération sur le départ. Après cinq ans de bons et loyaux services, Arnaud Bord va rendre son tablier. Le permanent socialiste a décidé de quitter ses fonctions, soucieux de « donner un nouvel élan à (sa) vie professionnelle et politique. » La décision a été annoncée, mardi, en conseil fédéral. Rappelons que le trentenaire est président du Conseil des prud’hommes d’Alès et vient d’être élu conseiller municipal d'opposition à Max Roustan.
Amazon brime. Mardi, une conférence virtuelle a été organisée par Amazon pour fêter les trois ans du site de Boves-Amiens et faire le point sur le réseau Amazon France. Objectif Gard en a profité pour poser la question du centre de tri qui doit voir le jour à Fournès. Sans obtenir de réponse bien précise. Ronan Bole, président d'Amazon France logistic, a bien éludé le sujet en disant : "On prête parfois beaucoup de projets à Amazon. J'ai parfois dû répondre à des sites qui n'étaient pas du tout les nôtres avec des rumeurs dans la presse me demandant de m'expliquer sur un site qui devait ouvrir dans les 2 ou 3 prochaines années et qui n'était pas d'actualité chez nous. De façon plus claire, parfois, nous avons l'objectif de démarrer des sites, ce sont des projets. Et que parfois les projets, pour diverses raisons, ne vont pas jusqu'au bout." Se fera, se fera pas ? On n'en saura pas plus pour cette fois...
La rédaction