ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Quand les élus PS passent à la caisse… La chasse aux mauvais payeurs est ouverte ! Déjà avec Denis Bouad, la semaine dernière, le PS avait donné le ton. Le président du Conseil départemental a dû signer un chèque de 6 000€ en échange de son investiture aux Sénatoriales. La note est salée. Elle correspond à ses cotisations d’élus impayées depuis… 2018 ! Et encore, ses camarades ont été gentils, car c’est bien depuis 2015 que le Blauzacois s'est mis en cessation de paiement. Pour le PS national et ses fédérations, la fête est finie. Non seulement le parti n’a plus un kopeck depuis sa déroute en 2017 mais en plus, ces Picsou de la politique dissuadent les militants de se lever le matin (et même la nuit) pour coller des affiches. À l’approche des Départementales de 2021, le PS prévoit donc le coup. S'ils souhaitent obtenir un soutien, les élus gardois devront casser leur PEL (Plan d'épargne logement). Ça pourrait être le cas de Christophe Serre, président du groupe «Socialistes et apparentés » au Département, qui devra fournir RIB et lettre d’autorisation de prélèvement contre le logo du poing et de la rose. État dans l’état, la collectivité gardoise héberge la majorité des élus victimes "phobie administrative" comme évoqué par un météorique ministre "démissionné" dans la foulée. Un virus presque aussi tenace que le covid-19. Dans ce tableau de mauvais payeurs, reconnaissons toutefois que la plupart des élus des conseillers municipaux versent, eux, leur obole. Hélas, l'argent ne fait pas tout : le Tresquois Alexandre Pissas avait beau être à jour de ses cotisations, il s'est fait chiper son investiture par Denis Bouad. La rigueur est un combat qui s'illustre dans la durée.
Aéroport Nîmes-Luma ? Dans les arènes pour les corridas de la Feria des Vendanges ce week-end, tout le monde a remarqué la présence du nouveau maire d'Arles, Patrick de Carolis, au premier rang aux côtés de Franck Proust, le président de Nîmes métropole. L'occasion d'échanger sur différents dossiers structurants entre les deux villes séparées de quelques petits kilomètres. L'un des sujets au coeur des discussion : l'avenir de l'aéroport Nîmes-Garons. En effet, selon nos informations, la mairie d'Arles pourrait participer financièrement à la gestion de l'équipement aéroportuaire dans les prochaines semaines. Un investissement à relier avec la future tour de Frank Gehry à Arles édifiée à 56 m de haut pour le compte de la Fondation Luma qui devrait donner une envergure internationale au territoire, grand projet de Maja Hoffmann. La mécène suisse utilise d'ailleurs déjà régulièrement les pistes de l'aéroport nîmois pour se poser avec ses avions privées... Il n'y a donc plus grand chose qui empêche ce partenariat exceptionnel !
Des législatives partielles en prévision... Dans quelques semaines, on devrait connaître le verdict du tribunal administratif concernant le recours lié aux élections municipales de Sauve. Une victoire d'Olivier Gaillard contestée par l'ancienne maire du village... En tout état de cause, la décision du tribunal nîmois qui validera ou pas l'élection devrait souffrir d'un appel d'un côté ou de l'autre. Pas question donc pour l'ancien député LREM de patienter encore des mois, lui qui avait annoncé qu'il démissionnerait de l'Assemblée nationale à la fin des élections municipales. Une mauvaise nouvelle pour sa suppléante Catherine Daufès-Roux qui ne devrait pas automatiquement le remplacer dans l'hémicycle. En effet, on s'acheminerait vers une législative partielle car la démission personnelle d'Olivier Gaillard ne serait pas lié au cumul de mandats mais au recours qui l'empêcherait de bénéficier de sa victoire locale. Reste à savoir les conséquences d'une nouvelle élection législative. À Gauche, on se frotte déjà les mains et on imagine favorablement l'entrée d'un député socialiste à l'Assemblée nationale.
Les Nîmois n'en ont pas fini avec Eddy Valadier ! En politique comme ailleurs, la vengeance est un plat qui se mange froid. Surtout chez la Droite nîmoise. En juillet, le maire de Nîmes a peu goûté l’élan d’émancipation du maire de Saint-Gilles, Eddy Valadier, candidat à la présidence de Nîmes métropole. Jean-Paul Fournier soutenait, lui, son ex-premier adjoint, Franck Proust, qui l’a finalement emporté. Aujourd’hui, le maire entend lui faire payer son excès de zèle. Les festivités ont démarré la semaine dernière, avec l’élection de nouveaux présidents, proches de Franck Proust, dans les satellites de Nîmes métropole. Elles devraient se poursuivre aux élections départementales de mars où Les Républicains pensent à investir un candidat sur le canton de Saint-Gilles autre que le sortant, Eddy Valadier. C’est Frédéric Touzellier, maire de Générac et conseiller régional qui pourrait partir au combat. Quand c'est la guerre...
Il faut sauver le soldat Procida ! S’il y en a un à tuer, il y en a un autre à sauver : Thierry Procida. Fidèle, le représentant de l’UDI dans le Gard a suivi le candidat centriste Yvan Lachaud aux municipales nîmoises, l’ennemi juré du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Les échéances étant passées, quelques élus dissuadent Jean-Paul Fournier de se venger de Thierry Procida, conseiller départemental du canton de Nîmes 1. Il paraît que le maire serait tenté d’envoyer son premier adjoint, Julien Plantier, sur le canton. Aux législatives 2017, le républicain était déjà parti en dissidence, sur la première circonscription, avant de se raviser sur ordre de Jean-Paul Fournier. Il affrontait déjà à l'époque ce même Thierry Procida.
Le Département du Gard sur le grill. Ces dernières semaines, les gendarmes des finances s'en sont donnés à cœur joie avec les comptes des collectivités gardoises. D'abord avec ceux de Nîmes métropole, dont le rapport de la Chambre régionale des comptes doit être officiellement dévoilé ce lundi (même si votre journal s'en est déjà fait l'écho...). Le 22 octobre, place à celui du Conseil départemental du Gard qui sera présenté en séance publique. Un rapport qui, selon la majorité conduite par Denis Bouad - également candidat au Sénat - "serait très bon". Il se dit même que certains magistrats férus de vélo auraient vérifié que les travaux aient bien été réalisés sur place... On verra ce qu'en disent les élus d'opposition conduits par Laurent Burgoa et Thierry Procida.
Un vaste plan collège. Le Département du Gard présentera également le 22 octobre prochain, en séance publique, son plan complet sur l'organisation des collèges sur le territoire pour les dix années à venir. Une étude prospective qui permettra de faire un point sur le maillage territorial des établissements scolaires, les perspectives d'accueil des collégiens, etc. On devrait donc potentiellement connaître les nouvelles constructions mais aussi les probables fermetures à venir.
Poubelles cherchent nouveau président. Délégué à l’Environnement et à la Collecte des déchets à Nîmes métropole, Bernard Angleras devait présider le Sitom Sud Gard. Un syndicat de 80 communes s'occupant du traitement des ordures ménagères pour le sud du département. Pas de bol ! Il se trouve que la propriété de ce même Bernard Angleras se trouve à quelques encablures du Sitom. S’il devenait président, chacune de ses décisions seraient suspectées de favoriser ses intérêts privés. Le président Franck Proust va devoir lui trouver un remplaçant. Un élu qui, en plus, devra être bon en calcul. D'après la nouvelle majorité, le président sortant de Nîmes métropole s'est contenté de débloquer seulement la moitié des subventions de fonctionnement du Sitom. Un autre cadeau d'Yvan Lachaud...
De Françoise Dumas à Franck Proust. À l'issue du renouvellement du conseil communautaire de Nîmes métropole, de nouveaux groupes se forment. Leurs présidents cherchent donc de nouveaux chargés de mission pour aider les élus dans leur tâche. Présidé par Frédéric Touzellier, l'UPDT (Union pour le développement du territoire) a accueilli un nouveau collaborateur, Tom Roussel. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais il s'agit de l'ancien collaborateur de la députée nîmoise LREM (La République en marche), Françoise Dumas. Utile quand on sait que la parlementaire - qui n'est plus élue au conseil municipal de Nîmes - réfléchit à une implantation locale.
Couac de campagne chez Les Républicains. Chaque campagne électorale dévoile son florilège de règles à respecter. Ce vendredi en commission de propagande, l'équipe de Vivette Lopez a retiré ses professions de foi pour les élections Sénatoriales du 27 septembre. Depuis quelques jours, la présidente de la Commission de propagande tiquait sur le logo (voir ci-dessous) de la liste de Vivette Lopez. En cause : les petits rectangles rouge, bleu et marron qui, sur le fond blanc des affiches électorales, pouvait laisser croire qu'il s'agissait du drapeau tricolore. Ce qui est formellement interdit. Du coup, retour chez l'imprimeur pour la réédition des professions de foi.
La rédaction