ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Mais où est Jean-Paul Fournier ? C'est assez rare pour être souligné : le maire de Nîmes a complètement zappé la rentrée scolaire en début de semaine. Depuis 2001, c'est à de très rares exceptions que Jean-Paul Fournier ne fait pas le tour des écoles pour saluer le personnel enseignant et les petits Nîmois qui retrouvent leurs camarades. Nous ne l'avons pas vu non plus à l'occasion de la visite du président du Sénat, Gérard Larcher, ce vendredi. Encore moins lors des réunions en préfecture pour évoquer la situation sécuritaire à Nîmes alors qu'il était le premier à s'en plaindre via des communiqué à la presse. La députée Françoise Dumas, présente, elle, pour esquisser des solutions rapides afin d'enrayer cette spirale infernale, lui a d'ailleurs fait savoir... Son opposition au conseil municipal est aussi surprise de voir leur rencontre sur l’insécurité avec le maire reportée sine die. D'autant qu'il y a quelques semaines il était là et bien là pour commémorer la libération de Nîmes ou assister à la belle victoire du Nîmes Olympique face à Brest. La version officielle communiquée par la Ville c'est que Jean-Paul Fournier est toujours en train de se dorer la pilule au soleil. « Jean-Paul Fournier est en vacances en Grèce », a commenté le président de Nîmes métropole, Franck Proust, « des vacances qu’il n’a pu repousser et qu’il a bien mérité. » Bien normal après avoir fait face à des Municipales tendues, à une crise sanitaire de plusieurs mois et à une flambée de la violence au début de l'été. C'est aussi dans l'ordre des choses pour un homme âgé de 74 ans qui a besoin de se ressourcer plus longtemps pour recharger les batteries. Cela n'empêche pas certains de se poser la question. Et de s'inquiéter sur l'état de santé du premier édile de Nîmes. Mais que ses amis politiques (et ses ennemis aussi) se rassurent, le natif de Génolhac doit reprendre ses activités demain lundi. On nous le dit en forme. Prêt à reprendre son tablier. Tant mieux car la Feria des Vendanges approche. Et la visite parisienne pour rencontrer Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur aussi. Jean-Paul Fournier devra être dans les meilleures dispositions pour convaincre l'État de donner plus de moyens humains et matériels à la Ville. En attendant, pour se faire pardonner de son absence surprenante, Jean-Paul Fournier aurait ramené quelques petits souvenir d’Athènes. Du miel de thym ou des loukoums, la recette du succès.
Yvan Lachaud hébergé chez Valadier à l'Agglo ? La semaine dernière, on vous expliquait que l'ex-président de Nîmes métropole avait tenté en vain d'intégrer le nouveau groupe « Ensemble pour Nîmes métropole » présidé par Fabienne Richard, la maire de Redessan. Que ce soit Yvan Lachaud ou Fabienne Richard, tous deux nous ont fait savoir dans la semaine qu'ils n'étaient absolument pas opposés à une collaboration dans le groupe, bien au contraire. Yvan Lachaud souhaite simplement se laisser le temps de la réflexion après le prochain conseil communautaire, fixé dans la deuxième partie du mois de septembre. Pour la maire de Redessan, la présence du directeur de d'Alzon dans le groupe ne serait pas un problème. Il pourrait même être un avertissement envoyé à Franck Proust afin de s'assurer que les destinées de l'Agglo passeront bien par les communes hors Nîmes. Un peu comme au temps des fonds de concours présidés par Yvan Lachaud finalement...
L'État rappelle à l'ordre Nîmes métropole. Trois communes du Gard dont l'Agglo de Nîmes sont dans le collimateur de la préfecture du Gard pour un endettement excessif. Régulièrement et depuis quelques années, les services de Nîmes métropole sont contraints de répondre aux inquiétudes de l'État sur la situation financière de la collectivité. La dernière réunion s'est déroulée en début de semaine et les nouvelles équipes de l'Agglo ont pris les premiers engagements sur la définition d'une trajectoire financière. Un état des lieux et une ligne de redressement seront d'ailleurs présentés aux élus de l'Agglo lors du prochain séminaire. "In fine, ce sont les élus qui devront faire les arbitrages et il faudra une solidarité et une responsabilité de tous", nous fait savoir une source bien informée. La rentrée va être chaude...
Openîmes pas si morte que cela. Menacée un temps, l'agence économique de Nîmes métropole, Openîmes pourrait survivre. Pas sûr par contre que les 900 000€ dépensés par an pour faire "entendre la destination Nîmes métropole à l’international et pousser des entreprises à s’installer sur notre territoire" comme le promettait Yvan Lachaud en novembre 2015 soient maintenus par les nouvelles équipes de l'Agglo. En attendant, "c'est un outil qui peut avoir son efficacité. Pas de parti pris, pas de tabou", nous explique la direction de Nîmes métropole. La question centrale reste donc les doublons entre les services de l'Agglo et cette agence. Le mille-feuille administratif, efficace en temps d'élection, l'est beaucoup moins pour assurer une trajectoire financière potable.
Rémi Nicolas ne doit pas oublier le Pont du Gard. Fraîchement élu maire de Marguerittes avec la manière, puisqu'il a remporté l'élection largement avec plus de 54,12% des voix, Rémi Nicolas fait en plus de bons débuts dans les pas de William Portal, maire pendant des décennies. Mais l'ex-socialiste aurait tendance à oublier de plus en plus son poste de directeur adjoint du Pont du Gard. Alors qu'il n'est présent que quelques demi-journées par semaine, les salariés du site gardois mondialement connu commencent à se poser des questions. D'autant que ses absences répétées ne l'empêche pas d'empocher chaque mois son salaire dans son intégralité. En politique, gagner c'est bien, prendre des responsabilités et les assumer jusqu'au bout, c'est mieux.
Sénatoriales : « Une liste de loosers » ? Numéro 5 sur la liste de Jean-Paul Fournier aux Sénatoriales 2014, Stéphane Cardenes a été élu contre toute attente au Palais du Luxembourg. Sa chance ? La loi sur le non-cumul des mandats qui a forcé ses anciens colistiers à démissionner pour conserver leur exécutif local. Défait aux municipales de Roquemaure, le centriste veut rempiler au Sénat. Montant sa liste, il a choisi Pilar Chaleyssin, présidente sortante des maires du Gard, défaite elle aussi aux élections municipales d’Aubais. Pas très sexy lorsque l'on veut convaincre des maires élus... « Ça fait liste de loosers », commente même un élu qui a rencontré les protagonistes.
La rectification de Laurent Burgoa. Pas content, le candidat Les Républicains aux sénatoriales. Cette semaine, l’une de nos sources, proche du président du Département Denis Bouad, justifiait la tenue d’une réunion des maires, à l'hôtel Mourret. Certains l’assimilant à une campagne déguisée et déloyale… « Ce n’est pas la première fois que se déroule ce type d’événement. Tous les nouveaux élus et les candidats aux Sénatoriales comme Alexandre Pissas et Laurent Burgoa étaient invités », a commenté ladite source. De quoi agacer Laurent Burgoa qui est monté au cabinet exprimer sa colère : « Les réunions se sont déroulées par regroupement de cantons. Moi, étant de Nîmes 3, je n’ai été invité qu’un jour et non deux. » Et d’assurer, qu’en cas de victoire de Denis Bouad, au scrutin de septembre « un recours sera certainement déposé. »
Laurent Burgoa presque sénateur. Pas encore élu au Sénat, l’élu a déjà pensé à tout ! Il vient de s’entourer d’un jeune collaborateur (pour l’instant bénévole) pour l’aider dans son ascension sénatoriale. Ce jeune, c’est Jean-Baptiste Jouve, fils de la conseillère municipale nîmoise en charge du Handicap, Véronique Jouve-Sammut. Âgée de 22 ans, le Nîmois deviendrait - en cas d’élection le 27 septembre - le collaborateur de Laurent Burgoa. En cas de défaite, Jean-Baptiste Jouve ne repartira pas bredouille : il devrait prendre la direction des Jeunes républicains, en fin d’année.
Premiers travaux pour désengorger la Vaunage. C’est l’un des chantiers les plus attendus de Nîmes métropole. Avec plus de 25 000 véhicules qui traverse chaque jour Caveirac, les administrés ne supportent plus les embouteillages de la RD 40. Du coup, le nouveau maire et les services de l’Agglo ont imaginé, durant l’été, des travaux pour fluidifier le trafic. Une réunion publique avec prévue le 11 septembre à 18h30 pour expliquer les tenants et aboutissants du projet, qui devrait démarrer le 14 septembre.
La potion magique de Max Roustan. Ce mercredi, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, était en visite dans les Cévennes. Un marathon qui a débuté à Massillargues-Attuech avec notamment la visite de la cave coopérative des "Vignerons de la porte des Cévennes". Au moment où les producteurs expliquaient leur travail à la présidente, les cépages interdits ont été évoqués dans la discussion. Présent, le maire d'Alès Max Roustan lâcha "le clinton". Un cépage interdit planté dans les Cévennes dont la légende voulait que ses consommateurs deviennent fous mais qui subsiste. La preuve : "C'est avec ça que j'ai gagné toutes mes campagnes et j'en bois encore", assure l'élu de 75 ans, en poste depuis 25 ans. C'est donc ça son secret pour expliquer une telle longévité !
Un sou est un sou. Avec la rentrée, les inaugurations ont repris. Ce vendredi, c'est la médiathèque André-Chamson à Aigues-Mortes qui a vu débarquer nombre d'élus. Et parmi eux, Jean Denat, venu en sa qualité de conseiller régional car l'Occitanie a subventionné une partie de la construction de ce nouvel équipement. Ce que l'élu a bien fait comprendre durant son discours : "La Région a investi un montant somme tout élevé. Je ne vous dirai pas combien mais je vous invite à vous renseigner." 630 000€ est le tarif de la subvention versée. Oui c'est beaucoup d'argent mais c'est bien loin des 1,4 M€ donnés par l'État. Forcément quant ce fut au tour du préfet, Didier Lauga, de prendre la parole, il se tourna vers le maire de Vauvert : "Mon cher ami Jean Denat nous aussi on a apporté un soutien important !" Quel pince-sans-rire ce préfet, toujours prêt à chambrer subtilement ! Si pour les élus le prix est important, l'essentiel pour les Camarguais reste d'avoir ce lieu culturel flambant-neuf.
La rédaction