Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 12.03.2020 - abdel-samari - 5 min  - vu 1435 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

En raison des élections municipales de dimanche, Objectif Gard vous propose exceptionnellement ses indiscrétions politiques dès ce jeudi soir.

I have a dream (*). Il s'avance doucement vers son siège. Que ce dimanche fut long avant de connaître le verdict des urnes. De connaître la décision des nîmois après une campagne électorale peu intéressante et quelques fois même caricaturale. Mais il est satisfait du résultat. Les électeurs ont compris que, malgré les attaques sur ses difficultés de santé, son âge, il n’en avait pas fini avec la Ville. Il inaugurerait son Palais des congrès. Et il obtiendrait son inscription Unesco pour la Maison carrée. Et quelle satisfaction d'avoir fait mordre la poussière à son éternel ennemi. Cette fois-ci, la victoire est belle, d'autant plus qu'elle est solitaire. C'est sur son nom qu'il l'a emporté et c'est la plus haute des récompenses. À quelques mètres de là, au quartier général, tout le monde est rassemblé. Malgré les sondages, malgré tout ce que j'ai pu entendre, j'ai réussi mon pari. Putain que c'est bon ! J'ai fait dégager le vieux et ses sbires. Comment ont-ils pu douter de ma capacité de victoire ? Je savais que la victoire était possible. J'ai prié dans toutes les églises, dans toutes les mosquées. Même les voyants ne se sont pas trompés cette fois : la victoire ne pouvait pas m'échapper. Bon, maintenant il va falloir que je trouve une solution pour ne pas me fâcher avec tout le monde. J'ai tellement fait de promesses que je suis un peu coincé à présent. Ils vont bien comprendre quand même ? C'est cela une campagne électorale... Tau ! vient mon chien, on sort. Tu es resté enfermé tout ce dimanche. Tu dois avoir envie comme moi d'aller prendre l'air. Il fait doux dehors. Le ciel est calme. Faut que je te dise : on a gagné ce soir. Ils m'ont traité de fou. Eh ben, tu ne vas pas le croire, ils ont mis le fou dans le fauteuil de maire ! C'est ton frère qui va être ravi de cette bonne nouvelle. On lui proposera un emplacement à Cap Costières, ça évitera un bain de sang dans le centre-ville. Je ne sais pas de quelle couleur est le fauteuil du maire ? Il va falloir faire quelques brocanteurs pour redonner de l'éclat à cette mairie. Tu crois que je pourrais planter un arbre dans mon bureau ? David tu es prêt ? C’est à moi que tu parles ? C’est à moi que tu parles ? (Devant sa glace) You fuck my wife ? Et oui David, tu es un winner. C'est énorme ! Bon David, calme-toi, respire. Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien. On va manger des sushis, regardez un bon Spielberg. Demain est un autre jour...

Le bal du faux-cul… Le socialiste Nîmois Jérôme Puech est un touche-à-tout, un vrai : Dj, communicant, journaliste autoproclamé, homme politique… Une foule d’activités qui ne lui laissent hélas pas toujours le temps de réfléchir. Cette semaine, ce proche de Daniel Richard a fait ce qu’on pourrait appeler une « Joachim Son-Forget », du nom de ce député qui, feignant l’indignation, avait relayé sur Twitter la vidéo intime de Benjamin Griveaux la partageant ainsi à un public encore plus large. Mardi dernier, sur son compte Facebook, où il est suivi par plus d’un millier de personnes, Jérôme Puech a « fermement » condamné des « attaques personnelles contre Vincent Bouget ». De basses attaques qu’Objectif Gard ne relaiera pas. Mais tout en s’indignant du sort réservé à son adversaire communiste, Jérôme Puech a partagé l’intégralité de la rumeur et l’a, de fait, remise sur le devant de la scène. Puisque personne n’est dupe de la manœuvre, certains de ses « amis » Facebook lui ont fait remarquer que ce partage ne le grandissait pas. Et comme souvent, au lieu d’assumer, Jérôme Puech a joué les vierges effarouchées. « Ceux qui manquent de courage ont toujours une philosophie pour le justifier », disait Albert Camus.

Nîmes, c'est où ? Yoann Gillet ne fait décidément rien comme les autres. Où sera-t-il le soir du premier tour ? "Je serais à Beaucaire en train de boire le champagne avec Julien Sanchez qui sera élu dès le premier tour !" Et pour avoir votre réaction suite aux résultats de Nîmes ? "On peut faire cela à Beaucaire. Sinon je serais à Nîmes dans la soirée." Le jeune frontiste un peu trop sûr de lui devrait se méfier. Les électeurs ne pardonnent pas tout. Encore moins le foutage de gueule. Arrivé en troisième position dans chaque sondage depuis janvier, il est la parfaite incarnation d'un parti d'extrême-Droite qui n'arrive plus à autant séduire l'électorat quand 2014. Il pourrait même prendre une sacrée gifle. Qu'importe, Yoann Gillet est persuadé que les sondages se trompent, que la presse est achetée et que les Nîmois l'éliront maire de Nîmes quoi qu'il arrive. Et peut-être bien dès le premier tour. Tout le monde a le droit de rêver. La réalité viendra quand même sonner dimanche après 20 heures. Yoann Gillet est loin d'être naïf.

Le sondage qui intrigue le "Tout Alès". La semaine dernière, de nombreux Alésiens ont été appelés à leur domicile pour répondre à des questions de l’institut de sondage Ifop sur les élections municipales à venir. Seulement, les résultats de ce sondage n’ont été dévoilés nulle part, ce qui intrigue le mundillo politique alésien. Pour beaucoup, ce serait un coup du binôme Roustan-Rivenq qui chercherait à se rassurer à quelques jours du premier tour. « Ça se tient, confirme un fin connaisseur de la vie politique alésienne. L’été dernier, Max Roustan avait fait faire un sondage auprès de l’Ifop pour voir s’il pouvait prendre Rivenq avec lui. On en avait entendu parler parce que le sondage était positif pour eux. Mais cette fois pas un bruit… » Max Roustan serait-il pour la première fois inquiet ?

La reconversion. On a cherché longtemps puis d'un seul éclair, tout s'est illuminé. Mais c'est bien sûr ! Jean-Paul Fournier a de la suite dans les idées et a déjà trouvé son point de chute en cas de défaite. Le maire sortant de Nîmes va prochainement gérer la circulation à Nîmes. Il a déjà pris quelques cours de formation en Chine, un modèle en la matière. Depuis longtemps d'ailleurs. Sauf que le temps lui a manqué pour terminer sa formation et les derniers événements liés au coronavirus ont gâché tous ses plans. Qu'importe, ce matin de mars, chez nos confrères de la locale de Radio France, il n'a pas pu s'empêcher d'exercer quelques mouvements, en avant, à droite, etc. façon Gamgnan style, mais en plus cool. Le tout, on l'avoue de façon très subliminale. Alors, amis conducteurs, soyez indulgents. Si d'aventure Jean-Paul Fournier rendait sa casquette de maire, c'est au bord du boulevard de la Libération nouvellement rouvert par Yvan Lachaud que vous devriez le retrouver. Il fera le maximum pour assurer la fluidité de la circulation et éviter les bouchons matinaux. Mais il lui restera encore quelques modules de formation pour peaufiner son talent. La rédaction d'Objectif Gard est disposée à participer au crash test !

Uzès des impossibles. Uzès ville du livre, au même titre qu’Avignon capitale du théâtre. C’est un des desiderata de la liste "Uzès des possibles" menée par Lydie Pastre-Defos du Rau. Mais est-ce que "Uzès des possibles" signifie que tout est possible ? On aurait pu le croire. À un détail près cependant. Lors de la réunion publique du lundi 9 mars, le colistier Hervé Raby a évoqué le développement d’un festival du roman historique : « Il faut imaginer que si demain, on fait venir des auteurs comme Umberto Eco, entre autres, le moins que l’on puisse dire c’est qu’on arrivera à faire venir du monde ». Dommage que l’auteur de "Le Nom de la rose" se soit éteint le 19 janvier 2016. Bon on se concentrera sur le « entre autres » pour la prochaine édition. À moins que... Eco es-tu là ?

La rédaction

* "Je fais un rêve" est le nom donné au discours prononcé le 28 août 1963 par le pasteur et militant américain Martin Luther King.

Abdel Samari

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