ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
"Non je ne travaille pas trop, mais c'est vrai que je travaille beaucoup." C'est par ces quelques mots que Régis Vézon tente de justifier nos infos de la semaine dernière. Professeur d'histoire du droit à l'Institut d'Alzon, Régis Vezon fut l'attaché parlementaire de Philippe Berta dans ses premiers pas en tant que député du Gard. Il est aussi à la tête d'un comité local de La République en marche à Nîmes. Depuis 2017, selon un courrier auquel Objectif Gard a eu accès, il a signé une convention avec la commune de Laudun-l'Ardoise "pour une mission d'expertise de la Ville, pour un accompagnement des politiques publiques, analyse et prospective sur le secteur de la ville de Laudun et notamment sur l'avenir du Port de l'Ardoise." 12 mois après, en date du 23 avril 2018, alors qu'il devait fournir 12 points d'étape mensuel et malgré les relances par courrier et téléphone, comme l'indique le courrier de la mairie en notre possession, il semblait n'avoir rien produit. À la découverte de notre billet, l'éminent spécialiste politique a pris contact avec notre rédaction. Le Nîmois reconnaît bien avoir travaillé pour Laudun. Non pas un an mais durant quatre ans ! La somme qu'il a touché n'est pas de 12 000 euros mais de 48 000 euros ! Pour ce montant très élevé pour une commune en proie aux pires difficultés financières, Régis Vézon tente de se justifier par la mise à disposition de son carnet d'adresses bien fourni, l'organisation de séminaires avec des élus, une étude de faisabilité d'un futur golf, des mises en relation "parisiennes" et quelques rapports dont un dernier de 29 pages. Tout cela sans apporter la moindre preuve vérifiable sauf une lettre en date du 5 mai 2018 à destination de la mairie de Laudun sans cachet de la poste ni signature en bas de page. On ne sait pas si Régis Vézon se moque du monde, une certitude, pour près de 50 000 euros de défraiement, on espérait mieux !
Il y avait anguille sous Peyroche ! Le maire d'Alès, Max Roustan, serait-il victime d'une terrible malédiction en lien avec la commune de Saint-Hilaire-de-Brethmas ? Lui aurait-on jeté un sort ? Comment ne pas se poser la question quand on liste les nombreuses désillusions du maire avec cette commune : le golf qui ne verra jamais le jour ou encore le projet de la prison d'Alès qui semble mal engagé. Et quand on apprend cette semaine que Marc Peyroche, l'un des plus fidèles lieutenants de Max Roustan, qui vient de lui porter un coup de poignard en demandant l'investiture d'En Marche, habite à Saint-Hilaire-de-Brethmas l'hypothèse de la malédiction se renforce un peu plus. Et si pour le philosophe Friedrich Nietzsche "le Diable est dans les détails", pour Roustan pas de doute : il habite bien à Saint-Hilaire-de-Brethmas. Comme "Brutus" Peyroche.
Ça balance pas mal à Alès ! Après ce proche de Roustan, Marc Peyroche, qui a demandé l’investiture, il y en a un autre dont le nom circule dans les couloirs parisiens : Jalil Benabdillah. Patron du Groupe SD Tech et premier vice-président d'Alès Agglo, l’ingénieur franco-marocain incarne ce que veut représenter le mouvement d’Emmanuel Macron. Seulement, selon l’une de nos sources, M. Benabdillah n’aurait jamais fait acte de candidature... Mais alors qui a balancé le nom du chef d’entreprise ? Toujours selon notre source, il faudrait regarder du côté de la députée Annie Chapelier. Pour battre l’ennemi, quoi de mieux que de semer la zizanie dans son propre camp ?
Jérôme Puech en marche avec David Tebib ? Ce sont les rumeurs qui courent dans le mundillo politique gardois. Pour muscler sa demande d’investiture La République en marche (LREM) aux Municipales nîmoises de 2020, David Tebib, le président de l’USAM, consulte dans l'espoir de s'agréger des soutiens. Dans le cadre de cette démarche, il a rencontré il y a quelques temps le socialiste Jérôme Puech, candidat à l’investiture PS à l’initiative du club de réflexion Magna Nîmes. À Nîmes, les derniers résultats aux Européennes abondent dans le sens de cette probable alliance avec un parti présidentiel à 21,6% (derrière le Rassemblement national à 24,4%) et un Parti socialiste à 6,1%. Des petits points qui, à l’arrivée, peuvent faire de grandes victoires.
Ce député fraîchement diplômé ! On le sait, il n’y a pas d’âge pour retourner à l’école. C’est d’ailleurs ce qu’a fait le député LREM de la 5ème circonscription du Gard, Olivier Gaillard, en mai dernier, en intégrant l’IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale). Un passage presque obligé pour celui qui est en charge de rapporter le budget de la Défense. Après un an de travaux, l’arrêté vient d’être signé par la plume du Premier ministre, Édouard Philippe. De quoi être suffisamment armé pour titiller, demain, la ministre de la Défense, Florence Parly, sur l'exécution du budget Défense 2018.
Denis Bouad et Laurent Burgoa déjeunent. Difficile de connaître la teneur des propos tenus lors du déjeuner, une certitude ce repas convivial entre le président du Gard et son premier opposant n'est pas passé inaperçu en plein cœur de Nîmes il y a quelques jours. Les échéances électorales de 2020 et celles qui suivront pour les Départementales ont à coup sûr animé le déjeuner. Tout le monde sait bien dans la cité des Antonin que l'adjoint à la ville de Nîmes rêve (et pas seulement en se rasant) d'assurer la relève du maire, Jean-Paul Fournier. La défaite dimanche dernier du premier adjoint nîmois Les Républicains, Franck Proust, aux Européennes ont, malheureusement pour lui, contrarié quelque peu ses plans. Denis Bouad, qui entretient d'excellentes relations au Conseil départemental tant avec sa majorité qu'avec l'opposition, a dû trouver les mots pour apaiser la déception de la personnalité préférée des Nîmois.
Gilbert Baumet de retour à la mairie de Pont-Saint-Esprit ? En l'espace d'une semaine, l'ancien maire de la commune a débarqué à deux reprises au sein des instances municipales. La première fois dimanche dernier, à l'occasion des élections européennes. Et cette semaine pour se renseigner sur le nombre de lignes réglementaires pour la diffusion d'un billet politique dans le journal municipal de Pont. Une chose est sûre, soit Gilbert Baumet a besoin de prendre l'air soit il prépare aux Spiripontains une surprise dont il a le secret. On devrait rapidement en savoir-plus...
Objectif Gard entre au Daniel De Poli. Enfin ! Pour ne rien vous cacher, on a bien failli attendre. Il aura quand même fallu patienter plus de dix ans pour voir Daniel De Poli s’intéresser à Objectif Gard. "Daniel qui ?", me rétorquerez-vous si vous n'êtes ni journaliste ni communiquant. Car le susnommé est une véritable star (qui s'ignore) dans le milieu journalistique. Ardent défenseur de la langue française et de son bon usage et grand pourfendeur de fautes d'orthographe devant l'Éternel, ce quinquagénaire employé dans un service financier nous a fait l'honneur de nous envoyer non pas un mail mais un courriel pour nous inciter courtoisement à puiser dans le grand dictionnaire terminologique (http://www.granddictionnaire.com) pour remplacer les anglicismes par du bon français. Il y a deux ans, après 16 ans de croisade, Daniel De Poli confessait avoir envoyé plus de 11 600 courriels. Et alors que nous avions jusqu'alors échappé à ses fourches caudines en utilisant pourtant moult fois "start-up", "mail" et autre "briefing", c'est finalement pour "big data" que nous avons décroché la consécration, notre docte nouveau lecteur nous conseillant cependant d'utiliser plutôt le mot mégadonnées. Alors rien que pour le récompenser de sa ténacité, voilà c'est fait.... Non, ne nous remerciez pas Daniel, ça nous fait... mégaplaisir !
Bonus. La ville de Nîmes n'a pas encore mis à jour son carnet d'adresse. Dans le cadre de la Feria de Nîmes de la semaine prochaine, les services de la Ville ont adressé aux élus du territoire les invitations officielles pour les manifestations organisées pour l'occasion. Les mauvaises langues se sont précipitées pour nous faire savoir que le carnet d'adresse de la mairie n'a pas été mis à jour. En effet, depuis dimanche dernier, Franck Proust a perdu son titre de député européen et il n'est plus aujourd'hui que le premier adjoint du maire Jean-Paul Fournier. Comme on l'évoquait plus haut : le Diable se cache dans les détails.
La rédaction