Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 28.04.2019 - abdel-samari - 5 min  - vu 5153 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

La République en marche arrière dans le Gard. Ce vendredi devait se tenir à Paris une réunion de La REM (La République en marche) pour les Municipales gardoises. Ladite réunion devait compter sur la présence des cinq députés du département, du référent du parti dans le Gard, le Bagnolais Jérôme Talon ainsi que des cadres nationaux du parti. Hélas, souci d’agenda, la rencontre a été reportée… Le temps pour chacun d’affûter ses arguments pour le choix de la stratégie et des candidats au scrutin de 2020. Pour la stratégie, on repassera. Par contre, pour les candidats, cela semble compromis. Selon nos informations, le parti présidentiel n'envisage aucune liste ni à Alès (comme déjà dit ici) ni à Bagnols-sur-Cèze pour favoriser la réélection du maire Chapelet dont devinez quoi, Jérôme Talon est le directeur de cabinet. A Nîmes, la situation est plus complexe. Yvan Lachaud ayant obtenu l'assurance par Paris d'avoir l'étiquette Macron, beaucoup redoute désormais que l'ancrage local du parti fonde au soleil. En effet, comment envisager que le 1er parti de France n'ai aucun représentant dans les grandes villes du Gard lors des prochaines échéances municipales ? C'est d'ailleurs sur cet argument que les "frondeurs" anti-Lachaud se rendront le 10 mai prochain pour une réunion au sommet avec la direction nationale du parti. Est-ce que tout cela sera suffisant pour faire machine arrière ? Pas sûr du tout. Reste peut-être aux Macronistes à faire voter les militants, comme les fameuses primaires de la belle époque. Ainsi, chacun pourra soutenir son candidat à sa guise. Ça rappellera quelques souvenirs aux anciens socialistes qui inondent allègrement le parti présidentiel local et qui n'ont toujours pas compris que faire de la politique, ce n'est pas toujours nécessaire avec des épines.

Denis Bouad assure pour le renouvellement urbain de Nîmes. Après avoir pris son téléphone à de multiples reprises pour faire entendre les intérêts de Nîmes sur le dossier ANRU 2, Denis Bouad a pris le temps, lors de sa visite à Paris dernièrement, pour évoquer la situation nîmoise avec le ministre de la Ville et du Logement Julien Denormandie. Le sujet de conversation a porté notamment sur le taux de TVA anormalement élevé pour du renouvellement urbain. En effet, depuis la Loi des finances 2018, la TVA sur la construction des logements sociaux a doublé, désormais à 10%. Sur un projet de renouvellement urbain de 300 millions, la taxe de 30 millions est salée. Selon nos informations, Denis Bouad semble avoir obtenu gain de cause. Pour le projet ANRU 2 de Nîmes, la TVA appliquée devrait revenir à son taux initial de 5,5%. Mieux, le président du Gard a l'engagement que l'État prendra en charge le coût à 100% de la destruction des 1500 logements sociaux prévu dans le projet. Soit une économie de près de 5 millions. On dit merci qui ?

L'avenir du dossier ANRU 2 se jouera le 11 juin prochain. Après ces bonnes nouvelles autour du projet de renouvellement urbain de Nîmes obtenues par Denis Bouad (voir plus haut), reste encore en attente la question épineuse de la prise en charge par l'État du financement du projet dans son ensemble. Les acteurs locaux (Département, Nîmes Métropole, ville de Nîmes, ...) ont rendez-vous le 11 juin prochain à Paris pour défendre une nouvelle fois le projet des quartiers nîmois et obtenir le taux de financement définitif projet par projet. Une question cruciale pour lancer concrètement les travaux. Lors du dernier échange, la déception était au rendez-vous avec un financement global de 35% là où les Nîmois souhaitaient 50% minimum. Attendre et voir.

"Elle m'a mis les boufigues". Mais de qui parles Laurent Burgoa, l'élu à la ville de Nîmes ? De sa collègue sénatrice de droite Pascale Bories qui a voté en faveur de l'amendement numéro 117 du projet de loi fusionnant l’Office de la chasse et l’Agence française de la biodiversité en discussion au Sénat. Mais que prévoit cet amendement ? Il s'oppose tout simplement à la chasse le mercredi. Fort heureusement pour les chasseurs père et fils Burgoa, l'amendement a été rejeté par le Sénat à 215 voix contre 7 (96 abstentions, dont celles des membres des groupes du PS et du PCF). La personnalité politique préférée des nîmois (selon notre récent sondage Opinion Way) va donc pouvoir continuer à exercer tranquillement sa passion favorite...

Les débuts de campagne de Jean-Paul… Depuis quelques semaines, Les Républicains se mettent en marche pour les Municipales nîmoises. Si le maire sortant Jean-Paul Fournier cultive le doute sur sa nouvelle candidature, il vient de réunir à trois reprises un comité d’une petite dizaine de fidèles pour parler stratégie. On y retrouve d'incontournables adjoints comme Richard Tibérino ainsi que le nouveau président de l’association Pour un grand Nîmes, Marc Taulelle. À un an du scrutin, notre sondage Opinion Way a montré que l’édile part favori. Toutefois rien n’est gagné d’avance… Il en faudra plus pour convaincre les électeurs de lui accorder un quatrième mandat.

Ça grince pour Granat… Les Municipales, ce n’est pas qu’à Nîmes. D’ailleurs, le maire de Manduel élu en 2014, Jean-Jacques Granat, réfléchit sérieusement à son avenir politique. Un avenir, qui pourrait être entaché par David-Alexandre Roux. Ce nom ne vous dit rien ? Souvenez-vous en 2015, le jeune homme avait été préféré au maire de Manduel pour être le suppléant de William Portal. Soutenu par Yvan Lachaud, le conseiller départemental sortant avait ainsi joué les rebelles face au chef de file Les Républicains, Laurent Burgoa, qui l’exhortait de s’entourer de M.Granat. Le temps passe, mais les rancunes demeurent. Aujourd’hui, David-Alexandre Roux pourrait s'impliquer dans les prochains Municipales. De quoi irriter le premier magistrat, déjà secoué d’avoir appris que M.Roux avait été embauché au service transport de Nîmes métropole... 

Régime sec à la Banque de France. Soumises à d’impérieuses économies, l’effectif de la banque de France a fondu comme neige au soleil, passant d’une trentaine à une vingtaine de salariés, en deux ans. Depuis 2012, l’institution s’est lancée dans un vaste plan de modernisation et d’économies, devant atteindre les 9 800 agents en 2020 contre 12 000 en 2017. Parmi les autres pistes d’économies, pourquoi pas la vente du siège, square du 11 novembre ? Si le projet n’est (pour l’heure) pas dans les tuyaux, nul doute que le bâtiment des années 80 aiguisera les appétits de promoteurs et d’élus.

La visite avortée du 1er ministre. Édouard Philippe avait prévu un déplacement ces derniers jours à Nîmes pour présenter officiellement les nouvelles mesures autour du permis de conduire avec à ses côtés Françoise Dumas. Pour rappel, c'est la députée du Gard qui est rapporteur sur ce dossier intitulé « Vers un permis de conduire plus accessible et une éducation routière renforcée ». 23 propositions formulées par Françoise Dumas pour favoriser l’accessibilité du permis de conduire, tant en termes de prix que de délai, et assurer un haut niveau de qualité pour l’éducation routière. Grand débat oblige, la présentation des mesures avait été reporté à plus tard. La présentation officielle était prévue la semaine dernière à Nîmes. Mais en raison du grave incendie de Notre-Dame de Paris et du report de la conférence de presse d'Emmanuel Macron, tout est tombé à l'eau. La présentation aura finalement lieu en fin de semaine prochaine mais dans une autre région. Françoise Dumas sera aussi du déplacement.

La rédaction 

Abdel Samari

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio