CANTONALES. Jean-Paul Boré présentera ses candidats TPNA à la fin du printemps
Le paysage politique gardois devra désormais compter avec lui. Tel est le sens du point presse post municipales organisé ce matin par Jean-Paul Boré et son équipe, rue de la République. L'ancienne tête de liste de l'association politique TPNA à Nîmes (9% au premier tour, NDLR) a annoncé la couleur :"nous avons mis le pied à l'étrier en proposant une démarche citoyenne".
Le vice-président de la région Languedoc-Roussillon et porte-parole de TPNA met en avant "ses 850 adhérents" : "des chômeurs ou des travailleurs qui ont donné de leur temps durant la campagne, sans penser aux postes qu'ils pouvaient occuper. (…) Nous avons montré que nous pouvons faire de la politique autrement". Et de tirer à boulets rouges sur des partis politiques essoufflés et sur "la tambouille politicarde" des partenaires de gauche.
Alors, une élection chassant l'autre, c'est entouré de ses colistiers que Jean-Paul Boré a déclaré : "un conseil d'administration a été réuni et la décision a été prise de présenter des candidats dans les quatre cantons de Nîmes". Concernant les autres cantons du Gard, Jean-Paul Boré n'exclut pas de soutenir des prétendants à l'échelle de l'agglomération Nîmes métropole : "nous sommes prêts à examiner les candidatures et les conditions de notre soutien".
La machine électorale est de nouveau enclenchée : "nous allons créer un club des jeunes autour de Marine El Fakir Mornet (deuxième de sa liste des municipales, NDLR), engager une campagne de communication, revoir l'organisation de notre structure et réactiver certaines de nos commissions pour présenter un nouveau projet". Son opposition à la construction d'une gare TGV à Manduel fera sans doute partie du programme.
Deux fêtes "de remerciements" seront aussi organisées les vendredis 18 et 25 avril (on ne sait pas encore si le parvis des Arènes sera le théâtre de ce évènement, NDLR).
"Notre porte est ouverte"
Mais pour continuer à exister en dehors des partis, le vieux briscard de la politique sait qu'il ne faut rien lâcher et doit pour cela "occuper le terrain en dehors des périodes électorales". Il sait aussi que seul, ses chances de victoires sont quasi nulles. Alors, au-delà des attaques politiciennes auxquelles TPNA s'adonne, l'union des partenaires de gauche est de nouveau mise sur le tapis : "nous ne pouvons pas gagner sans eux. Mais il ne peuvent pas gagner sans nous", assure Jean-Paul Boré tout en faisant remarquer que "nous sommes les premiers à nous prononcer et à dire que notre porte est ouverte".
Une impression de déjà-vu ? Cette fois-ci, la partie devrait se jouer avec Damien Alary, actuel président PS du conseil général qui a fait machine arrière aux municipales pour se concentrer sur les cantonales. Pour les municipales, les deux hommes étaient parvenus à trouver un terrain d'entente. Reste à savoir si cet exploit de la gauche nîmoise se réitérera aux cantonales de 2015.
Coralie Mollaret