CASTILLON-DU-GARD Un tiki géant et écologique à la Maison familiale rurale
D’après le dictionnaire, un tiki est une statue représentant la déesse du même nom, divinité océanienne de la virilité et de la fécondité. À la Maison familiale rurale de Castillon-du-Gard, un tiki géant est en cours de construction, mais il n'a pas la même vocation.
Celui-ci fera deux mètres de haut environ, et est actuellement en cours de fabrication en collaboration avec l’association K Net partage, basée près de Bagnols. Une association avec laquelle la MFR de Castillon collabore depuis deux ans pour valoriser les canettes consommées à la cafétéria de l’établissement afin de collecter des fonds pour K Net partage, qui finance ainsi ses actions caritatives.
Alors ce tiki géant, qui trônera dans la cour de la MFR, est fait entièrement avec des matériaux de récupération. « Ce sont leurs canettes, du grillage, des fers à béton récupérés sur des chantiers, et des grosses boîtes de conserve récupérées par le beau-père d’une élève qui travaille dans une cuisine centrale », présente Laurent Gautier, président de K Net partage. Le tiki sera assis dans l’herbe, avec à ses pieds « un fût vert fluo qui servira à collecter les canettes », rajoute-t-il.
Le projet est donc à la fois ludique, pédagogique et écologique. Dans la même veine, un deuxième projet est en cours dans l’établissement, avec cette fois l’Institut médico-éducatif des Hamelines, à Bagnols. Toujours avec des matériaux de récupération, l’idée est cette fois de confectionner des masques africains. Les matériaux sont des déchets rapportés par les élèves, « pour les sensibiliser à la quantité de déchets qu’ils jettent chez eux », pose la formatrice de la MFR Béatrice Bertolo, qui avec son homologue Armelle Faure porte le projet dans l’établissement. « L’idée est qu’ils laissent libre cours à leur imagination. La seule contrainte est d’utiliser des matériaux de récupération », ajoute Armelle Faure.
Ce deuxième projet a été fortement impacté par la crise sanitaire. « Les élèves de l’IME des Hamelines devaient venir à la MFR pour faire de l’inclusion chez nous, et que nos élèves découvrent le handicap », présente Béatrice Bertolo. Malheureusement, cet échange n’a pu se faire cette année, mais son volet artistique se poursuit, aussi à l’IME, toujours avec K Net partage. Quant aux élèves de la MFR, ils alternent entre l’atelier tiki et l’atelier masques africains. Deux nouvelles séances seront nécessaires pour terminer la réalisation du tiki, qui sera inauguré le 26 mai prochain. Une exposition des masques africains sera proposée au même moment.
Thierry ALLARD