CÉVENNES La forêt de l'Aigoual sous haute surveillance
Le vendredi 27 septembre 2024, les gendarmes des brigades de Trèves et de Val d'Aigoual, les agents de la Fédération départementale des chasseurs (FDC), de l'Office français de la biodiversité (OFB) et du Parc National des Cévennes (PNC) ont mis en place une opération de contrôle.
Il est 20 heures, le son guttural du cerf se fait déjà entendre avant même d'avoir atteint la lisière de la forêt de l'Aigoual. « Cela leur demande beaucoup d'énergie, explique en chuchotant David Guillaumet, chef de service de la Fédération départementale des chasseurs. Ils peuvent perdre jusqu'à 20 kg en quelques jours ». Le son que produit le mâle lui sert à la fois à garder près de lui ses femelles pour s'accoupler, mais aussi à éloigner les concurrents. Parfois, les cerfs s'affrontent lors de combats qui peuvent être sanglants.
C'est donc un moment où ces animaux sont particulièrement vulnérables et la lumière risque de perturber leur reproduction. Le brame du cerf est un événement apprécié des observateurs de la faune cévenole. Chaque année, du début de l’automne et pour quelques semaines à peine, ce cri si particulier marque la période de reproduction de l’animal. Pour ne pas perturber ce cycle naturel, l'utilisation de sources lumineuses est interdit et peut être réprimé par une amende de 135 euros.
Pour assurer la paix des cervidés, des contrôles ont notamment été conduits sur les places de brame des domaines forestiers de Dourbies, Val d'Aigoual et Saint-Sauveur-Camprieu, en plein cœur du Parc National des Cévennes.