Publié il y a 3 h - Mise à jour le 06.02.2025 - Yannick Pons - 4 min  - vu 89 fois

CINÉMA Maria Callas, un biopic sublime à voir absolument dans les salles gardoises

Jolie sublime Callas

- Photo FilmNation Entertainment/Fabula Productions/The Apartment/Komplizen Films

Ce mercredi 6 février, dans le cadre de la sortie nationale du biopic sur Maria Callas, le Sémaphore organisait une rencontre entre le public et Jean-Max Méjean, critique de cinéma nîmois.

Le film Maria est présenté comme le troisième opus de la trilogie du réalisateur sur les grandes femmes du XXᵉ siècle aux destins tragiques, après Jackie (Kennedy) et Spencer (Lady Di). Pablo Larraín, dépeint les dernières semaines de Maria Callas dans son appartement somptueux de Paris en 1977, avenue Henri-Martin. La prima donna en hiver, succombant à la perte de sa voix, la maladie et à la solitude, surdose ses médicaments et ne se nourrit plus. Telle une diva, elle martyrise sa gouvernante Bruna (Alba Rohrwacher) et son majordome Ferruccio (Pierfrancesco Favino), et tente en vain de retrouver sa voix.

semaphore callas mejean
Jean-Max Méjean au Sémaphore • Photo Yannick Pons

Opéra

Le film est « monté comme un opéra, comme les aime Pablo Larraín qui reste un fan absolu de Maria Callas », indique Jean-Max Méjean. Il émet également l’hypothèse d’un possible futur projet du réalisateur concernant Marilyn Monroe qui fait une courte apparition dans le film en chantant un « happy birthday mister Président » mythique à John Fitzgerald Kennedy. Ce biopic relate la vie tragique de la diva, des griffes des nazis en Grèce jusqu'à la brutalité de l’armateur grec milliardaire, Aristote Onassis.

Les médicaments sont pour elle le moyen d’hallucinations qui permettent au réalisateur de raconter la vie de la Callas en interview avec un journaliste fantôme. Une vie qui défile en noir et blanc ou en couleur d’époque, entrecoupée par les arias sublimes de Verdi chantés par la cantatrice grecque. Au-delà de la technologie musicale qui fusionne numériquement le chant d’Angelina Jolie avec des overdubs synchronisés sur les lèvres des propres enregistrements de Callas, le film porte la marque de fabrique du réalisateur chilien. Ancien photographe de plateau, Pablo Larraín utilise le contre-jour de façon exceptionnelle dans les prises de vues extérieures comme dans son film Neruda, mais également à l’intérieur, devant les fenêtres de cet appartement parisien qui deviendra le tombeau de la chanteuse.

Jolie performance

Ainsi, les couleurs se marient parfaitement à la froideur de la cantatrice, à la fois exigeante et exécrable face à la reconnaissance de ses fans. Angelina Jolie signe ici un retour intéressant au cinéma dans un rôle particulièrement complexe, qui joue autour de la part sombre de ce personnage exceptionnel. Elle pince ses lèvres durant tout le film dans une moue dédaigneuse, toujours prête à prononcer un mot blessant une brève réprimande. Mais à une diva, on pardonne tout.

Maria, de Pablo Larraín avec Angelina Jolie, 2h04

Au Sémaphore tous les jours à 12h, 16h10 et 20h30 au mois de février. Mais aussi à Nîmes au Kinépolis. Au Venise de Sommières, au Méjean (Arles) et au Cinéplanet (Alès).

Bande originale

  1. "Ave Maria" (Otello) - Giuseppe Verdi, Arrigo Boito / Maria Callas, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire (4:46)
  2. "Casta Diva" (Norma) - Vincenzo Bellini, Felice Romani / Maria Callas, Orchestra del Teatro alla Scala (3:37)
  3. "Anvil Chorus" (Il Trovatore) - Giuseppe Verdi / Péter Illényi (2:52)
  4. "O mio babbino caro" (Gianni Schicchi) - Giacomo Puccini, Giovacchino Forzano / Péter Illényi (2:36)
  5. "I Showed Him the Diary" (extrait du film) - Angelina Jolie feat. Pierfrancesco Favino & Vincent Macaigne (0:28)
  6. "Ave Maria (Piano Version)" (Otello) - Giuseppe Verdi, Arrigo Boito / Péter Illényi feat. Károly Zentai (4:33)
  7. "La traviata-Intermezzo" (La Traviata) - Giuseppe Verdi, Francesco Maria Piave / Péter Illényi (4:00)
  8. "Ebben? Ne andrò lontana" (La Wally) - Alfredo Catalani, Luigi Illica / Péter Illényi (4:51)
  9. "Medea-Intermezzo" (Medea) - Luigi Cherubini, Luigi Arditi / Péter Illényi (0:43)
  10. "E che io son Medea" (Medea) - Luigi Cherubini, Luigi Arditi / Péter Illényi (1:09)
  11. "Why I Snort Cocaine" - Panagiotis Tountas / Aggelina Papadopoulou feat. Erofili Panagiotarea & Lydia Koniordou (1:18)
  12. "That Will Be 100 Drachma" (extrait du film) - Lydia Koniordou feat. Jörg Westphal & Philipp Droste (0:19)
  13. "Habanera" (Carmen) - Georges Bizet / Aggelina Papadopoulou (1:29)
  14. "Humming Chorus" (Madama Butterfly) - Giacomo Puccini / Péter Illényi (2:50)
  15. "Qui la voce sua soave" (I Puritani, act 2) - Vincenzo Bellini, Carlo Pepoli / Péter Illényi (3:46)
  16. "Parsifal-Prelude" (Parsifal) - Richard Wagner / Péter Illényi (5:25)
  17. "Sempre libera" (La Traviata) - Giuseppe Verdi, Francesco Maria Piave / Péter Illényi (3:58)
  18. "I Believe I'm Expected" (extrait du film) - Angelina Jolie & Pierfrancesco Favino (0:09)
  19. "Habanera (Jazz Version)" (Carmen) - Georges Bizet / Nikolaos Georgedakis feat. Dimitris Kyriakopoulos, John Voulgaris & Spyridon Aineias Nikas (2:20)
  20. "Last Night Before He Fell Asleep" (extrait du film) - Angelina Jolie feat. Caspar Phillipson (0:45)
  21. "Addio del passato" (La Traviata) - Giuseppe Verdi, Francesco Maria Piave / Károly Zentai (3:46)
  22. "Ave Maria (Fully Orchestrated Version)" (Otello) - Giuseppe Verdi, Arrigo Boito / Péter Illényi (3:40)
  23. "Piangete voi" (Anna Bolena) - Gaetano Donizetti, Felice Romani / Maria Callas (2:01)
  24. "E lucevan le stelle" (Tosca) - Giacomo Puccini, Giuseppe Giacosa, Luigi Illica / Péter Illényi (3:06)
  25. "Vissi d'arte" (Tosca) - Giacomo Puccini, Giuseppe Giacosa, Luigi Illica / Maria Callas (4:03)
  26. "Va pensiero (Introduction)" (Nabucco) - Giuseppe Verdi / Péter Illényi (1:01)
  27. "Va pensiero" (Nabucco) - Giuseppe Verdi / Péter Illényi (3:53)
Yannick Pons

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