Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 08.04.2020 - marie-meunier - 2 min  - vu 1282 fois

CORONAVIRUS La présidente de Bagnols commerces demande le report des soldes d'été d'un mois

Si les soldes débutaient comme prévu au 24 juin, cela ne laisserait que peu de temps aux commerçants pour vendre leur marchandises à prix plein.  (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Les soldes d'été sont prévues cette année du 24 juin au 21 juillet. Trop tôt aux yeux de Florence Meseguer, présidente de Bagnols commerces. En effet, la fermeture forcée des commerces non-essentiels à la vie des Français depuis le 15 mars a changé la donne.

"D'habitude, on a quatre mois de vente pleine. Admettons le déconfinement se met en route et on rouvre à la mi-mai, ça laisse un mois de vente pleine", calcule Florence Meseguer, qui poursuit : "Ça veut dire qu'à peine la marchandise rentrée, on doit la solder. Ce n'est pas gérable."

Son premier réflexe a donc été de demander à la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de faire remonter sa demande : celle de repousser les soldes d'été d'un mois cette année. Un avis partagé par la Confédération des commerces de France même si les grandes enseignes ne sont pas forcément pour. "Il faudrait qu'elles se déroulent du 31 juillet au 31 août", précise la présidente bagnolaise. Cela laisserait ainsi le temps de faire des ventes à prix entier et de renflouer les caisses des commerçants, mises à mal par cette fermeture forcée qui dure depuis plus de trois semaines.

100 000 € de perte de chiffre d'affaires si ses deux commerces

restent fermés deux mois

Florence Meseguer, qui a deux commerces de prêt-à-porter à Bagnols - Jorice boutique et Chantal boutique - estime à 100 000 € ses pertes de chiffre d'affaires si ses deux commerces restaient fermés deux mois. Une somme colossale : "Mars et avril sont des gros mois et encore je prends la moyenne basse. Je ne sais pas comment on va se relever de ça, c'est trop tôt pour savoir." Malgré qu'aucune rentrée d'argent ne soit enregistrée depuis le 15 mars, l'assurance, l'électricité, les factures continuent d'être prélevées. Ce qui peut mettre les commerces en difficulté.

En tant que présidente de Bagnols commerces, elle se place donc comme relais entre les commerçants de la ville et la CCI, qui répond à toutes les questions et présente tous les dispositifs auxquels chacun peut prétendre. Avant même que le confinement ne soit proclamé, elle avait aussi pris la décision de suspendre le prélèvement des cotisations à l'association pour les 90 adhérents : "C'est 15 €/mois, c'est un petit geste..." À Bagnols, le doute plane aussi concernant le sort de la braderie prévue en mai : "C'est une super journée festive où il y a eu beaucoup de monde l'année dernière. On aimerait qu'elle soit reportée mais c'est le point d'interrogation pour le moment. On attend la date du déconfinement", atteste la présidente.

Elle espère en tout cas une chose une fois les commerces rouverts : "Que les gens pensent local et pas seulement pour les fruits et légumes : pour les commerçants aussi." Un besoin qui devient pressant "après les précédentes difficultés liées aux Gilets jaunes et aux grèves."

Marie Meunier

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