Les dirigeants européens sont parvenus à un accord ce mardi matin sur un plan historique destiné à soutenir leurs économies frappées par la crise du coronavirus.

Le plan prévoit un fonds de 750 milliards d'euros, qui pourront être empruntés par la Commission européenne sur les marchés financiers. Sous forme de subventions et de prêt, cette dette commune, une première dans l'histoire européenne, sera à rembourser par les 27 pays membres, solidairement.

Le président de la République, Emmanuel Macron, avait le sourire ce matin : "Un plan de relance massif est adopté : un emprunt commun pour répondre à la crise de manière solidaire et investir dans notre avenir. Nous ne l’avions jamais fait ! La France a porté sans relâche cette ambition."

Le son de cloche n'est pas tout à fait le même du côté du député européen du Rassemblement national Gilbert Collard : "Ils donnent du blé mais il est fauché. Ce plan renforce l'idée fédéraliste de l'Europe. Les 27 pays préparent sans le dire un nouvel impôt européen pour les prochaines années. Les rêves n'existent que dans le sommeil, pas dans la réalité. C'est selon moi de l'argent pour rien."

40 milliards d'euros pour la France

Franck Proust, désormais président de Nîmes métropole mais aussi vice-président du Parti populaire européen, première force politique du Parlement européen et parti dont est issue la présidente de la commission européenne, Ursula Von der Leyen, n'a pas manqué de réagir : "L’accord trouvé cette nuit entre les États membres de l’Union européenne est un compromis inédit. Les 750 milliards d’euros, dont 390 milliards d’euros de subventions aux États membres, seront un levier d’action efficace pour permettre une reprise rapide de nos économies nationales. Nous pouvons nous en réjouir. Mais il est grand temps que ces fonds arrivent dans l’économie réelle."

Et le même de préciser : "Avec près de 40 milliards d’euros de fonds européens directs destinés à la France, je m’impliquerai sans relâche pour que Nîmes métropole en bénéficie concrètement. Notre territoire devra prendre toute sa part dans les actions qui seront financées grâce à cette nouvelle ambition européenne."

"J’appelle cependant à la vigilance, car la communication à outrance autour de ce plan de relance européen n’a pas lieu d’être, conclut Franck Proust. La solidarité européenne devra faire ses preuves, dans le temps. Malgré les grandes annonces, des politiques structurantes de l’UE, comme Erasmus ou celles en matière de santé, de recherche ou de défense, feront inévitablement l’objet de coupes budgétaires. Je le déplore vivement."