COURSE CAMARGUAISE Les raseteurs réagissent à la démission d'Hadrien Poujol de la FFCC
Aucune volonté de tirer à boulets rouges sur le président démissionnaire ou la Fédération française de la course camarguaise (FFCC). Réunis en association qui rassemble près de 120 membres, les raseteurs s'étonnent encore de n'avoir pas été consultés pour l'élaboration des nouveaux codes et règlements de la FFCC. Ces jeunes gens bondissants sont pourtant les premiers concernés. S'ils préfèrent participer aux tournois et aux courses que de lancer des polémiques, tourneurs et raseteurs auraient bien aimé pouvoir donner leur avis avant d'entériner simplement les nouveaux documents.
Mercredi dernier 25 avril, venus en force à la fédération (soixante au moins) dire leur déception et leur volonté d'être consultés, les raseteurs auraient passé deux heures à blaguer gentiment. Sans anticiper pour autant la démission, actée dès le lendemain jeudi 26 avril, de l'un de leurs illustres anciens, Hadrien Poujol, président une seule année de la FFCC, de 2016 à 2017. C'est sans doute Jacques Mailhan, manadier arlésien et actuellement vice-président, qui lui succédera à la présidence.
"Nous tenons à nous exprimer suite à la démission du président de la Fédération française de la course camarguaise (FFCC)", écrivent les raseteurs dans un communiqué. "II est important de vous notifier notre regret suite à ce désistement récent car nous nous sommes battus, à ses côtés mais également pour lui, dans un projet commun. En effet, nous nous sommes montrés présents et volontaires pour redresser la FFCC ainsi que ses finances en l'année 2016, accompagnés de Florence Clauzel et Jacques Mailhan. Nous avons tous soutenu et participé à son élection à la tête de la Fédération. Néanmoins, une fois l'élection actée et son objectif réussi, l'intérêt personnel du président ainsi que sa reconversion professionnelle ont pris le dessus sur l'intérêt collectif et plus précisément sur l'intérêt des raseteurs, protagonistes essentiels de la course camarguaise. Les raseteurs ont combattu contre la suppression du Trophée taurin, contre la mise en place de nouveaux codes disciplinaires et d'une nouvelle compétition puisque ces quelques décisions citées parmi tant d'autres élaborées ont été prises sans l'avis des raseteurs, les principaux concernés." Un comble pour ces jeunes qui prennent de nombreux risques dans les arènes. Sauter d'accord, mais pas sans donner leur avis. Qu'on a semble-t-il omis de leur demander ou sans leur laisser le temps de formuler amendements ou réserves sur le règlement final modifié...
"Le souhait des jeunes tenues blanches était simplement d'être concertés de manière collégiale avec les différentes parties prenantes. Notre combat ne révèle pas la volonté de boycotter les règlements fédéraux. Nous souhaitons juste, par respect pour notre métier et passion, mais aussi au regard des risques que nous prenons à chaque course, être respectés comme nous le méritons et concertés avant chaque décision. Enfin, nous avons conscience que seule l'union de tous, fédération, raseteurs, manadiers, organisateurs permettra le bon déroulement de notre chère course camarguaise. " Des précisions bienvenues de la part de jeunes sportifs dont le courage dans les arènes est justement admiré et salué par les amateurs de beau geste.
F. G.
À relire, notre article sur la démission de H. Poujol