Hier soir, mercredi 26 mars à Paloma, Yuri Buenaventura, celui qui a revisité en salsa l'inoubliable Ne me quitte pas de Jacques Brel, a créé un moment intime et privilégié avec son public. Une performance musicale exceptionnelle dont on se souviendra longtemps à Paloma, la scène musicale nîmoise. En attendant l’arrivée du Colombien, Aluminé Guerrero, a chauffé la salle avec sa cumbia anticapitaliste.

Yuri Buenaventura, découvert en France en 1996 grâce à sa reprise de Jacques Brel, Ne me quitte pas, a démarré une tournée en France cette année 2025. Il revient avec un album hommage à la chanson française.

Un show à l’américaine, du sud

Accompagné par la sortie d’un album « Amame », le célèbre salsero colombien fait son grand retour dans l’hexagone, et plus particulièrement du côté de Paloma : « Nous avons des amis dans le coin », lance-t-il, avant d’inviter sur scène, quelques minutes plus tard, le Gipsy Kings Chico, accompagné de deux guitaristes.

Moment incroyable à Paloma de Nîmes, le public retient son souffle et la bande éphémère lance Historia de un amor, sur des airs mi-salsa mi-gitans, époustouflant. Entre les morceaux de son nouvel album, les classiques sud-américains fusent, pour le plus grand bonheur du public. Quizás, quizás, quizás ou Besame mucho.

Salsa colombiana !

Costume bleu électrique, chemise blanche et souliers noirs vernis qui virevoltent sur la scène nîmoise, Yuri Buenaventura survolté entame quelques pas de salsa. Et puis apprend la salsa au public nîmois, la salsa en quarante secondes ! « Prenez la main de la fille qui est à côté de vous et suivez mes instructions », lance le salsero colombien, qui s'exprime en français avec une aisance remarquable.

Sur scène, il alterne les rythmes énergiques et les moments intimes, emporté par un septet exceptionnel de musiciens cubains, colombiens et vénézuéliens.

Un solo de contrebasse est proposé, puis d’un geste du doigt, Yuri Buenaventura demande l’éclairage de la poursuite sur les deux cuivres virtuoses qui entrent dans la danse. À son tour, le pianiste commence un solo qu’il termine sur des notes que le public connait bien, et qui viennent de Belgique. Ne me quitte pas, évidemment, on est tous venus pour ça…