DIONS Les recherches se poursuivent pour retrouver un homme et deux enfants
Hélicoptères, drones, plongeurs... Un lourd dispositif est toujours déployé
Après les fortes intempéries de ce week-end, trois personnes ont été retrouvées sans vie à Gagnières et à Goudargues. Trois personnes, un homme et deux enfants âgés de 4 et 12 ans, sont toujours activement recherchés du côté de Dions. Une enquête judiciaire a été diligentée par la gendarmerie du Gard sous l’autorité du parquet de Nîmes pour disparition inquiètante.
Le dispositif déployé sur place est très important. Près de 120 militaires sont présents sur place, appuyés par un drone, un hélicoptère et une équipe de plongeurs. Du côté des pompiers, qui ont procédé durant cet épisode à 175 interventions dont 19 sauvetages de personnes, 110 hommes sont déployés renforcés par des pompiers de l'Hérault, du Vaucluse, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales.
"La décrue permet d'accéder à des zones qui n'étaient pas possibles hier"
Une équipe cynophile avec six chiens de recherche est également sur place ainsi qu'une quarantaine de sauveteurs en eaux vives. La sécurité civile est aussi engagée avec également un hélicoptère qui survole la zone. Sur les berges du Gardon, les recherches sont concentrées sur une zone de huit kilomètres qui s'étend jusqu'au pont Saint-Nicolas.
"La décrue permet d'accéder à des zones qui n'étaient pas possibles hier", souligne le lieutenant-colonel Éric Agrinier tout en précisant que "les eaux extrêmement chargées en boue réduisent la visibilité. Le dispositif est important car il faut aussi assurer la sécurité du personnel."
À Dions, la barrière installée après l'accident
Ce matin, Frédéric Loiseau, secrétaire général de la préfecture, a fait le point sur la situation. L'occasion de donner des chiffres sur les précipitations observées. La partie la plus impactée a été le Nord-Ouest du Gard dans les Cévennes avec 150 mm à 250 mm de pluie enregistrée sur l'ensemble du week-end. La partie centrale entre Nîmes et Alès a connu entre 100 mm et 130 mm de précipitations, 60 mm à 80 mm pour le Gard Rhodanien et 40 mm à 70 mm en Camargue et pour le sud du département.
Selon la préfecture, ces précipitations correspondent aux prévisions et au niveau de vigilance afférent. Le sous-préfet a mis en avant le décalage entre un épisode important qui a causé "peu de dégâts matériels, ce qui relève de l'anecdote" face à "un bilan humain dramatique avec trois accidents distincts". L'occasion aussi de donner sa version sur les conditions d'information et de signalisation aux automobilistes sur ce pont submersible de Dions.
"À 22h45, le pont commençait à être submergé, invisible. À 23 heures, les panneaux directionnels ont été posés par les agents du Conseil départemental pour indiquer que la chaussée était inondée. ll y avait donc une interdiction de passage dès 23 heures. À 23h30, était enregistré au Codis, l'appel de détresse des automobilistes. À 23h45 était installé la barrière fermant physiquement la chaussée", a expliqué chronologiquement Frédéric Loiseau. Outre l'imprudence du conducteur, on peut également s'interroger sur la réactivité des services en termes d'information.
Retrouvez en vidéo les points de situation de Frédéric Loiseau et d'Éric Agrinier :
Le sous-préfet Frédéric Loiseau fait le point sur la situation dans le Gard alors que trois personnes sont toujours portées disparues
RUSSAN : le lieutenant colonel Éric Agrinier s’exprime au deuxième jour des recherches pour retrouver les trois disparus de Dions
RUSSAN : les recherches pour retrouver les disparus de Dions ont repris ce matin avec des pompiers venus en renfort des Pyrénées-Orientales, de l'Hérault et de l’Aude