DROIT DE RÉPONSE De la Direction Départementale de la Sécurité Publique du Gard
En vertu de l’article 12 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, la Direction Départementale de la Sécurité Publique du Gard invoque un droit de réponse par rapport à l'article paru le 24 octobre intitulé "Le 7h50 des responsables du CLIP : le grand ras-le-bol des policiers" et souhaite apporter des éléments sur certaines des thématiques évoquées.
Le dialogue social existe bien au sein de la DDSP 30, il est mené quotidiennement avec les organisations syndicales dans une ambiance constructive et dans le respect des rôles de chacun.
Le Comité d'Hygiène et de Sécurité et des Conditions de Travail et le Comité Technique Départemental qui existent dans la Police comme dans les autres administrations, sont également des cadres privilégiés pour l'exercice de ce dialogue.
Il ne faut pas limiter l'analyse de la présence sur la voie publique aux seules patrouilles de Police-Secours.
Indépendamment de celles-ci, des équipages de la Brigade Anti-Criminalité, de la Brigade Départementale d'Intervention, de la Brigade Canine et du Groupe de Sécurité de Proximité sont présents et interviennent.
En ce qui concerne les patrouilles Police-Secours à trois, il s'agit effectivement de la règle pour une patrouille qui doit intervenir dans les quartiers sensibles. Celle-ci est édictée pour certaines agglomérations spécifiquement répertoriées dont font partie Nîmes et Alès.
En revanche il est prévu que les autres patrouilles puissent être équipées à deux effectifs, qui peuvent être épaulés s'ils doivent à leur tour intervenir en quartier sensible.
Au sujet de la sécurité des personnels en intervention, si des choses peuvent être améliorées, il convient de rappeler que tous les véhicules sérigraphiés de la DDSP ont été équipés de matériels de protection (Boucliers Balistiques Souples et gilets porte-plaques).
Les policiers ont été équipés du nouveau pistolet-mitrailleur désormais en dotation collective dans la Police Nationale.
Par ailleurs, deux Véhicules à Protection Renforcée spécialement dédiés aux interventions dans les quartiers sensibles ont été affectés dans le département (un à Nîmes, un à Ales).
Dans chaque véhicule de police est embarquée une trousse de secours permettant d'intervenir soit en direction des personnels de police soit pour assister le public.
Par ailleurs, sur ses fonds propres, la DDSP a acquis environ 10 000 € de matériels destinés à renforcer la sécurité des personnels (lampes-torche, sacs de transport, gilets tactiques).
En ce qui concerne la sécurité des personnels dans les locaux et l'amélioration des conditions de travail, d'importants travaux ont été réalisés pour un montant total de 140 000 € environ.
On notera plus particulièrement à Alès, la réfection complète de l'accueil du Commissariat avec notamment la sécurisation de l'entrée par la mise en place d'un sas et de portes et vitrages pare-balles.
A Nîmes, la banque d'accueil a été élargie et vitrée pour renforcer la sécurité des personnels et divers aménagements ont été effectués pour protéger tant l’Hôtel de Police (éclairage de l'entrée, filmage des vitres) que pour développer la protection passive des autres implantations des services de sécurité publique.
Par ailleurs, nos services vont bientôt connaître une évolution importante dans leurs méthodes de travail avec le développement du système Neo. Grâce à l'équipement en tablettes et smartphones, celui-ci permettra d'améliorer sur le terrain les capacités de constatation, de rédaction et d'interrogation des divers fichiers de police. Les matériels seront prochainement livrés.
Monsieur le Président de la République a par ailleurs annoncé récemment plus d'autonomie pour les chefs de services territoriaux dans la gestion des budgets destinés à entretenir et équiper les locaux. Ce sera vraisemblablement le moyen de faire encore plus.
Il faut noter que les organisations syndicales et les personnels sont régulièrement informés des évolutions en matière de moyens ou de modes d'action ,soit directement, soit par le biais de nos vecteurs de communication interne (articles sur le site intranet de la DDSP).
S'il est vrai que de lourdes charges pèsent sur nos services dans un département très fortement impacté par la délinquance, il convient de préciser que certaines sont incompressibles comme les gardes de détenus à l’hôpital. En revanche une amélioration devrait intervenir en novembre avec la prise en charge de certaines extractions judiciaires par l'administration pénitentiaire. Cela libérera du potentiel pour développer la présence sur la voie publique.
Il est rappelé que les services de Police interviennent dans le respect du Code de Procédure Pénale et du Code de Déontologie de la Police Nationale. L'action en matière de Police Judiciaire est effectuée sous la direction et le contrôle permanents du Parquet .
Les affectations au sein de nos services sont faites au regard de la compétence et du grade des personnels.
Malgré la difficulté quotidienne du travail de policier dans ce département, grâce à l'investissement de chacun, la délinquance est contenue. L'efficacité de nos services est bien réelle et parfois même supérieure à celle observée dans des départements de même strate.