ÉCONOMIE L’U2P Gard affiche son soutien aux commerçants
Éric Affortit, président de l’organisation patronale U2P, affiche son soutien aux restaurateurs et gérants de bar qui ont retrouvé leur activité depuis maintenant deux semaines. Une prise de parole pour mettre également en cause, d’après lui, l’absence d’accompagnement des chambres consulaires auprès des entreprises durant la crise.
"La moindre des choses c’était de dire merci aux chefs d’entreprises. Tous ont joué le jeu et rouvert dès qu’ils ont pu avec quasiment pas de licenciement. Ils ont fait le maximum pour garder des collaborateurs", se réjouit et constate Éric Affortit, président de l’U2P Gard. Avec le Medef et la CPME, elle fait partie des trois grandes organisations patronales et se place comme la principale dans notre département qui fédère les entreprises du bâtiment, des métiers de bouche, du service et des professions libérales.
Durant cette pandémie, elle a donc été aux côtés des entreprises pour le montage de dossiers et apporter des réponses à leurs besoins. "Le chef d’entreprise comment fait-il quand il est le seul dans son bureau et qu’il n’a personne à appeler ? C’est là où l’U2P doit être présent", insiste Éric Affortit. Un soutien moral où parfois un simple coup de fil suffit. Une reprise d’activité qui s’effectue "avec une pénurie de matériaux" regrette celui qui porte aussi la casquette de chef d’entreprise, même si le carnet de commande est rempli pour trois à six mois.
"J’ai envie d’être optimiste et d’aller de l’avant." Un président local qui veut avoir une pensée pour tous les commerces qui ont pu rouvrir après plus de six mois de fermeture pour certains notamment les restaurateurs et gérants de bar. "J’ai eu rendez-vous avec l’Urssaf, les chefs d’entreprises ont bien réfléchi et ont pu payer leurs charges. J’espère qu’ils vont pouvoir travailler normalement maintenant, commente ce dernier qui tient à, remercier et saluer le travail fait par l’État, le Département et la Région. Force est de constater qu’ils ont répondu présent et ont bien réagi."
"Où est-ce que les chambres consulaires ont travaillé ensemble ?"
En revanche, il est moins bienveillant en ce qui concerne les deux chambres consulaires que sont la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) et la CMA (Chambre des métiers et de l’artisanat), où Éric Affortit est élu et dont il vise la présidence lors des prochaines élections en octobre. "On a vu leurs limites ! Où est-ce que les chambres consulaires ont travaillé ensemble ? M. Brin est toutes les semaines en préfecture. La seule chose que l’on a eu comme retour c’est qu’il se présente aux Régionales avec Carole Delga."
"Un résultat d’échec" pour Éric Affortit qui milite pour une réorganisation de la CMA. "Trop de problèmes d’homme font que les entreprises ne sont pas représentées. On organise des formations pour les fleuristes et les coiffeurs, on doit faire ça chez les boulangers. Les entreprises ne comprennent pas pourquoi elles cotisent et ne peuvent pas faire de formations à la CMA", dénonce Stéphane Trouvé, président de la CNAMS 30, rattachée à l’U2P, qui comprend 2 500 entreprises de la fabrication et des services. "C’est du clientélisme", conclut Éric Affortit.
Corentin Corger