ÉDITORIAL Feria covidienne : à qui profite le crime ?
Feria covidienne, à qui profite le crime ? C’est la question que l’on peut se poser depuis quelques temps, nous obligeant à sortir notre imper de Columbo du Sud de la France pour essayer de résoudre cette enquête. Alors que notre compagnon de route de l’année 2020, Covid, se multiplie aussi vite que les restrictions un peu partout en France, maintenir un événement drainant, normalement, du monde, comme la Feria des vendanges peut paraître surprenant… et risqué. Alors, à qui profite le crime ? Les bars et les restaurants ? À entendre leurs patrons depuis plusieurs jours, devoir accueillir les consommateurs en configuration minimum, avec service uniquement assis, sans comptoir, comme tous les jours depuis le déconfinement en somme, ne les enchante pas. Et ils craignent de devoir faire la police lorsqu’ils devront refuser du monde. À l'empresa des arènes, Simon Casas ? Déjà, la jauge imposée ne devait pas l'enchanter. Mais vu en plus le nombre de places vendues pour le moment, il va avoir du mal à rentrer dans ses frais. De là à croire qu’il aurait préféré une annulation au dernier moment pour faire jouer les assurances… Le préfet ? On le sait en fin de carrière, mais pourquoi prendre le risque de transformer la place de Nîmes en cluster en un seul week-end ? La mairie ? Les élections sont passées, plus de raison de caresser l’électeur dans le sens du poil, mais plutôt de rassurer les gens, alors qu’il risque d’y avoir plus de monde au centre de dépistage ouvert au Parnasse que sur le boulevard Victor-Hugo. Ma femme ? Là je m’égare… Finalement, c’est peut-être la pluie annoncée pour ses quelques jours de fêtes qui résoudra le problème, en effaçant les maigres indices...
Romain Cura