ÉDITORIAL L'amour du Pont du Gard
Comme chaque année, les Journées européennes du patrimoine nous obligent à lever la tête pour admirer les monuments historiques qui nous entourent. Pour cette 39e édition, le rendez-vous n'a pas manqué d'attiser la curiosité des familles, une nouvelle fois. Un succès qui démontre l'engouement des Français pour les sites historiques et culturels dont regorgent notre pays. Ce patrimoine si exceptionnel, ces sites d’exception et les édifices habituellement fermés au public, qui se dévoilent le temps d’un week-end pour notre plus grand plaisir. Dans le Gard, selon les chiffres du ministère de la Culture, c'est le Pont du Gard qui a fait le plein avec 3 500 visiteurs environ. Ce joyau local connu mondialement, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1985 n'a pas fini de remplir sa mission : attirer comme un aimant petits et grands. Passionnément. D'autant que, aussi surprenant que cela puisse paraître, le succès du week-end dernier n'est pas si exceptionnel que cela. Renseignement pris, la fréquentation est dans la moyenne de tous les autres week-end de l'année. Ce lieu préservé, doté d'une nature exceptionnelle est, rappelons-le, une chance inouïe pour les Gardois. Et les équipes de l'EPCC (établissement public de coopération culturelle), en charge de sa gestion, l'ont bien compris. Depuis des années, c'est le message martelé : le Pont du Gard doit être une découverte pour les touristes venus du monde entier mais ce sont les habitants du département qui doivent s'en emparer avant tout. Pour cela, des coopérations culturelles aboutissent. Les rencontres éducatives avec les établissements scolaires sont régulières. Et des expositions en partenariat avec la Cité des sciences fleurissent depuis quelques années. La dernière, depuis le 2 avril dernier rencontre d'ailleurs un succès fou avec déjà plus de 80 000 visiteurs. Prévue jusqu'au 30 septembre, finalement elle jouera les prolongations jusqu’au 20 novembre prochain. Exposition itinérante sur le thème de l'amour, elle explore les territoires amoureux en s'appuyant sur des travaux scientifiques et artistiques. L’amour, à l'image du Pont du Gard : universel, intemporel et grandiose. Qui n'a pas fini de faire couler de l'encre...
Abdel Samari