Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 10.06.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 612 fois

ÉDITORIAL Macron, le retour des vieux démons

Emmanuel Macron, président de la République 

- Photo d'illustration. Droits réservés

Dans le match proposé hier dimanche "pour ou contre Macron", les électeurs ont tranché.

L'annonce de la dissolution par le chef de l'État de l'Assemblée nationale a créé la stupéfaction. Chez tout le personnel et les analystes politiques. Ce coup de poker ne peut pas passer sous silence la réalité de la France de juin 2024 : Jordan Bardella est arrivé en tête dans la quasi-totalité des communes de notre pays, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Il s'agit bien sûr d'un scrutin européen. Mais semble-t-il, les électeurs ont préféré faire le choix du RN qui avait volontairement nationalisé le scrutin. Dans le match proposé "pour ou contre Macron", c'est tranché. Reste à savoir maintenant comment trois semaines après, les mêmes électeurs pourraient faire un choix différent pour le Parlement national ? Il y a ici et là, des rassemblements qui vont s'organiser. La Gauche est dans un moment crucial de son existence. Est-ce qu'il est possible de faire l'union avec la France Insoumise avec qui elle partage beaucoup sur le fond, moins sur la forme ? Rien n'est moins sûr. À Droite, la situation est plus évidente. Entre Les Républicains à la sauce Ciotti d'un côté, et Marine le Pen et Jordan Bardella de l'autre, il n'y a plus grand-chose qui les séparent. Cependant, comme pour la Gauche, ils ont un voisin un peu encombrant : Reconquête. Est-ce que l'union des droites pour s'emparer du pouvoir est possible ? Les LR n'ont pas intérêt à faire la fine bouche longtemps. Entre Macron et le RN, personne ne veut vraiment d'eux. Et après le 7 juillet, ils pourraient tout simplement disparaitre de l'Assemblée nationale. En ce qui concerne Zemmour et ses amis, la situation est plus intéressante. Finalement, Marion Maréchal a réussi à passer la barre de 5% et fait entrer des députés à Bruxelles. Une alliance avec le RN est logique et viendra clarifier la réalité de l'extrême-droite à 40% aujourd'hui. D'ailleurs, hier soir, l'état-major de Reconquête le suggérait déjà. Sauf que Marine le Pen et Jordan Bardella ne veulent pas réellement de ces militants encore plus extrêmes dont ils ont eu le plus grand mal à se débarrasser. Accéder à Matignon sans l'aide de quiconque est tout à fait possible. Enfin, pour le ventre mou, du Parti socialiste au Modem, avec au centre Renaissance et Horizons, rien n'est précisément si évident. Ce centre gauche et droite est arrivé à ses limites. Le "en même temps" ne marche plus. Les Français veulent savoir pour qui ils votent. Soit un candidat de droite, soit un candidat de gauche. Le vieux monde, démon de Macron, est bel et bien de retour...

Abdel Samari

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