ÉDITORIAL Nicolas Best : une question d'honneur
Il n’a eu de cesse de clamer son innocence durant les longs mois où il a tout perdu...
Il n’a eu de cesse de clamer son innocence durant les longs mois où il a tout perdu : son poste de directeur général et son honneur. Jusqu’au courrier transmis par un huissier de la part de l’Élysée en plein procès devant le tribunal de Paris pour le démettre de ses fonctions. Pourtant, malgré des vents contraires, plusieurs des grands chirurgiens nîmois sont restés à ses côtés. Y compris Michel Prudhomme, le président en exercice de la Commission médicale du CHU de Nîmes. Tous avaient l’intime conviction et la certitude que Nicolas Best n’était pas celui dépeint par la chambre régionale des comptes qui avait saisi le PNF par un article 40. Poursuivi pour corruption et favoritisme devant la 32ᵉ chambre correctionnelle du tribunal de Paris, après une longue enquête du Parquet national financier, l'ex-patron du CHU de Nîmes a obtenu en partie réparation. Il a été relaxé ce lundi pour le délit de corruption passive et la décision de la justice parisienne n'est pas assortie d'une interdiction d'exercer… Il a toutefois été sanctionné à une peine de 30 000 euros d'amende pour le délit de favoritisme... Une décision bien plus favorable que les réquisitions du procureur du PNF qui avait réclamé en septembre dernier trois ans de prison. Ainsi que l’interdiction d’exercer dans les marchés publics pendant quatre ans. Malgré cela, toujours convaincu de son innocence, Nicolas Best et ses avocats se réservent la possibilité de faire appel de la décision. Dans l’optique d’une réparation parfaite de son honneur.