ÉDITORIAL Olivier Dubois enfin libre !
711 très longues journées de captivité et, enfin, la délivrance : le journaliste français Olivier Dubois, enlevé en avril 2021 au Mali par un groupe affilié à Al-Qaïda, a été libéré. Le journaliste était le dernier otage français recensé dans le monde depuis la libération de Sophie Pétronin en octobre 2020.
C'est au cours d'une interview que le reporter de 48 ans avait été enlevé, le 8 avril 2021, dans le nord-est du Mali. 23 mois et 12 jours plus tard, il est enfin libre. Olivier Dubois, journaliste français et pigiste notamment pour le quotidien Libération a retrouvé la liberté alors que les autorités françaises et nigériennes ont œuvré de longs mois pour trouver une issue favorable à sa libération. Les confrères en France et dans le monde ont aussi fait en sorte de rappeler régulièrement sa captivité alors que les nouvelles étaient rares. Difficile de savoir ce qui a conduit les terroristes à le libérer, mais le secret des négociations, dans ce genre de cas, reste privé. Et c'est peut-être mieux comme cela. Une chose est certaine, au Mali comme sur des terrains de guerre comme actuellement en Ukraine, les journalistes du monde entier jouent au quotidien un rôle vital. Mais aussi leur propre vie. Pour informer, pour raconter l'histoire du monde qui s'écrit sur des bouts de papiers. Acteurs majeurs, passeurs d'informations, ils pratiquent un métier dangereux. Il faut ici le rappeler. Ils opèrent la plupart du temps dans un climat empreint d’insécurité et de menace, et sont souvent une cible privilégiée de ceux qui veulent contrôler, imposer ou manipuler l'information. Malgré ces contraintes, ces professionnels de l'information poursuivent la mission de toute leur vie : livrer une information fiable et précise sur le terrain où ils se trouvent. Terrain de jeu ou de guerre. Un travail indispensable dans une société où tout se confond, le vrai du faux. Olivier Dubois par sa ténacité, sa volonté, son courage et sa détermination à rester en vie malgré les risques et intimidations qu'il a dû subir, permet à chacun de se rappeler, ô combien raconter le monde qui nous entoure n'est pas une partie de cartes si facile.