ÉDITORIAL Plus ou moins de policiers à Nîmes ?
Dans toute cette histoire, il y aura peut-être des heureux. Les policiers municipaux de Nîmes qui seront appelés à contribution de façon plus importante.
Lundi matin, Objectif Gard dévoilait les inquiétudes au sein de la Ville de Nîmes concernant les conséquences des Jeux olympiques d'été à Paris. Selon un élu, renforcé par le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier dans un entretien accordé à notre journal (diffusé très bientôt), "ce sont 40 % des effectifs de l'hôtel de police qui vont monter renforcer la sécurité à Paris plusieurs semaines." Une information formellement démentie par le préfet du Gard lui-même. Est-ce un affolement politique, d'autant que la réalité du nombre de policiers mobilisés n'est pas totalement décidé ? Pour l'heure, la direction de la police nationale dans le Gard table sur une moyenne de 15 % de l’effectif total départemental qui sera mobilisé pour la période des JO avec un pic maximum à 20 % des policiers. Alors tout va bien ? Pas nécessairement. Cette bataille des chiffres est l'illustration d'une incertitude légitime du maire de Nîmes et de son adjoint à la Sécurité, après plusieurs mois de violences urbaines à Nîmes. Sans compter la juste crainte en raison de l'afflux de touristes dans la capitale du Gard à l'orée de la saison estivale. Cet épisode démontre-t-il aussi le manque de communication entre les différents acteurs ? Car comment alors imaginer que la majorité municipale et son patron aient pu inventer ce chiffre de 40% ? Il est toutefois évident que la police nationale sera bien entendu au rendez-vous à Nîmes, y compris durant l'été, JO ou pas. D'autant qu'une belle compétition sportive et populaire s'arrêtera chez nous en juillet : le Tour de France. Il est rassurant aussi de savoir que la Feria de Pentecôte est maintenue alors que la question avait pu se poser. Et le premier édile peut se satisfaire d'avoir des arènes fermées pour l'accueil des différents concerts dans le cadre du Festival de Nîmes. Il suffit de voir partout en France comment les organisateurs de festivals et concerts s'arrachent les cheveux pour maintenir ou annuler leurs évènements... Dans toute cette histoire, il y aura peut-être des heureux. Les policiers municipaux de Nîmes qui seront appelés à contribution de façon plus importante. Et pourront bénéficier de primes supplémentaires. En effet, un nouveau décret validé récemment assure un nouveau régime indemnitaire. Et permet désormais d'octroyer une part variable chaque mois sur la rémunération des fonctionnaires. Reste à savoir si la Ville de Nîmes pourra demander à l'État une compensation financière pour ce complément de rémunération. Un nouveau casse-tête en perspective...