Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 06.02.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 303 fois

ÉDITORIAL Pour ne pas oublier

Emmanuel Macron, président de la République

- Photo d'illustration : Droits réservés

C'est l'occasion ainsi de rappeler que toutes formes de racisme, l'antisémitisme en premier lieu, n'a pas sa place dans le monde, encore moins dans les démocraties modernes.

Réclamé depuis plusieurs semaines, la France rendra enfin hommage à ses victimes du terrorisme par le Hamas. Un hommage national aux 42 victimes françaises tuées en Israël dans l'attaque du 7 octobre dernier. Cette cérémonie en mémoire des absents, se tiendra dans la cour de l’Hôtel des Invalides à Paris. Pour ne pas oublier, solennellement. Les familles feront le déplacement depuis Israël par un vol spécial. Des familles aussi probablement des présumés otages depuis ce terrible mois d'octobre où des habitants, jeunes et moins jeunes, qui n'avaient rien demandé ont été sauvagement attaqués. Il s'agit là depuis les attentats de Paris en 2015 du plus sanglant acte terroriste contre des Français. À Nîmes, le maire Jean-Paul Fournier a décidé volontairement d'organiser aussi un rassemblement devant l’Hôtel de Ville afin d’honorer la mémoire des victimes françaises du Hamas. Après la sonnerie de la cloche du jaquemart, une minute de silence sera respectée avant la Marseillaise à 12 heures, Place de l’Hôtel de Ville. C'est tout à son honneur. Comme celle de toute la nation, sans distinction, qui doit demain partager la peine et le chagrin de ces familles endeuillées. La République debout malgré les kilomètres qui nous séparent de ces horreurs. D'ailleurs, volontairement, le chef de l'État a demandé que chaque victime soit représentée durant l'hommage national en affichant leur visage. L'humanité, l'universalité. C'est l'occasion ainsi de rappeler que toutes formes de racisme, l'antisémitisme en premier lieu, n'a pas sa place dans le monde, encore moins dans les démocraties modernes. La haine, la distinction, la préférence nationale non plus. C'est aussi par ces quelques réflexes d'un autre temps que débutent le ressentiment. Et mène au pire. S'arrêter quelques instants pour pleurer nos morts est capital. Agir au quotidien contre l'obscurantisme, le repli sur soi et l'extrême-droite est tout autant indispensable. Le chef de l'État porte aussi cette immense responsabilité de ne pas laisser le pays aussi fracturé qu'il l'a trouvé en 2017... Mercredi, il a l'occasion de montrer le chemin !

Abdel Samari

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