ÉDITORIAL Réforme des retraites : le Président Macron face aux "Gaulois réfractaires"
Un mardi noir ou rouge flamboyant, c'est selon... Mais ce deuxième jour de la semaine s'annonce comme une grande journée de mobilisations des syndicats et de tous les opposants à la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron, exécutée par sa Première ministre, Élisabeth Borne.
Une sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Les oppositions au projet du Gouvernement ne faiblissent pas. Hors de question de travailler deux années supplémentaires sans aucune contrepartie sociale. Les propositions pour améliorer les conditions des femmes, les carrières longues ou les petites retraites n'y feront rien. Il faut dire qu'elles sont dérisoires par rapport à l'effort demandé à tous les Français. La France sera donc à l'arrêt. Le Gard n'échappera pas à la règle. Dans le département, plusieurs manifestations sont prévues. À Alès, Bagnols, Uzès, le Vigan ou encore Nîmes où le cortège s'annonce fourni à partir de 14 heures devant les Jardins de la Fontaine. Tous les grévistes se sont donnés rendez-vous. Rien que dans le monde de l'éducation, plus de 60% des enseignants du premier degré seront absents au niveau national. La galère pour ces professeurs qui ont certainement autre chose à faire que de se retrouver dans la rue. Une journée pas terrible non plus pour les parents qui vont perdre une journée de rémunération pour garder leurs petits bouts. Mais la fonction publique ne sera pas seule dans les cortèges. Dans la rue, le privé devrait aussi s'engager. Face à la hausse des prix insupportable ou encore au pouvoir d'achat en berne. Pour exprimer son ras-le-bol. La désertification des services publics de la santé, des services postaux, des transports, etc. sera aussi au menu de la protestation. Des services de moins en moins présents dans les territoires en raison notamment de leur coût inadapté par rapport à la réalité du besoin. Et c'est peut-être la clé de la résolution du problème. Et du manque très sérieux de la communication gouvernementale. Car pour mieux financer les fonctionnaires et les services publics, il faut bien des cotisations sociales et des rentrées fiscales supplémentaires, non ? C'est le principe de la redistribution. Pourquoi alors ne pas avoir mis le curseur du débat sur les retraites à cet endroit précis ? Une véritable concertation, un engagement de maintien des services publics, un investissement conséquent dans le monde médical, etc. Emmanuel Macron aurait forcément trouvé davantage d'alliés à ses côtés. Aujourd'hui, il est bien seul face aux "Gaulois réfractaires".