La signature de trois nouveaux contrats d'avenir a été l'occasion ce matin de rappeler que la Mairie et l'Agglomération alésienne restent les premiers pourvoyeurs d'emplois d'avenir pour le Gard.

Le représentant de l'Etat, Richard Liger, responsable Gard de la Direccte le confirme : "la mairie et l'Agglo d'Alès ont servi de locomotive dans ce projet et ont ainsi permis que tout le monde comprenne qu'il ne s'agit pas là d'un projet politique mais d'un projet pour les jeunes" et le directeur régional adjoint de poursuivre "il est d'ailleurs significatif que ce soit dans les départements comprenant des zones urbaines sensibles (ZUS) que le dispositif a eu le plus de difficulté à monter en charge, la contrainte des proportions à respecter ajoutant une difficulté supplémentaire lors du recrutement."  Alors qu'au niveau national les objectifs sont atteints au 3/4, il ne sont qu'au   2/3 dans le Gard. Or, Alès, avec 147 contrats signés, atteint déjà 85% de l'objectif fixé à 176 contrats en 2013. "Nous sommes en train de finaliser 17 autres contrats (soir 93% des objectifs) et il nous reste deux mois  pour mettre en place le complément" explique Jacques Foulquier, Adjoint et Président de la Mission Locale, "de plus nous avons entièrement respecté le taux de 8% de jeunes issus des ZUS, qui correspond à la réalité de notre bassin d'emploi."

Après les succès des emplois jeunes

"Notre travail consiste à accueillir les jeunes de 16 à 25 ans, les écouter, aborder avec eux chacun des domaines de la vie personnelle, établir une expertise et chercher des solutions" explique Jacques Foulquier. "Au fil des années le territoire de de la Mission Locale s'est considérablement élargi, et le service qui comptait 7 personnes en 1995 en regroupe aujourd'hui 27 qui ont servi 3062 jeunes en 2012. En 2013 l'Etat a choisi la Mission Locale pour lui confier de manière assez directive la mise en place des contrats d'avenir. Nous avons été capables d'y répondre." Aujourd'hui Théo Machon, 22 ans,  Romain Fortes, 25 ans et Barthelémi Izard, 18 ans ont signé leur contrat en mairie. Hier il ont effectué respectivement les tournées du centre ville, de  St Christol, des Cévennes , des Près St Jean, de l'hôpital, de Salindres comme ripeurs au service des ordures ménagères sous le tutorat de Daniel Roucoule et Frédéric Delon. Max Roustan , le maire est confiant pour leur avenir. "Avec du recul, nous avions embauché à l'époque 108 emplois jeunes, 8 sont partis travailler ailleurs, un seul a fait échec et n'est jamais venu. Les contrats d'avenir permettent au jeunes de mettre le pied à l'étrier" 

Les menaces sur la Maison de l'Emploi

En présence de Richard Liger, Max Roustan a évoqué une nouvelle fois son inquiétude sur l'avenir de la Maison de l'emploi et de ses missions compte-tenu d'un désengagement de L'Etat (voir notre article). Richard Liger confirme qu'au moins deux des missions des MdE ; l'observatoire et l'accompagnement des jeunes seront abandonnées au profit de l'anticipation et de la création d'activité. "L'Etat n'annonce pas la mort des Maisons de l'Emploi mais veut plutôt se repositionner sur les contrats aidés et les emplois jeunes auxquels il vient de consacrer 160 millions.  Sur les 4 MdE du Gard, toutes ne subiront pas forcément le même niveau de baisse des financements". Devant un tel constat, Max Roustan envisage de mettre en place un réelle mutualisation des moyens, "Encore faut-il nous laisser le temps de le faire" dit-il, en ajoutant "et que les hommes et les femmes qui composent ces structures aient envie de partager le pouvoir". Peut-être que cette nouvelle menace le permettra.