EN IMAGES 8-Mai : le Gard commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale
Ce 8 mai marque le 78ème anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie et ainsi, la fin de la Seconde Guerre mondiale. Partout dans le Gard, des cérémonies étaient organisées pour commémorer cette date de l'Armistice et faire perdurer le souvenir.
À Nîmes
Beaucoup de monde dans le Gard pour la commémoration du 8 mai. À Nîmes, au square du 11-novembre, la cérémonie a débuté avec une lecture prononcée par les élèves en classe de CM2 des écoles Paul Langevin et de la classe de la Défense de Jules Verne. Micro entre les mains, ces derniers ont lu le poème « Je trahirai demain » de Marianne Cohn (1943) : « Je trahirai demain pas aujourd’hui. Aujourd’hui, arrachez-moi les ongles, Je ne trahirai pas. Vous ne savez pas le bout de mon courage. Moi je sais. »
Avant le traditionnel dépôt des gerbes, la préfète du Gard Marie-Françoise Lecaillon a prononcé un discours pour rappeler, qu’il y a 78 ans, « les forces de la liberté triomphaient contre une idéologie qui écrasait la liberté des peuples d’Europe ». Et à tous les acteurs présents, d’insister sur la transmission de la mémoire pour ne pas oublier que « le sang versé fut le prix de notre liberté ». Autrement dit : des combattants qui se sont sacrifiés pour que nous puissions vivre libres aujourd’hui.
À Bagnols-sur-Cèze
À Bagnols-sur-Cèze, la cérémonie s'est déroulée en quatre temps. Elle a débuté à la stèle Maurice-Privat et au square vers Vigan-Braquet. Le rendez-vous était ensuite donné place Mallet à 10h45 pour rejoindre le monument aux morts, situé sur l'esplanade baptisée au nom du résistant et déporté Maurice-Aurelle, depuis tout juste un an. La peña del Fuego bagnolaise en tête pour accompagner la cérémonie en musique, une poignée d'habitants en queue de cortège venus "se souvenir". En plus du maire et des élus municipaux, la députée Pascale Bordes était présente ainsi que les représentants des associations patriotiques, les élèves de la classe Défense du lycée Sainte-Marie, les porte-drapeaux, la Croix rouge, des légionnaires du 1er REG (Régiment étranger de génie), le commandant de la compagnie de gendarmerie de Bagnols-sur-Cèze, le chef d'escadron Christophe Perrin, ou encore les sapeurs-pompiers etc.
"On veut faire passer l'héritage de notre souvenir, que les jeunes connaissent l'Histoire", glisse Jean-Claude Mougenot, président de l'association des Anciens combattants. Après son discours, l'adjointe Michèle Fond-Thurial a lu la lettre de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Patricia Miralles, secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire. Quatre gerbes ont ensuite été déposées au pied du monument aux morts, par la municipalité, l'association des Anciens combattants et par la députée. Les drapeaux abaissés, chacune des personnes présentes s'est recueillie en silence avant que soit jouée la Marseillaise.
Le cortège s'est ensuite dirigé vers le square Thome où trois nouvelles gerbes ont été déposées. Ce conflit a coûté la vie à 75 millions de personnes, dont 49 millions de civils et 6 millions de personnes assassinées dans le cadre de la Shoah, a remémoré Jean-Claude Mougenot. Dans son discours, il insiste : "C'est bien des leçons de l'Histoire que nous tirons les enseignements du présent. (...) C'est à la jeunesse sacrifiée à la Guerre, il y a plus de 78 ans, à cette génération de combattants et de résistants que nous devons notre liberté, la paix et notre France. Soyons vigilants, ces valeurs qui nous unissent, celles des droits de l'Homme et qui permettent à chaque individu de vivre dignement, doivent rester un combat de tous les jours."
Jean-Yves Chapelet, maire de Bagnols-sur-Cèze, l'a aussi dit dans sa prise de parole : "Notre responsabilité est immense, et dans la lutte de chaque instant contre le racisme, la violence et l'extrémisme, nous devons être fiers d'être Européens." Il a également rappelé que dans le Gard, pendant cette Guerre, 295 personnes furent assassinées, 5 670 personnes déportées et 323 civils furent tués dans les bombardements.
À Beaucaire
À Beaucaire, cette année encore, la cérémonie commémorative de la victoire du 8 mai 1945, a rassemblé de nombreuses personnes ce lundi devant le monument aux morts de la ville, au cimétière de la route de Saint-Gilles. Côté public, les familles des cadets de la défense scolarisés dans les collèges beaucairois étaient largement représentées. Deux de ces jeunes ont procédé à la montée des couleurs.
Cette cérémonie présidée par le maire et conseiller régional Julien Sanchez, accompagné du général Stéphane Arnault, représentant le général Ozanne, délégué militaire et commandant la 6e Brigade Légère Blindée de Nîmes, s'est déroulée en présence du piquet d'honneur de l'Escadron de circulation et d'escorte de Réserve du 503e Régiment du Train dont le chef de Corps était représenté par le lieutenant-colonel Stéphane, officier adjoint de réserve du Régiment. Les représentants d'associations d'anciens combattants, les conseillers départementaux, Élisabeth Mondet et Jean-Pierre Fuster, les représentants de la police nationale, de la police municipale, des sapeurs pompiers y ont également participé, de même qu'une délégation locale de la Croix Rouge et des lycéens de la filière Métiers de la sécurité de d'Alzon.
Après les discours et les dépôts de gerbes suivis de l'hommage aux morts pour la France, trois anciens militaires ont été décorés. Trois Nîmois qui ont choisi de recevoir cette médaille militaire qui leur a été décernée, à Beaucaire. Parmi eux, Christophe Donchi, engagé dans les troupes de marine de 1991 à 1999. "Caporal du 21e Régiment d'infanterie de marine, présent sur le territoire de l'ex-Yougoslavie depuis le 5 juillet 1993 dans le cadre de la Force de Protection des Nations Unies, s'est particulièrement distingué le 25 août 1993 au cours d'une mission sur les monts Igman", a indique Gérard Sarrailh, président de l’Union nationale des combattants de Beaucaire.
Et de poursuivre : "Alors que son commandant d'unité venait de tomber, grièvement blessé à la poitrine, il n'a pas hésité à se mettre à découvert, au péril de sa vie, pour aider son adjudant et le ramener sous les couverts. Puis après avoir contribué aux premiers soins, est retourné au combat. Son sang-froid et son sens du devoir méritent d'être cités en exemple."