Les sapeurs-pompiers du Gard ont reçu une demande de secours vers 5h du matin ce dimanche. Le téléphone a coupé au moment de l’appel et depuis, eux et les gendarmes sont mobilisés pour rechercher deux femmes. Lorsqu’elles ont demandé de l’aide, ces dernières se trouvaient entre Goudargues et Verfeuil, au niveau du pont submersible passant au-dessus de l’Aiguillon, un affluent de la Cèze. Or, le cours d’eau est en crue et ce dimanche, l’ouvrage est totalement recouvert par les eaux. Il se peut que les occupantes de la voiture aient été emportées par le courant. D'où l'important dispositif de recherche mis en place pour les retrouver.

Les deux femmes devaient se rendre sur un point de rendez-vous pour ensuite se rendre en voyage organisé en Espagne. Plusieurs véhicules de pompiers et de gendarmerie sont sur place. Des pompiers SEV (sauveteurs en eaux vives) et des gendarmes plongeurs sondent le cours d’eau. L’hélicoptère de la sécurité civile survole le secteur. Un drone est aussi utilisé. À l’heure où nous écrivons ces lignes, ni le véhicule, ni ses occupantes n’ont été localisés.  

Une partie du village de Goudargues les pieds dans l'eau

La Cèze et ses affluents sont en crue. Selon Vigicrue, la Cèze était autour de 3,66m à la station de La Roque-sur-Cèze à 14h. Pour l’instant, le niveau de l’eau ne baisse pas. À Bagnols, il devrait atteindre son pic à 19h, toujours selon le prévisionnel de Vigicrue. Le cours d’eau a débordé sur la route à plusieurs endroits, notamment la départementale 980, qui longe la vallée de la Cèze depuis Bagnols.

Le village de Goudargues a aussi les pieds dans l’eau en bas de l’église. Il fallait être munis de bottes pour se rendre à la boulangerie. Selon le maire, Fred Mahler, ce n’était pas arrivé depuis 2014. L’édile est en mairie depuis 2h15 du matin et a activé le plan communal de sauvegarde. Ce dimanche, la commune est difficile d’accès en raison des nombreuses voies submergées par les eaux.  

Plus haut dans la vallée de la Cèze, à Montclus, le cours d’eau a enjambé le pont du village. Le maire, Benoit Trichot, a appelé ses administrés ce matin pour s’assurer que tout va bien. “Mais on ne pensait pas que ça monterait si haut. (...) Les crues importantes comme celle-là arrivent plutôt en septembre dans mon souvenir. Heureusement que c’est une période creuse et qu’il n’y a pas de camping”, livre-t-il.