EN IMAGES Jouteurs : chevaliers d'hier et d'aujourd'hui

Samedi dernier se déroulaient le tournoi de joutes des lourds, trophée "Jo Bense" au Grau-du Roi. La confrontation à peine achevée commençait à Aigues Mortes un tournois de joutes médiévales dans le cadre de la fête de la Saint Louis. L'occasion d'un clin d'œil, rappel que nos joutes actuelles trouvent leurs racines à l'époque médiévale, à Aigues-Mortes justement.
Les premiers écrits relatant ce qui peut être considéré comme l’ancêtre des joutes nautiques datent de 1270 à Aigues-Mortes. Les croisés, soldats et marins s’affrontaient alors en combats singuliers, montés sur des embarcations légères. Aujourd’hui, les compétiteurs appelés "jouteurs" utilisent deux barques lourdes, une dite "la rouge" et l’autre "la bleue", propulsées par 8 à 10 rameurs et guidées par 2 barreurs.


Les jouteurs campés sur une plateforme appelée " Tintaine ", portent d’un côté un pavois (sorte de bouclier en bois) et une lance dans l’autre main. Les deux barques se font alors face, se propulsant l’une vers l’autre jusqu’à l’impact final. Au moment de l’assaut, les deux bateaux se frôlent pour permettre aux jouteurs de réaliser la "passe".
L’objectif du jouteur est de faire tomber son adversaire dans l’eau en heurtant son pavois avec sa lance. Le vainqueur est celui qui reste en place sur la "Tintaine" après la passe. Et n'oublions pas le hautbois, joué par un musicien placé sur chaque barque et chargé d'encourager l'équipe.

Il est 15 heures et le soleil tape fort sur le canal du Grau-du-Roi. Devant l'Hôtel d’Angleterre, sont installées une tribune pour le jury et des chaises pour les spectateurs. Mais c'est en face que ces derniers sont le plus nombreux. Fans de la première heure ou touristes, le public attend avec impatience le début des combats.

Les jouteurs de la catégorie poids lourds sont venus d'Agde, de Sète, de Frontignan, de Mèze, de Palavas-les-Flots, de Balaruc, de Marseillan… Aujourd'hui, c'est la Jeune lance graulenne qui reçoit cette manche du championnat régional et trophée Jo Bense. Rappelons que c’est en 1972 qu’a été créée la société de la Jeune Lance Graulenne et que depuis 1977, une école de joute forme les jeunes à la pratique de ce sport traditionnel.

Les barques se présentent au jury et se saluent puis les affrontements commencent. Sauveur Gatt, président de la jeune lance Graullenne, est l'un des premier à passer à l'eau.

Le hautbois, résonne, la fanfare encourage les jouteurs, et surtout les rameurs qui ne mollissent pas malgré la chaleur. Chaque victoire retentissante est saluée aux accents de Carmen. Le spectacle est prenant. Les jouteurs, élégants dans leurs tenues blanches enfilées sur un polo de marin rayé blanc et bleu, se relaient sur la tintaine à chaque chute ou disqualification.

Gladiateurs immaculés dont la silhouette se détache sur le ciel d'un bleu pur tandis que les barques glissent sur l'eau, animées par des rameurs qui ne déméritent pas. Une barque, à moteur celle-là, effectue une noria incessante pour amener les jouteurs jusqu'à leur embarcation au fur et à mesure des affrontements ; une autre étant chargée de la distribution de l'eau... douce.

Au bout de trois grosses heures, la finale oppose Marc-Alexandre Garnier du Pavois d'Or à Jean-Louis Montel de la Société nautique des jouteurs agathois. Six "passes" sans qu'aucun ne tombe de la tintaine et finalement une chute concomitante qui les verra déclarés vainqueurs ex-æquo. Dernier salut au jury et la joute prend fin. Les héros sont fatigués.
Tournois de chevalerie

Qui n'a pas rêvé d'assister à un tournoi de chevalerie ? Le spectacle refuse des entrées, les gradins sont combles. Le tournoi de chevalerie proposé par Aigues-Mortes dans le cadre des fêtes de la Saint Louis nous ramène à l'époque où les seigneurs régnaient en maître sur le peuple.

Selon un scénario bien orchestré, la cour qui assiste au spectacle se présente et s'installe suivie par le "seigneur d'Aigues Mortes" qui déroule le scénario.

Pour tenir le public en haleine et le faire participer, l'histoire est celle de l'affrontement des chevaliers du seigneur tyrannique, opposés à ceux du peuple. Bien sûr après quelques drames et beaucoup d'injustice, c'est le peuple qui l'emportera pour la plus grande joie d'un public redevenu pour quelques temps un petit peuple médiéval avide de justice et d'équité.
Véronique Palomar Camplan
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