EXPRESSO Dans le Gard, les toutes petites prises de guerre d'Éric Zemmour
Le Nîmois Marc Taulelle est à pied d'œuvre pour trouver des soutiens susceptibles de donner un coup de fouet à la campagne d'Éric Zemmour qui commence à s'enliser.
Pas encore déclaré, la campagne du quasi-candidat Éric Zemmour bat déjà de l’aile. À la légère baisse dans les sondages s’ajoute le malheureux "doigt d’honneur", commis par le polémiste lors de sa venue ce week-end à Marseille. « C’est vrai que l’on est dans une période compliquée », avoue son référent gardois, Marc Taulelle. Hier, une enquête d’opinion publiée dans le Journal du dimanche créditait Éric Zemmour d’environ 14% d’intentions de vote, confirmant une baisse de son capital électoral.
Si ce résultat reste important, c’est toutefois insuffisant pour espérer ouvrir les portes du second tour de la présidentielle. Pour relancer la machine, ses relais sur le terrain sont en quête de soutiens financiers et politiques. Marc Taulelle projette d’organiser une conférence de presse le 11 décembre pour présenter son équipe. Quelques soutiens sont déjà connus comme le maire de Saint-Bonnet-du-Gard, Jean-Marie Moulin, mais aucun élu d'envergure n'a franchi le pas.
Un casting de seconde main
« Nous avons Christophe Rolland », tente de se rassurer Marc Taulelle. Celui-ci est un ancien élu de l’équipe du maire de Nîmes qui, aux dernières élections municipales, avait déjà rallié la liste du Rassemblement national. L'homme est volage et quittera probablement Zemmour dès qu'il n'aura plus le vent en poupe. À La Grand’Combe, l'élu d'opposition, Ludovic Bouix, cherche aussi à s’investir dans le mouvement. Sur son territoire, il est considéré comme l'éternel "loser" puisqu'il essaie depuis plus de 20 ans de battre Patrick Malavieille aux municipales.
Une troisième recrue, venue de Marguerittes, complète cette fine équipe. Il s'agit de Stéphane Guillemin, membre des Républicains : « On a affaire à une Droite molle qui vend de l’eau tiède depuis des années », se justifie-t-il, paraphrasant le candidat Les Républicains au congrès, Éric Ciotti. D’ailleurs, « si c’est un Michel Barnier ou un Xavier Bertrand qui sort vainqueur de ce congrès, on va voir débarquer des militants LR ». Cela aura peut-être le mérite de relever le niveau.
CM