FAIT DU JOUR À Alès, LFB Biomanufacturing va doubler sa capacité de production
Le laboratoire, qui produit des protéines thérapeutiques, a posé la première pierre de son agrandissement ce vendredi. Plus de vingt millions d'euros sont ainsi investis sur site pour doubler en capacité de production, dont 6,7 M€ de fonds publics. LFB produit des médicaments dont les principes actifs sont issus du vivant.
Un anniversaire en grande pompe. En cette année qui voit les 30 ans de l'entreprise LFB, la première pierre de l'agrandissement du site alésien a été posée ce vendredi. Alors qu'à la fin de l'année sera coupé le ruban de la nouvelle usine d'Arras de la maison mère, aidée par l'État, qui aura coûté 750 millions d'euros. Plus modestement, à Alès, ce sont 20 millions d'euros qui sont ainsi investis jusqu'en 2026. Pour LFB Biomanufacturing, cet extension est la promesse de doubler ses capacités de production en protéines thérapeutiques, en promettant la création d'une cinquantaine d'emplois.
Saluant l'engagement et le soutien "des élus et des administrations" du bassin alésien, le directeur général de LFB, Jacques Brom, s'est souvenu, avant de sceller la première pierre : "La première fois que j'ai mis les pieds dans cette usine, j'ai dit en sortant que c'était une pépite. Avec les bons choix technologiques, et des gens avec les bonnes compétences et les bonnes expertises." Ici seront produites, bientôt en plus grand nombre, et par culture cellulaire, "des molécules qui traitent de maladies rares, voire très rares".
Les bio-réacteurs alésiens de LFB Biomanufacturing permettront même le rappatriement sur Alès d'une partie de la production réalisée à Boston, aux États-Unis. En spécialiste des biotechnologies, le député sortant, Philippe Berta, a souligné que "la bioproduction s'inscrit comme un acte majeur, parce que nous avons du retard".
Aujourd'hui, insiste LFB, la révolution a déjà a eu lieu et les médicaments dont les principes actifs sont produits à partir du vivant sont majoritaires : "59 % des médicaments en développement dans le monde sont des biothérapies." Les deux bio-réacteurs de 2 000 litres devraient donc bientôt tourner à plein régime pour permettre de passer, en deux mois, de la culture de la protéine au conditionnement du principe actif.
En quelques années, ce sera la seconde extension du site alésien de LFB Manufacturing. Lors de la crise covid, il avait connu un premier agrandissement afin de produire le XAV-19 de l'entreprise de biotechnologie nantaise Xenothera. Mais cette fois-ci, en plus d'une extension, il s'agit d'un changement d'échelle.