FAIT DU JOUR À Paris, le Gard se déguste et plutôt bien !
Absent l’année dernière, le Gard est de nouveau représenté à Paris pour cette 59e édition du Salon internationale de l’agriculture (SIA) qui se tient du 25 février au 5 mars. Neuf producteurs locaux animent le stand : « Le Gard se déguste ». Présent hier, à Porte de Versailles, pour l’inauguration officielle, retour sur cette belle vitrine pour faire la promotion du territoire gardois.
17 palettes de produits réceptionnés et 750 bouteilles vendues lors du samedi d’ouverture… Les chiffres sont impressionnants et on ne parle que du stand consacré au Gard. Au Salon de l’agriculture, qui accueille cette année 4 000 animaux avec près de 500 000 visiteurs attendus, tout est plus grand. La meilleure opportunité pour mettre à l’honneur les agriculteurs et produits gardois. Alors pour la quatrième fois, le Gard dispose de son propre espace de 80 m2, dans le Hall 3, financé en intégralité par le Département à hauteur de 270 000 euros. Le budget est en diminution par rapport aux éditions précédentes sous l’impulsion de l’ancien président Denis Bouad (400 000 euros en 2018, 300 000 euros en 2019 et 2020).
Mais l’essentiel est d’être présent. Après une édition 2021 annulée pour cause de pandémie, la nouvelle présidente Françoise Laurent-Perrigot n’avait pas souhaité renouveler l’opération. « Une brève interruption » selon ses termes, « une erreur » pour d’autres élus comme Frédéric Gras, conseiller départemental d’opposition. « Il était important de revenir car on voulait montrer à nos agriculteurs que nous étions à côté d’eux, assure la présidente socialiste qui cette fois-ci compte bien s’implanter à long terme, nous souhaitons revenir chaque année sur ce salon. » Le Gard se déguste vient donc prendre la relève de la Bodegard.
« J’ai toujours rêvé de faire le salon de l’agriculture »
Et pour déguster, ça déguste ! Fougasse, brandade, charcuterie, gardiane de taureau, riz de Camargue, pélardon, crème de marron… Et on en oublie. Il y a forcément de quoi se régaler les papilles de l’entrée au dessert avec uniquement des produits gardois. Pour faire passer le tout, un des 13 vins AOP, AOC et des cinq IGP est le bienvenu en rouge, en rosé ou en blanc. Parmi les neuf exposants gardois qui se relaient, on retrouve des agriculteurs, des éleveurs et forcément des vignerons. Parmi eux, Thomas Crivellaro, jeune viticulteur à Castillon-du-Gard âgé de 23 ans, présent pour la première fois sur le salon : « C’est un régal ! C’est du bonheur quand on nous dit que notre produit est très bon, on a les yeux qui pétillent ! ».
Un passionné qui a déjà assuré quelques futures ventes et qui souhaite revenir en 2024 afin de promouvoir l’agriculture, « il faut que les jeunes s’installent, on fait un très beau métier. Allez-y, foncez, ce n’est que du positif ». Le Département finance et c’est l’association « Bienvenue à la Ferme » qui anime le stand accompagné par les élèves en BTS des Maisons familiales rurales pour le service et la cuisine. Une expérience unique pour ces jeunes qui accomplissent un formidable travail très intense. « C’est incroyable ! J’ai toujours rêvé de faire le Salon de l’agriculture », confie Stephen, 18 ans, tentant de se frayer un chemin à travers la foule plateau en main.
Car ce mercredi, l’affluence était au rendez-vous. Outre le fait de goûter, certains visiteurs prennent aussi le temps d’échanger avec les producteurs fiers d’expliquer leur savoir-faire. S’il est difficile de relever les répercussions exactes qu’entraîne cette vitrine, se retrouver au SIA ne peut être que bénéfique. L’assiette gardoise sert d’appât pour faire venir les touristes. Notre département à de quoi les attirer avec le label « Le Gard, Militant du Goût », marque prochainement déposée, qui valorise les circuits courts. Sans oublier que le Gard est le département français qui compte le plus de sites remarquables du goût qui valorisent à la fois les destinations touristiques, les produits du terroir et l’artisanat : figues de Vézénobres, oignon doux des terrasses de l’Aigoual, olivettes du Pays de Nîmes, taureau des prés et marais de la Tour Carbonnière et vin de Tavel. « Les touristes nous disent : on vous a vus au salon de l’agriculture, on a eu envie de venir », se réjouit Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Département.
Huile d’olive, bière et cheval de Camargue récompensés
Et puis pour cette inauguration officielle du stand, c’est le lieu où il faut se montrer pour les politiques du territoire (voir liste ci-dessous). Tous sont unanimes pour renouveler l’événement chaque année et tous affichent leur soutien à la filière agricole. Le dire c’est bien, le montrer par des actions concrètes c’est mieux. L’occasion d’échanger avec les agriculteurs et d’évoquer le salon de l’agriculture à l’échelle gardoise, les fameuses Journées méditerranéennes des saveurs (JMS). « On veut un événement encore plus fort que les années précédentes, une fois tous les deux ans avec plus de budget », annonce Franck Proust, président de Nîmes métropole, qui assume cet engagement et qui veut monter en puissance sur ce rendez-vous aux côtés notamment de Carole Delga. « La Région continuera d’agir, avec les collectivités et les Chambres d’agriculture, notamment pour permettre aux agriculteurs de vivre décemment de leur activité », tient à rappeler la présidente socialiste.
Au-delà du stand gardois, certains produits ont la chance d’être médaillé au Concours général agricole comme les huiles d’olive AOP de Nîmes qui ont remporté trois médailles d’or ainsi que la bière artisanale la Meduz, installée à Méjannes-les-Alès, récompensée par la médaille en argent pour sa gamme Triple smash. On retrouve aussi un petit coin du Gard dans le Hall 6 réservé aux équins. En effet, la Communauté de communes Terre de Camargue a établi un partenariat depuis trois ans avec l’Association des éleveurs de chevaux de race Camargue pour un investissement de 13 000 euros. Jean-Philippe Creiche, traiteur au Grau-du-Roi, fait déguster la brandade et la rouille pendant que Margaux, de Saint-Laurent-d’Aigouze, chouchoute Fanny, son cheval de Camargue, qui a remporté le premier prix de maniabilité. Une consécration pour sa deuxième participation et la volonté de sensibiliser, « expliquer que l’on fait les choses bien avec nos animaux et pas contre eux ». Le SIA sied bien au Gard, rendez-vous donc l’année prochaine.
La liste des producteurs gardois présents sur le stand :
Rémi Dupret, vigneron indépendant « Costières de Nîmes » à Vauvert. Claire Reynes vigneronne indépendante « Côtes du Rhône » à Pouzilhac. Melissa Brun, éleveuse de brebis et de moutons « produits bio à base de châtaignes » AOP à Chamborigaud. Claude Chardonnaud, vigneron indépendant, producteur de carthagène à Savignargues. Ludivine Verlaguet, Présidente des Jeunes Agriculteurs du Gard « Costières de Nîmes » à Saint-Gilles. Marie et Jean-Elie Agnel, éleveurs de taureaux en Camargue AOP au Cailar. Pascal, Muriel et Mathieu Duplan, éleveurs d’agneaux et de bœufs aux Plans (Alès). Caroline Barcelo, agricultrice, éleveuse de porcs Baron des Cévennes à Quissac. Thomas Crivellaro, jeune viticulteur à Castillon-du-Gard, coopérateur des "Vignerons associés" de la cave de Générac.
Les élus gardois aperçus ce mercredi pour l’inauguration officielle (liste non exhaustive) :
Les conseillers départementaux : Christian Bastid, Jean-Charles Benezet, Léa Boyer, Cathy Chaulet, Robert Crauste, Julien Plantier, Philippe Ribot, Pascale Fortunat-Deschamps, Maryse Giannaccini, Valérie Meunier, Patrick Malavieille, Rémi Nicolas, Alexandre Pissas, Eddy Valadier, Christophe Serre, Patrick Scorsone. Les sénateurs : Denis Bouad et Vivette Lopez. Les députés : Yoann Gillet, Nicolas Meizonnet, Pascale Bordes, Pierre Meurin et Philippe Berta. Nîmes métropole : Franck Proust et Jean-Marc Campello. Alès Agglo : Christophe Rivenq.