FAIT DU JOUR Au cœur du tournage d'Échappées belles : la Camargue mise à l'honneur
Présente en Camargue pour 10 jours, une équipe de tournage de l'émission Échappées belles, diffusée sur France 5, était à Aigues-Mortes en ce début de semaine. Un épisode de 90 minutes qui devrait être diffusé le 30 octobre. Objectif Gard a suivi une après-midi de tournage.
Après les Cévennes en 2012 et Nîmes en 2018, c'est au tour de la Camargue d'être mise à l'honneur par l'émission diffusée sur France 5, Échappées belles. À l'occasion de sa 15e saison, le magazine d'évasion et de rencontres vient de passer trois jours autour d'Aigues-Mortes pour le tournage de diverses séquences.
"Nous nous déplaçons généralement à quatre, explique Thibault Rossi, l'assistant-réalisateur. Je gère l'aspect technique aux côtés du réalisateur, Franck Poirier, et de l'ingénieur son, Greg Cook. Tiga, la présentatrice, est à l'image et échange avec différents intervenants. L'idée c'est vraiment de vivre quelques jours au cœur d'un territoire à l'identité forte et d'y rencontrer des personnages caractéristiques qui nous racontent leur vie et l'histoire de leur région."
Un séjour aux allures de retour pour l'animatrice, déjà venue en Camargue il y a quelques années pour l'émission Riding Zone. "C'était l'hiver et j'avais suivi un kite-surfer, se rappelle-t-elle. Là c'est autre chose, je peux vraiment échanger avec les locaux et m'imprégner de la culture camarguaise."
En ce début de semaine, l'équipe de tournage s'est rendue aux Salins du Midi, a visité les remparts d'Aigues-Mortes et déambulé dans les rues de la cité médiévale. "Ce mardi, dès l'aube, nous avons assisté à la récolte du sel aux Salins, complète Tiga. Nous avons échangé avec un saunier qui nous a expliqué les rouages de son métier et tout son quotidien. L'idée c'est de raconter des histoires d'hommes."
Après la pause méridienne, l'équipe de tournage est à nouveau sur le pont. Rendez-vous est pris avec Mathieu Chapel, pêcheur au Grau-du-Roi, pour une balade en bateau sur le canal du Rhône à Sète. Sur le ponton, assise face aux remparts, Tiga est surprise lorsqu'elle aperçoit le pêcheur aux côtés de son beau-frère Giovanni, à bord d'un bateau de plaisance. "Ce sera plus confortable !", justifie Mathieu Chapel.
"Dans la semaine, nous allons également lui présenter plus concrètement notre activité professionnelle, poursuit-il. Tiga va assister au retour des chalutiers et nous suivra dans nos livraisons de poissons aux restaurants locaux et aux particuliers. En plus du moment sympa à vivre, un tel coup de projecteur sur une grande chaîne nationale est forcément bénéfique pour notre activité. Nous nous sommes mis à la disposition de l'équipe de tournage afin qu'elle puisse filmer les meilleurs plans possibles."
Dirigés par le réalisateur Franck Poirier, les deux jeunes Graulens tournent plusieurs plans avec Tiga avant de prendre le large, suivis par un drone commandé par Thibault Rossi. "Nous avons obtenu une autorisation de la direction générale de l'aviation civile, indique Franck Poirier. Le cadre offert par la Camargue est un formidable outil de travail pour nous. Les images sont superbes." Après la ballade, toute l'équipe termine la journée par une escale au bar à huître flottant du Spinaker, à Port Camargue.
Cap sur les Bouches-du-Rhône
Elle pourra encore profiter des paysages de la Camargue gardoise ce mercredi avant de mettre le cap sur les Bouches-du-Rhônes jeudi. "Nous avons pas mal de plateaux prévus autour d'Arles et des Saintes-Maries-de-la-Mer jusqu'au 30 juillet, détaille Thibault Rossi. Nous allons notamment nous rendre dans une manade et visiter le théâtre antique d'Arles."
"L'émission est divisée en deux parties, complète Greg Cook. Nous, nous occupons des 55 minutes présentées par Tiga. Par ailleurs, deux journalistes sont chargés de réaliser six reportages qui permettent de zoomer sur certains aspects du territoire. Nous devons être régulièrement en relation avec eux pour ne pas traiter les mêmes sujets afin que l'émission soit cohérente et intéressante à suivre." Les téléspectateurs en jugeront cet automne.
Boris Boutet