Laura Reymond-Burdin

La jeune lycéenne pratique le tennis depuis ses cinq ans à Manduel. Ramasseuse de balle pour l’Open Sud de France, Roland-Garros et au tournoi de Paris-Bercy, à 17 ans Laura a tout d’une grande. "J’ai souhaité participer aux Jeux de Paris car j’ai eu de très bonnes expériences sur les tournois que j’ai effectués. Avoir la chance de participer aux JO, c’est unique !”, confie la jeune sportive. Pour les Jeux de Paris, elle sera ramasseuse de balle du 27 au 30 juillet au stade de Roland-Garros.

Elle a reçu un mail en mai 2024 qui lui confirmait sa participation aux Jeux olympiques. "Au début je n’y croyais pas. J’ai été très surprise d’être sélectionnée car les premiers résultats ont été annoncés en décembre 2023 donc je pensais que c’était trop tard”, certifie Laura. Pour ces quatre jours dans la capitale, elle logera chez le cousin de sa mère. "Je suis un peu stressée car ça fait longtemps que je n’ai pas ramassé mais je me sens prête. J’ai hâte d’y être !”, conclut avec enthousiasme la Manduelloise.

Corentin Boj

Trop jeune pour l’Euro 2016, pas assez affûté en anglais pour la Coupe du monde féminine en 2019, ce Nîmois qui fêtera ses 30 ans à la fin de l’année, a retenté sa chance pour le plus grand événement sportif mondial qui débarque en France. L’attaché de presse de l’USAM a pu compter sur son expérience acquise dans l’événementiel : à chaque match au Parnasse, il gère une équipe de 80 bénévoles. Affecté au départ sur une mission de chauffeur, Corentin apprend finalement, il y a quelques jours, qu’il fait partie des 40 chefs d’équipe retenus au Vélodrome pour participer à 10 matchs de football.

Depuis le match d’ouverture, mercredi soir, à guichets fermés, entre la France et les États-Unis, il gère un groupe de 15 à 20 volontaires chargés d’accueillir les spectateurs en tribunes. Un rêve devenu réalité au moment de récupérer la tenue officielle et l’accréditation, "j’en ai eu pas mal mais celle-là ça sera la plus belle ! " Une fierté pour ce passionné de sport qui a également travaillé au Nîmes Olympique. "Les Jeux c’est une seule fois dans sa vie, je voulais les vivre de l’intérieur et être un vrai acteur", confie-t-il. Une expérience non rémunérée qui nécessite une organisation à plusieurs niveaux.

"On a la chance d’avoir un lieu de vie mis à notre disposition dans le stade donc je viendrai dès le matin pour travailler et ça sera plus simple pour me garer", explique le Nîmois qui en parallèle continue sa mission pour l’USAM. Il espère ne pas dépenser plus de 600 euros en trajets et en nuits d’hôtel, confort indispensable quand il enchaîne deux jours d’affilée. "C’est le prix pour être aux JO", conclut, impatient, l’intéressé.

Jordan*

Lui est né à Marseille mais ce résidant de Saint-Gilles depuis de nombreuses années participe aux Jeux du côté de Saint-Quentin-en-Yvelines où se déroulent les épreuves de golf. Une petite revanche pour le Gardois, sélectionné à Rio en 2016 mais qui n’avait pas pu s’y rendre. "4 000 euros aller-retour le billet d’avion c’était trop cher ! C’était une vraie déception car le golf faisait son grand retour aux Jeux." Le pratiquant du Golf Nîmes Campagne a donc saisi à nouveau sa chance dès que l’appel à volontaires a été lancé. Banco, ce contrôleur de gestion a été retenu en tant qu’équipier protocole.

Cette fois-ci il sera bien aux Jeux, "plus rien ne m’empêche d’y aller !". Même s’il doit attendre le dernier moment pour trouver un logement. L’offre est là mais trop onéreuse. "Les possibilités de dormir gratuitement sont très rares, certains profitent des Jeux pour faire du business", explique Jordan qui ne veut pas dépenser plus de 30 euros par nuit : "je suis bénévole. Je donne de mon temps sur mes congés, je ne veux pas trop donner de mon argent non plus." Du 1er au 10 août, il sera chargé en loges de s’occuper des familles des joueurs ainsi que des partenaires et diplomates.

Le Saint-Gillois a aussi la chance unique de participer à la cérémonie d’ouverture, affecté au carré VIP devant la Tour eiffel. Sur ses jours de repos, il en profitera pour assister à trois épreuves, "c’est plus pour voir les lieux que les sports en eux-mêmes, ce n’est pas tous les jours que l’on peut aller au Grand Palais ou voir un match de volley au pied de la Tour Eiffel."

Fabien Jaquet et Anne Champion

Le couple est friand de sport. Anne est éducatrice sportive et Fabien est conseiller bancaire à la Banque Populaire, partenaire premium de Paris 2024. Ensemble, ils sont volontaires pour les JO, mais leurs parcours sont différents. Grâce à son métier, le Nîmois a pu candidater pour devenir bénévole. Du 27 juillet au 5 août, il accompagnera et guidera les spectateurs en tribune lors des épreuves de tir à l’arc sur l’esplanade des Invalides. Fabien sera aux premières loges pour soutenir les archers nîmois Baptiste Addis et Jean-Charles Valladont.

Anne a postulé de son plein gré pour devenir volontaire. Elle sera assistantes aux athlètes pour le handball à l’Aréna Paris Sud. “Avoir la chance de partir tous les deux ensemble sur un évènement sportif planétaire, c’est exceptionnel !”, confie le couple. Durant leur jour de libre en commun, ils ont prévu d’aller soutenir les frères Lebrun, “on est chauvins et ces deux athlètes font partie de l'alliance Nîmes-Montpellier”.

*Le prénom a été modifié.