FAIT DU JOUR Comment se portent les bars alésiens sous cette chaleur de plomb ?
À l'heure où le mercure flirte avec les 40 degrés, les bars alésiens sont directement impactés. Certains s'en sortent avec peu de séquelles, pour d'autres c'est plus compliqué... Petite tournée des établissements !
Au Gambrinus, on limite la casse
Gérant depuis 14 ans du bar très connu "Le Gambrinus", Franck Pocher constate qu'avec les fortes chaleurs, la clientèle change. "De 9h à 11h30, on a pas mal de monde et cela se maintient le midi. Par contre, c'est catastrophique l'après-midi...", déplore-t-il. Pourtant, l'enseigne est doté à l'intérieur de la climatisation, et à l'extérieur on profite de ventilateurs.
Ces perturbations n'ont cependant pas impacté son chiffre d'affaires, équivalent en juillet 2023 et 2024. "Vu tout ce qu'on entend, je n'ai pas à me plaindre", ajoute-t-il. À noter que l'établissement n'a pas augmenté ses prix cette année : "On a un plat à 13 euros et en moyenne, il faut compter 15 euros pour en avoir un", précise Franck Pocher.
"C'est la première fois en 36 ans que je vois ça"
Le son de cloche est différent un peu plus loin au Galway. Rock, le patron du bar, considère que cette année 2024 est noire pour l'instant : "C'est la première fois en 36 ans que je vois ça", se désole-t-il. Par rapport à juillet dernier, l'établissement aurait perdu 20% de son chiffre d'affaire selon le responsable. "On dirait que ça redémarre fin août", positivise-t-il.
Un avis partagé par son concurrent voisin du Cristal, Christophe Barral. Lui aussi subit une baisse de fréquentation "modérée", comme il nous le précise. Le matin, rien à redire, les habitués sont là pour prendre le café. C'est à partir du midi que les choses se corsent : "C'est plus dur d'avoir du monde à table avec ces chaleurs. Et l'après-midi, on a presque personne", constate-t-il. Malgré tout, il peut compter sur le tourisme et espère que l'arrière-saison sera moins amère.
"Nos clients principaux sont en congés"
Au BHV, face à l'Hôtel de Ville alésien, les habitués ont pris quelques semaines de repos, pour repartir les piles rechargées. "Nos clients principaux sont en congés", affirme Josiane Bullones, patronne du BHV depuis bientôt dix ans, faisant référence aux nombreux élus qui viennent y prendre du bon temps.
L'établissement, "plus saisonnier" comme elle nous le précise, peut compter sur sa clientèle étrangère, venue des Pays-Bas, d'Angleterre ou d'Allemagne, pour faire tourner la machine. Quant à son chiffre d'affaires, il reste "normal" par rapport à la situation actuelle.
Alès plage, un refuge prisé
La singularité du cadre se fait rapidement remarquer. La proximité immédiate de l'eau permet aux visiteurs du restaurant de se rafraîchir et de profiter du calme environnant. Les clients, les pieds dans l'eau et allongés sur des transats, en maillot de bain et au son de la musique, peuvent facilement oublier leurs soucis quotidiens. Cela ne fait pas l'ombre d'un doute, l'établissement bénéficie pleinement de l'épisode caniculaire qui frappe le département. Très fréquenté le soir, Alès plage connaît un grand succès cet été, surtout l’après-midi. Le lieu, qui fermera fin août, profite intensément des dernières semaines de chaleur caniculaire.
« Il fait extrêmement chaud, et cela attire pas mal de monde, surtout des touristes. Même les lundis soirs, il y a du monde. Nous ne nous plaignons pas on va dire », déclare un jeune serveur, visiblement satisfait de la fréquentation. Aux alentours de 15 h 30, ce mardi 12 août, au pic de la température du jour — 33 degrés selon notre smartphone —, une famille d’habitués s’installe sur les chaises à disposition. « C’est certain qu'Alès plage c’est le meilleur spot pour nous ici, confie le père de famille. Les enfants peuvent se baigner et se rafraîchir, tandis qu’en centre-ville, où nous vivons, c’est juste intenable. » Si l'on s'en réfère au cru 2023, les températures étaient très agréables jusqu'à la fin du mois d'octobre. Les bars vont certainement espérer que ce soit le cas également cette année.