FAIT DU JOUR (en vidéo) Covid-19 : les gants et les masques n'ont rien à faire dans le tri sélectif
Depuis plusieurs jours, le centre de tri Valrena à Nîmes reçoit en quantité très importante sur ses chaînes mécanisées des gants, des masques, des mouchoirs usagés, en plus des sacs d'ordures ménagères.
Malgré l'épidémie de coronavirus, la collecte sélective se poursuit sur le territoire du syndicat Sitom Sud-Gard (chargé du service public du traitement des déchet, NDLR), soit 81 communes dans le Gard principalement et dans les départements limitrophes. Les chaînes du centre de tri exploité par l'entreprise Paprec sont toujours en action et la vingtaine d'agents autour poursuit son ballet.
Une chorégraphie répétitive qui consiste à retirer manuellement les produits non conformes aux consignes de tri, des objets non recyclables souvent issus des ordures ménagères. Mais depuis plusieurs jours, l'inquiétude mélangée à la colère - il est parfois difficile de faire le tri - se fait ressentir dans les rangs des agents de Paprec jusqu'à la direction. De nombreux gants, masques et mouchoirs usagés défilent sur les chaînes du centre.
Rémy Clénet, directeur des centres de tri du Sud-Est Paprec, rappelle la consigne pour les équipements de protection contre le coronavirus : "Il faut les mettre dans des sacs plastiques et les jeter aux ordures ménagères." Et de poursuivre : "Dans un centre de tri, il y a des machines, mais aussi des gens qui travaillent et qui sont confrontés à des masques, des gants potentiellement pollués. C'est très anxiogène pour eux, pour nous."
Pour rappel, le centre de tri des déchets de Nîmes dont l'activité est d'utilité publique, traite les collectes sélectives pour fabriquer de la matière première issue du recyclage qui servira ensuite à produire les emballages des produits du quotidien.
Le reportage-vidéo au centre de tri de Nîmes
Stéphanie Marin
