Après le succès en mai dernier de « Vercingétorix », qui a réuni plus de 32 000 spectateurs (en seulement trois représentations, soit plus de 10 000 spectateurs par soir, NDLR), Edeis doit désormais réussir son pari de remplir les arènes de Nîmes en août. Il s’agit de sa deuxième année de mandat pour le gestionnaire touristique des monuments romains dont la délégation se terminera en 2024. Pour parvenir à ses fins, la société n’a pas souhaité renouveler le spectacle « Nîmes, cité des dieux » qui n’avait rassemblé que 36 000 personnes en six dates, en 2022.

Le défi est donc grand pour cette année avec un budget de 1,2 millions d’euros mis sur la table pour tenter d’attirer près de 60 000 spectateurs en six soirées avec un spectacle qui débutera à 21h30. Alors pour faire venir le public, Edeis sort l’artillerie lourde : mapping vidéos, cascades équestres avec une vingtaine de chevaux en piste, acrobates, création musicale originale, mise en lumière des arènes et décors somptueux. Le tout accompagné de comédiens professionnels ainsi que de 200 figurants bénévoles grâce à la participation de l'association Les Ministri des arènes. 

Après une première expérience en demi-teinte en août dernier, Edeis procède à des réglages et étale les représentations sur deux semaines en supprimant le samedi soir. En plein cœur de l’été, le samedi est une journée de chassé-croisé entre les touristes et donc peu propice à remplir l’amphithéâtre. Deux autres nouveautés sont à souligner : la mise en place d’une application pour obtenir en direct la traduction du spectacle en anglais pour les visiteurs étrangers et l’instauration d’un pass famille. Comptez 80 euros, en catégorie 2, pour deux adultes et deux enfants et 108 euros en catégorie 1. La billetterie est ouverte depuis aujourd’hui.

Un tableau sur la Révolution française 

Pour le reste, les tarifs restent inchangés avec la place enfant à partir de 5 euros en catégorie 3 et jusqu’à 40 euros pour les adultes au plus près de la piste. Avec ces améliorations, la ville de Nîmes, représentée par l'adjointe à la Culture, Sophie Roulle, lors de la conférence de presse de ce nouveau show, espère aussi attirer de nouveaux spectateurs. Comme son nom l’indique, les arènes sont au cœur de ce nouveau scénario. Le personnage principal est le gardien de l’amphithéâtre et le fil conducteur du spectacle repose sur sa relation avec sa fille Arena à qui il veut transmettre les clés du temps (voir le teaser ci-dessous).

« On est vraiment dans la transmission, on se sent comme ce gardien des arènes avec pour mission de valoriser ce patrimoine et transmettre l’Histoire. C’est là toute notre responsabilité », commente Lucie Schnoebelen, responsable communication du groupe Edeis. Un voyage dans le temps raconté par sept tableaux pour aborder l’époque romaine avec un combat de gladiateurs, le Moyen-Âge, la venue de François 1er en 1533, donateur du blason de Nîmes, la guerre des religions mais aussi, pour la première fois, la Révolution française jusqu’au bouquet final en 2023. Le programme est alléchant, reste à voir s’il plaira au public. Rendez-vous en août !