FAIT DU SOIR À Saint-Hilaire-de-Brethmas : l'absence d'enseignement en continu inquiète les parents
Plusieurs parents d'élèves de l'école Josette Roucaute se sont rassemblés ce lundi matin peu avant le début des leçons de la matinée, pour montrer leur mécontentement suite au non-remplacement en continu de l'ancien enseignant parti à la retraite.
Les soucis n'en finissent plus pour les élèves de CM2 de l'école Josette Roucaute de Saint-Hilaire-de-Brethmas. Les enfants de cette classe ont une scolarité fortement impactée par des absences d'enseignants non remplacés. Le 31 janvier dernier, leur professeur Pascal Authié prenait sa retraite, laissant place à une situation pour le moins rocambolesque.
En effet depuis le 1er février, trois remplaçants ont été nommés pour prendre la succession du néo-retraité, qui n'ont assuré que quelques jours d'enseignement en discontinuité. Le 11 mars, un poste de longue durée a été attribué à la troisième remplaçante, les parents d'élèves ont appris que le 18 du même mois, qu'une absence de trois semaines était prévue pour cette enseignante, sans remplacement pour la première semaine.
"La nouvelle personne s'était engagée à reprendre le poste, et elle a fait une journée puis un arrêt de trois semaines. C'est la deuxième fois qu'on nous promet quelqu'un, donc je suis très sceptique", confiait Laure Henry, maman de Gabin en CM2, au maire Jean-Michel Perret, à son premier adjoint Rémy Offredi et au conseiller municipal délégué à l'éducation Bernard Cressin, venus tous les trois à la rencontre des parents inquiets.
Jusqu'au 5 avril, date prévue de la reprise de l'enseignante, quelques jours de remplacement sont programmés, ce qui n'est clairement pas assez pour les parents d'élèves : "J'ai peur que ça dure jusqu'à juin", s'inquiète une maman. Samuel Hercule, parent d'un élève d'une autre classe venu en soutien, va encore plus loin : "Ces enfants ont perdu au moins trois ans de scolarité, comment pourra-t-on dire que les enfants sont nuls ?", fustige-t-il.
Membre du conseil d'école, il souligne cependant que le niveau scolaire à Josette Roucaute est très bon et que le reste de l'équipe enseignante est top : "On n'a pas à se plaindre de l'école, c'est l'Académie qui ne fait pas son travail", ajoute-t-il.
Bis repetita
Cette promotion n'en est pas à son premier tracas scolaire. L'an dernier en CM1, leur enseignante avait été absente pendant sept semaines, de mi-septembre à décembre, sans réelle solution de remplacement. Leur année scolaire a donc été grandement tronquée. Cette classe a subi également de plein fouet la crise Covid lors de son entrée en CP.
"Dans le pire des cas, quelqu'un et la même personne sera là à partir de la reprise des vacances de printemps", tente de rassurer Bernard Cressin. "Les parents d'élèves avaient écrit à l'inspectrice. Avec votre courrier et notre appel hier, on est dans la certitude d'avoir quelqu'un tous les jours face aux élèves, c'est en tout cas l'engagement qui a été pris et il faudra veiller à ce qu'il soit respecté", continue-t-il.
"On en rêve !", rétorque Laure Henry. "Le soir ils ne nous montrent que des dessins, ils ne font que du coloriage magique. On nous demande de les garder un peu chez nous, ça va bien quand c'est trois jours, mais quand c'est plusieurs semaines ce n'est plus possible. Le retard que l'on prend est énorme. Il faut bien prendre conscience de la gravité du problème", exprime-t-elle aux élus.
Jean-Michel Perret ajoute que la situation est surveillée de près, Bernard Cressin étant en relation constante avec le DASEN du Gard d'après ses propos. Les prochaines semaines seront sans aucun doute cruciales, et permettront de savoir si la spirale infernale prendra fin.