FAIT DU SOIR Absence d'une enseignante à l'école d'Aimargues : des parents désemparés

Les parents s'impatientent face à la situation
- Sacha VirgaL'école primaire Fanfonne-Guillierme d'Aimargues se retrouve au coeur d'un imbroglio. 24 élèves de CM1 ne suivent plus régulièrement un enseignement obligatoire à leur bon développement, suite à l'absence de leur maîtresse, causant de grands tracas à leurs parents.
Depuis la rentrée de septembre, une des classes de CM1 de l'école Fanfonne-Guillierme à Aimargues est confrontée à l'absence de leur institutrice. Cette situation plonge les parents et leurs enfants dans une grande inquiétude. Pour s'en sortir, les parents d'élèves ont multiplié les courriers et actions auprès de différentes institutions, sans pour autant que la situation évolue comme ils l'auraient espéré.
"On a envoyé des courriers à l'inspecteur d'académie, au Dasen, à la FCPE du Gard... au moment où les absences étaient récurrentes. On a eu peu de réponses, pour ne pas dire pas de réponses. On a eu pas mal de réponses automatiques", explique Jean-Claude Cazenabe, délégué départemental de l'Éducation nationale pour les écoles d'Aimargues et Beauvoisin. En parallèle, un groupe Whatsapp a été fondé pour échanger les idées et les actions menées par cette vingtaine de parents d'élèves.
"On est intervenus plusieurs fois notamment lors du Conseil départemental de l'Éducation Nationale de la semaine dernière, où on a pu exprimer notre inquiétude face à cette absence totale", ajoute cet ancien élu municipal délégué aux Écoles. À propos de la commune, le maire, Jean-Paul Franc, avait adressé un courrier le 17 mars à Sophie Béjean, désormais ex-rectrice de l'Académie de Montpellier : "Cette situation engendre des difficultés pour les élèves concernés, qui se retrouvent sans enseignant titulaire sur une période prolongée. Malgré l'engagement de l'équipe pédagogique, la continuité éducative n'est pas assurée de manière satisfaisante, ce qui nuit à l'apprentissage des élèves. Nous ne pouvons qu'exprimer notre inquiétude face à cette absence non compensée de manière durable", pouvait-on notamment lire.
Ainsi, depuis deux mois, les élèves de cette classe de CM1 sont parfois à leur domicile, parfois dans d'autres classes d'un niveau différent (CP, CE2...). "Ils font du coloriage, du dessin ou d'autres activités mais qui n'ont pas de rapport avec leur enseignement", s'inquiète Jean-Claude Cazenabe, qui espère qu'un remplaçant sera trouvé le plus vite possible pour assurer la continuité pédagogique, obligatoire d'après les textes de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen.
"Chacun se renvoie la balle"
Depuis plusieurs semaines, les parents d'élèves rongent leur frein. "Aujourd'hui, ma plus grosse inquiétude c'est le fait qu'on n'ait pas de réponse. Chacun se renvoie la balle et aucune solution ne nous est proposée", s'alarme Erwan Cazenabe, papa d'une fille de la classe. Outre le retard accumulé pour l'année écoulée, les craintes subsistent pour l'année suivante de CM2, sans parler de la rentrée au collège. "Ma fille a peur d'être stigmatisée l'année prochaine si elle a du retard. Psychologiquement ça peut devenir compliqué. Elle le vit difficilement, surtout qu'elle a la chance d'aimer l'école", ajoute ce papa.
Même constat pour la fille de Marc Capraro. De base assez autonome et studieuse, le fait de ne pas avoir d'enseignement régulier lui fait perdre son équilibre éducatif : "Elle rechigne un peu plus pour faire ses devoirs. Elle perd aussi en concentration et concernant l'écriture, c'est parfois aussi un peu plus compliqué", dévoile-t-il.
"Ce n'est pas une question de moyens mais de réactivité"
Contacté à ce sujet, le Directeur académique des services de l'Éducation nationale du Gard (Dasen) Christophe Mauny affirme que l'enseignante absente a été remplacée le plus souvent possible de début septembre jusqu'à décembre. Il évoque aussi l'impuissance face aux absences dites "perlées" : "Quand les absences ne sont pas programmées, on rencontre des lacunes. Quand elles le sont, on peut faire quelque chose très rapidement. Ce n'est pas une question de moyens, mais de réactivité. Nous faisons le maximum pour pallier les absences", explique-t-il.
La mairie d'Aimargues bénéficie du dispositif Prof Express, un soutien scolaire en ligne mis à disposition de chaque famille de la commune. Des supports de cours sont proposés, mais sans bénéficier d'un accompagnement de professeur. Tant bien que mal, certains parents tentent de faire travailler leurs enfants à partir de cet appui, "même si ce n'est pas évident". La vingtaine de parents d'élèves engagée pour obtenir gain de cause, compterait durcir le mouvement en manifestant devant l'école, voire à saisir les tribunaux, si aucune amélioration n'est signalée.
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