FAIT DU SOIR Avant l'été, la Camargue se refait une beauté
Ce vendredi 5 avril, une cinquantaine de citoyens se sont regroupés afin de collecter des déchets qui jonchent le port de plaisance intercommunal d'Aigues-Mortes-le Grau-du-Roi, ainsi que les berges de la rive droite du chenal maritime.
Ce vendredi 5 avril, une cinquantaine de citoyens, dont la plupart sont des plaisanciers résidents, se sont regroupés dans le but d'organiser une collecte de déchets qui s'accumulent dans le port de plaisance intercommunal maritime qui regroupe Aigues-Mortes et le Grau-du-Roi, ainsi que sur les berges de la rive droite du chenal.
Citoyens suisses
Dès 9 heures du matin, ce vendredi 5 avril, une dizaine de citoyens partaient du port de plaisance du Grau-du-Roi, situé entre le pont tournant et le pont levant. Ils étaient rejoints chemin du Môle, par quarante ramasseurs du côté d’Aigues-Mortes.
Presque trois fois plus que lors de la dernière édition. Comme Adrian, Meriem, Patrick et Samantha, quatre citoyens venus de Suisse, près de Berne. « Pendant l'hiver, on va au ski et l’été, on vient ici. C’est important de participer à la propreté du port », explique Adrian, propriétaire d’un bateau amarré côté rive gauche à Aigues-Mortes.
Pneus, peignes et plastique
La communauté de communes Terre de Camargue qui porte le projet, fournissait le matériel nécessaire à une bonne collecte. Munis de gants, de pinces et de sacs, les ramasseurs ont arpenté les berges du canal qui relie les deux ports de plaisance camarguais.
Un sac jaune destiné au plastique, un sac de jute pour le verre, le « tout venant » était jeté dans un sac noir. Beaucoup de morceaux de polystyrène cette année, mais aussi des pneus, des branchages, des bouteilles en plastique, des peignes, des canettes et des mégots. « Beaucoup de détritus sont jetés par les automobilistes qui longent le canal qui relie Aigues-Mortes au Grau-du-Roi », indique Philippe Jonquet, directeur du pôle aménagement et attractivité de la CCTC.
Gilles Zok, récupère tout ce qui flotte au moyen d’une pince. L’ancien champion du monde de canoë en descente de rivière, habite sur un Tjalk, une péniche hollandaise, De oude liefde (le vieil amour), amarrée en face de la tour de Constance.
« On aime notre port alors, on le nettoie. Il est important d’enlever les branchages parce que ça récupère tout ce qui passe », lance le pagayeur le plus titré du canoë-kayak, à la retraite. Résultat, 10 mètres cubes récupérés par des bennes, direction la déchetterie. Cette opération s’inscrit dans une politique globale de la CCTC de faire de son port un endroit écoresponsable.
Écoresponsable
L’an dernier, 55 bornes de distribution d’eau et d’électricité ont été équipées de compteurs connectés individuels afin de repérer les fuites et de sensibiliser les plaisanciers à un usage responsable. Selon Philippe Jonquet, le dispositif a permis une économie de 30%. Un Récupérateur gratuit d’eaux grises et noires a été installé dans le but d'éviter les dégazages dans l’eau. Le double port communautaire, d’une capacité de 320 anneaux, dont 292 postes d’amarrage annuels, accueille plus de 1 600 plaisanciers en escale chaque année. Une opération de dragage du canal est à l’étude. En attendant l’arrivée des touristes, le site s’est refait une beauté.