En août 2018, le département du Gard a confié à Altice France la construction du réseau WiGard Fibre avec pour mission : donner l’opportunité aux Gardois de 305 communes (hors bassin alésien et nîmois gérés par Orange) de pouvoir se raccorder à la fibre optique d’ici quatre ans. Une délégation signée sur 25 ans pour 340 millions d’euros dont 210 M€ financés pour l’aménagement général du réseau. Ce qui représente près de 10 000 kilomètres d’artères fibre optique à déployer.

Cinq ans après, où en est-on ? « D’ici la fin de l’année, les 270 000 foyers initialement prévus seront raccordés », assure Isabelle Simon, déléguée régional Altice France – SFR. Une petite année supplémentaire dans cette période marquée par le covid a été nécessaire alors qu’il ne reste plus que 8 000 foyers gardois à raccorder. Un vaste chantier qui était loin d’être facile dans ce département aux multiples facettes. Il ne reste désormais plus que deux communes à « ouvrir » : Causse-Bégon et Malons-et-Elze.

100 000 foyers ont souscrit à un abonnement fibre

L’objectif est de pouvoir bénéficier du très haut débit même dans les territoires les plus reculés. Sur les 262 000 foyers éligibles, pour le moment 100 000 foyers ont souscrit un abonnement à la fibre quel que soit l’opérateur que l’usager est libre de choisir. « C’est pas mal, cela représente 38 % de foyers abonnés à la fibre. Il y a encore beaucoup qui ne sont pas au courant qu’ils sont éligibles », précise Isabelle Simon.

Le passage de l’ADSL à la fibre va être en constante augmentation surtout avec le vaste plan de démantèlement du réseau cuivre au niveau national entre 2025 et 2030. Le Gard ne fait pas partie des premiers territoires concernés, il faudra sans doute attendre 2026 voire 2027 pour apercevoir les premiers travaux. La fin d’une ère pour laisser place à la fibre optique. Et un réseau WiGard bâti par SFR salué par l’Autorité de régulation des communications électroniques. « Le réseau fibre déployé est de très bonne qualité avec des taux d’échecs au raccordement plus faibles que la moyenne. On a de très bons indicateurs et des remontées positives même des autres opérateurs commerciaux », félicite la responsable régionale.

70 % de la population gardoise couverte par le réseau 5G

Concernant le réseau mobile, 99,7 % de la population gardoise est couverte par le réseau 4G. Mais cela ne signifie pas que tout le territoire est couvert, alors SFR poursuit le développement de la 4G dans des micros zones. Mais le principal chantier aujourd’hui c’est le déploiement de la 5G démarré localement il y a trois ans. Et environ 70 % des Gardois peuvent utiliser la 5G soit l’équivalent de la moyenne nationale, ce qui est plutôt positif pour ce département très étendu. La 5G est déjà disponible dans 153 communes gardoises. 

« Cet été, on a clairement vu les effets de la 5G car nous n’avons presque pas eu de saturation sur le réseau 4G. Ce qui était auparavant le cas dans des lieux touristiques », souligne Isabelle Simon. Cette plus faible latence de la 5G sert aussi à l’industrie avec l’instauration de bandes passantes prioritaires à destination des entreprises. Une vraie prouesse technologique pour SFR qui s’investit aussi pour réduire son empreinte environnementale.

« Le numérique est un levier de la transition écologique », rappelle Isabelle Simon alors que les derniers chiffres publiés évoquent qu’en moyenne un Français passe 5h30 par jour sur son téléphone entre les appels et l’usage des nombreuses applications. Pour lier la parole aux actes, SFR sensibilise au recyclage des mobiles en boutique, à la sobriété des usages et a notamment mis en place une veille forcée des décodeurs pour réaliser des économies d’énergie.