Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 12.10.2024 - Thierry Allard - 3 min  - vu 295 fois

FAIT DU SOIR En images : 40 ans et un héritage retrouvé pour le 1er Régiment étranger de génie

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Ce samedi, lors de la prise d'armes célébrant le 40e anniversaire du 1er REG
© Photo : Thierry Allard

Les anciens chefs de corps du 6e puis du 1er REG étaient présents
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Le drapeau du 6e REG a été remis au 1er REG
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Le général Youchtchenko, commandant la Légion étrangère
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Le drapeau du 6e REG a été remis au 1er REG
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Les autorités présentes ce samedi au quartier général Rollet
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Il y a quarante ans jour pour jour, le 6e Régiment étranger de génie (REG) de la Légion étrangère recevait son drapeau. Devenu entretemps le 1er REG, le régiment a retrouvé son drapeau originel ce samedi à l’occasion de la célébration de son quarantième anniversaire.

Au sein de la Légion étrangère, et dans le Gard au sein de la 6e Division légère blindée, le génie occupe une place à part. Le déminage, une de ses principales missions, implique que ses hommes ouvrent le chemin. Ils ouvrent le chemin aussi lorsqu’il s’agit de mettre sur pied des solutions de franchissement. « Depuis quarante ans, vous êtes de toutes les campagnes », rappellera le commandant de la Légion étrangère, le général Cyrille Youchtchenko, présent ce samedi à Laudun-l’Ardoise, comme de nombreux anciens chefs de corps du 6e REG puis du 1er REG. Du reste, la devise du 1er REG en dit long : « Parfois détruire, souvent construire, toujours servir avec honneur et fidélité ».

En 1984 donc, le 6e REG était créé, dans la foulée du 6e Régiment étranger d’infanterie, les premiers légionnaires bâtisseurs, « dont il reprenait la tradition et arborait l’insigne », rappelle le commandant de la Légion étrangère. Une continuité très importante dans la Légion, pour transmettre les faits d’armes du régiment et de ses compagnies. En l’espèce, le 6e REG fera sa première sortie opérationnelle au Tchad en 1987, la première d’une série qui passera par Djibouti, la Centrafrique ou encore le Golfe au tout début des années 1990 puis la Bosnie quelques années plus tard.

Le drapeau rentre au bercail

Puis, le 1er juillet 1999, le régiment change de nom pour devenir le 1er REG, suite à la création d’un deuxième régiment étranger de génie. À cette occasion, « le 1er REG perdait les traditions du 6e REG, dont il hérite à nouveau aujourd’hui, par le retour du drapeau du 6e REG qui se trouvait dans la crypte à Aubagne (au siège de la Légion étrangère, NDLR) », rappelle le général Youchtchenko. Une anomalie de l’histoire désormais réparée, qui marque de façon définitive la filiation entre le 6e REG et le 1er REG, nés tous deux au quartier général Rollet, à l’Ardoise. Symboliquement, c’est le lieutenant-colonel Alain David, qui portait le drapeau il y a quarante ans, qui le portait de nouveau ce samedi.

Depuis, le 1er REG a repris le flambeau donc, et compte à ce jour « cinq citations qui attestent sur son drapeau de sa solide valeur », affirme le général, la dernière, une croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, reçue ce samedi pour l’action du 1er REG lors de l’opération Barkane, au Sahel, entre 2015 et 2022. Le régiment a aussi été déployé sur le sol national, et notamment dans le Gard, à la suite d’inondations. Dernièrement, il a aussi assuré la sécurisation de la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris.

Au fil des quarante dernières années, « la mort et la souffrance n’ont pas épargné votre régiment », rappellera le général, avant un émouvant appel aux morts du régiment, lors duquel les légionnaires répondront « présent » à chacun des huit noms des morts pour la France cité. De quoi rappeler que « ce monde est dangereux, lance le général Youchtchenko. Et demain peut-être, il vous faudra de nouveau partir au combat. »

Avec de nouvelles armes en main, telle que la nouvelle embarcation fluviale de génie, illustrant « la montée en puissance dans le combat fluvial », selon le général, mais aussi des drones et des robots toujours plus performants, notamment pour le déminage. Mais aussi et surtout des hommes, « dont je sais, dira le général, que vous vous battrez jusqu’au dernier. »

Thierry Allard

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