Publié il y a 1 an - Mise à jour le 14.08.2023 - Sacha Virga - 3 min  - vu 938 fois

FAIT DU SOIR Gare de train, visite de la télévision coréenne... les dernières confidences du maire de Saint-Hilaire de Brethmas

Jean-Michel Perret

Le maire de Saint-Hilaire de Brethmas Jean-Michel Perret

- Tony Duret

Présent à la tête de la commune de Saint-Hilaire de Brethmas depuis 2014, Jean-Michel Perret a entamé son deuxième mandat l'année dernière. Entre son projet de "ville du quart d'heure", ses escapades étrangères à la recherche de nouvelles idées pour le village ou la venue récemment d'une télévision coréenne à son sujet, il nous dévoile quelques belles histoires.

C'est autour d'un café dans la salle de réunion de la mairie de Saint-Hilaire de Brethmas que nous reçoit Jean-Michel Perret. Bavard comme à son habitude, le premier édile nous a raconté quelques histoires sur son actualité, mais aussi sur certains projets qui pourraient peut-être voir le jour d'ici quelques temps. Tout d'abord revenons sur le plus récent : la venue d'une chaîne de télévision coréenne en terres Saint-Hilairoises. Les prémices de cette folle histoire ? L'intervention du fameux Carlos Moreno, l'autre père de la ville du quart d'heure : "Il me demande si je suis disponible au mois de février. Je lui dis que c'est bon pour moi le 5. Il me dit que je peux réserver mes billets d'avion pour Copenhague", s'amuse le maire.

Carlos Moreno était en Italie avec le président du conseil national de l'architecture et du paysage italien, les travaux de mise en place de la ville du quart d'heure de Jean-Michel Perret lui ont été soufflé à l'oreille. "Ils étaient très intéressés de savoir comment je travaillais sur la ville du quart d'heure pour une ville d'environ 5000 habitants. Du coup j'ai été invité au congrès international des architectes, qui se réunit tous les deux ans. Et en plus, mes frais de trajet ont été payés !", détaille-t-il. 

Après la conférence et l'intervention du maire, en anglais, le correspondant francophone présent a discuté avec lui et a demandé si une équipe coréenne de la chaîne KBS pouvait venir dans la commune pour parler de la ville du quart d'heure, ce à quoi Jean-Michel Perret a répondu favorablement. Quelques mois ont passé, et une équipe de plusieurs journalistes est arrivée dans la commune cévenole. "Je leur ai fait le déroulé de ce qu'était la ville du quart d'heure, qui est un débouché des concepts que je suis depuis pas mal d'années. Le concept politique supérieur est la fresque de Sienne qui date de 1339 avec tous les enseignements de la bonne et mauvaise gouvernance", dévoile-t-il. L'autre concept qui l'inspire est celui du "donut", de l'économiste Kate Raworth, reprécisant les enseignements de la fresque de Sienne. 

Ainsi, les journalistes ont donc suivi Jean-Michel Perret à la découverte de la ville du quart d'heure. Cette appelation définit le fait de retrouver toutes les commodités vitales à quinze minutes chacunes : école, travail, soins, loisirs, achats, alimentation et possibilité d'emprunter un pôle d'échange multimodal. Même si de belles avancées ont déjà été faites comme la création d'une maison de santé dans le village, un autre centre médical est dans les petits papiers du maire du côté de la Jasse de Bernard. 

Jean-Michel Perret nous a glissé d'ailleurs une petite anecdote bien amusante concernant la visite de nos confrères sud-coréens : "On est allé manger à Alès Plage. En dessert, je me suis dit que j'allais commander du fromage de chez nous pour leur faire goûter, et du vin rouge Pic Saint-Loup. Sans surprise, ils ont adoré !", sourit-il.

Une gare ferroviaire à Saint-Hilaire de Brethmas ? Pourquoi pas !

À la base, la question était posée en fin d'interview, sans imaginer qu'une suite pouvait exister. Et pourtant, l'idée n'est pas si réfutable : oui, il est envisageable qu'un arrêt ferroviaire voit le jour à Saint-Hilaire de Brethmas. "On a les largeurs, les surfaces, il y a tout pour faire une halte ferroviaire !", lance le maire avant d'ajouter : "Je ne parle pas de faire comme la gare de Lyon à Paris, mais il y a l'espace pour faire du parking, des quais, une passerelle pour changer de quai... et même un endroit pour faire un espace de vente de fruits et légumes locaux" !

Cependant, il va falloir être un petit peu patient : "Ça ne sera pas pour ce mandat et peut-être pas non plus pour le prochain. Je ne couperais peut-être pas le ruban. Ça prend du temps et de l'argent, c'est à moi de faire le boulot", explique-t-il. 

Sacha Virga

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