FAIT DU SOIR La poissonnerie Duprat, une histoire de famille
Thomas et Dominique Duprat, le père et le fils, ont ouvert ensemble une poissonnerie. Fraîchement pêché en Méditerranée par Dominique, le poisson est ensuite vendu aux Halles de Nîmes.
Thomas Duprat, pilier du Rugby Club Nîmois, a ouvert sa poissonnerie avec son père Dominique le 1er juin dernier aux Halles de Nîmes. Thomas confie : “Mon arrière-arrière-grand-père a reçu son livret maritime en 1938 pour être ensuite marin pêcheur. C’est la première personne de ma famille qui a commencé à travailler dans ce domaine.” Depuis, la pêche est une affaire de famille.
Chaque jour à 2h30 du matin, Dominique Duprat part du port du Grau-du-Roi avec son bateau pour pêcher en Méditerranée. “Il rentre vers 17h au port et me charge le camion avec la pêche du jour. Le lendemain matin, je vais chercher la marchandise. On vend directement le fruit de sa pêche”, explique fièrement le fils. Les produits sont vendus immédiatement à la poissonnerie Duprat, il n’existe aucun intermédiaire.
À la tête de la poissonnerie, Thomas rapporte chaque matin à l’aube, les produits aux Halles de Nîmes. Épaulé par sa conjointe et sa mère, ils installent ensemble les différents poissons sur l’étal, en attendant la clientèle. Le jeune dirigeant explique : “Ma compagne m’aide dans toute l’administration de la poissonnerie et sur l’étal. Ma maman vient souvent nous aider.”
Du rugby à la pêche
Avant d’ouvrir sa poissonnerie, Thomas était en centre de formation de rugby. À 23 ans, le rugbyman a dû se reconvertir professionnellement. “Quand le passage au niveau professionnel ne s’est pas fait, j’ai souhaité continuer sur les pas de ma famille et j’ai passé mes diplômes pour diriger un bateau”, confie-t-il. Ayant grandi dans le monde maritime, le jeune poissonnier est heureux de partager sa passion : “C’est toujours attrayant de travailler en famille.”
Le rugbyman doit allier sport et travail. “Ça demande beaucoup de sacrifices pour moi mais surtout pour mes proches, notamment mes parents que je sollicite beaucoup”, avoue Thomas. Sa famille prend le temps pour l’aider afin qu’il puisse continuer de s'entraîner au RCN chaque soir. “Mais je pense qu’ils sont aussi heureux de venir me voir sur le terrain les week-ends”, raconte le dirigeant avec le sourire. Une bonne organisation est nécessaire, “étale, micro-sieste et entraînement”.
Le projet ultime de Thomas est de reprendre, plus tard, le bateau de son père mais surtout de “garder le plus longtemps possible la poissonnerie ici, aux Halles”, conclut-il.