Avec l'automne météorologique du 1er septembre, les nuages ont voilé le soleil ce dimanche matin, sur les pentes du mas Soubeyran à Mialet. Une respiration pour les fidèles qui avaient assisté, samedi, à l'inauguration du temple d'Anduze (relire ici). Après l'arrivée des pasteurs et les traditionnels baptêmes en ouverture, c'est la pasteure de l'Église protestante unie de Montpellier, Ingrid Prat, qui a animé le culte. "Chantez à Dieu de tout votre coeur, au nom du seigneur Jésus, en rendant grâce, par lui, au père !"

"Chantez, a poursuivi Ingrid Prat, pour l'Éternel un chant nouveau, quelle magnifique exhortation ! Mais en 2024, on trouve de l'intérêt à quelque chose de nouveau qui dure trois semaines, un mois... La nouveauté n'a pas de persistance." Selon la pasteure montpelliéraine face à une assemblée attentive, c'est "la charge émotionnelle qui prime sur la profondeur des textes". 

"L'ecclésiaste avait donc vu juste, il n'y a rien de nouveau sous le soleil", résume Ingrid Prat. Rien depuis l'époque où "la Terre était un chaos. Et le souffle de vie de Dieu tournait autour (...) La création se poursuit chaque jour (...) Le souffle, la vie, la parole et le chant nous sont donnés pour organiser le chaos", poursuit Ingrid Prat. 

"Avertissez-vous, en toute sagesse, par des cantiques. Face à tous les murs de la vie : murs de haine, d'exclusion, de souffrance, de vie, etc. Partout, dans nos vies personnelles, des murs s'érigent, nous séparent, constate la pasteure montpelliéraine. Et nous restons, bras ballants, témoins silencieux de l'indicible. Il nous appartient de résister, a exhorté Ingrid Prat, et ce mot est ô combien important aujourd'hui." 

Après la Sainte Cène, les pasteurs ont laissé les fidèles à leur pique-nique avant les conférences de l'après-midi. Colette se fait alors photographier devant la foule qui commence à se lever. Avec sa comparse Anne, elles viennent ensemble chaque année, de Calvisson et Saint-Laurent-d'Aigouze. "On n'est pas tombé dans le bénitier, mais presque, plaisante-t-elle. Et puis, le culte est toujours de qualité et les après-midis sont toujours intéressants." Anne et Colette profitent aussi du rendez-vous pour retrouver des personnes croisées à cette occasion. "Mais parfois, on ne les reconnaît pas...", avoue Anne. Surtout dans une foule qui paraissait un peu plus nombreuses qu'en 2023, après la baisse d'affluence qui avait suivi les années Covid.