FAIT DU SOIR Les militaires ont paradé dans le Gard et à Arles
Comme c’est la tradition, depuis 1880, le 14 juillet est l’occasion pour le public d’assister à une parade militaire. Ceux qui œuvrent pour la sécurité des Français étaient donc, ce matin à l’honneur dans le Gard et à Arles.
À Nîmes
Le traditionnel défilé militaire du 14 juillet avait, cette année, attiré un peu moins de monde qu’en 2023. Mais cela n’a pas empêché les spectateurs de chaleureusement applaudir les participants à l’issue de la parade militaire. Présidé par Jérôme Bonet, le préfet du Gard, ce rendez-vous était l’occasion pour le public de rendre hommage à ceux qui œuvrent pour la sécurité des Français. Suivant le protocole habituel, et en présence d’élus et d’anciens combattants, le défilé a été précédé par les honneurs au drapeau, à la revue des troupes, à la remise de la médaille militaire pour l’adjudant Christophe.
Lors du défilé, les Nîmois ont pu observer :
Le 503ème régiment du Train
Le 4ème régiment du Matériel
Le 2ème régiment Étranger d’Infanterie
Le groupement de gendarmerie départementale du Gard
La Police nationale
La Police municipale de Nîmes
La Croix-Rouge française du Gard
Le service départemental d’incendie et de secours du Gard
Les services des douanes
Les jeunes volontaires du service national universel
À Alès
C'est sous un beau soleil d'été que les élus et spectateurs ont assisté à la cérémonie du 14 juillet au Monument aux Morts du Parc du Bosquet à 9h30. Le rang protocolaire était très fourni par la présence des élus Max Roustan (maire d'Alès), Christophe Rivenq (président d'Alès Agglomération), Pierre Meurin (député de la 4e circonscription), Alexandre Allegret-Pilot (député de la 5e circonscription), Pierre Martin (adjoint à la mairie), Valérie Meunier (conseillère départementale), Jean-Charles Bénézet (conseiller départemental).
Les Lieutenants-colonels David Mazel (patron des militaires du département) et Charles Sauleau (patron des gendarmes d'Alès), le commandant Stéphane Duong (directeur de la Police Municipale d'Alès), le commandant Nicolas Ventosa (chef des pompiers d'Alès) et le commissaire-divisionnaire Emmanuel Dumas (commissaire d'Alès) étaient également présents.
La cérémonie a débuté par la remise de la médaille des réservistes volontaires de défense et de sécurité intérieure à l'adjudant-chef Patrick Zammit par le Lieutenant-colonel David Mazel. Huit gerbes ont ensuite été déposées par les personnalités présentes. Une fois le temps de recueillement et des différents saluts, l'Harmonie Alès Cévennes a interprêté "Sous le ciel de Paris", en référence à l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
À Arles
Il y avait du monde ce dimanche matin sur le boulevard des Lices, à Arles, pour la cérémonie du 14 juillet. Le défilé militaire a débuté à 10 heures en présence, notamment, de Patrick de Carolis (maire d’Arles), de Cécile Lenglet (sous-préfète d’Arles), de Mandy Graillon (conseillère départementale), de Cyril Juglaret (conseiller régional Provence-Alpes-Côte d’Azur), ou encore, d’Amélie Laugier (reine d’Arles).
Les troupes à pied et motorisées du 25ème régiment du génie de l’air d’Istres, de la préparation militaire de la Marine nationale de Marseille, du 503ème régiment du train de Nîmes, de la Base aérienne 125 Istres, de la compagnie de gendarmerie d’Arles, de la police municipale ainsi que des sapeurs-pompiers du centre de secours d’Arles, ont défilé le long du boulevard des Lices, en passant devant le monument aux morts de la commune. Elles étaient accompagnées par une trentaine de musiciens de l’orchestre d’harmonie du Pays d’Arles. Petits drapeaux français à la main, de nombreux arlésiens et touristes, ont vivement applaudi les différentes troupes du défilé.
S’en est suivi un apéritif républicain au sein du Jardin d’été. “Si nous sommes tous réunis, avec la diversité de nos convictions, la diversité de nos vies, de nos parcours, c’est que nous partageons des valeurs et qu’il y a au fond de nous, au-delà des intérêts personnels et partisans, quelque chose qui nous dépasse, qui nous porte et qui nous unit : la France”, a exprimé Patrick de Carolis. Après avoir fait un écho aux élections législatives, il a conclu son discours en appelant la population à se souvenir des mots de Victor Hugo : “La démocratie, voilà notre grande patrie.”
A Uzès
Tout a débuté sur le parvis de la mairie avec la prise d’armes des jeunes engagés militaires formés au Camp des garrigues à Nîmes. La ville est en effet jumelée avec le centre militaire, ce qui garantit la présence militaire à toutes les cérémonies civiles qui y sont organisées. Les 31 aspirants au 25e régiment du génie de l’air à Istres ont ensuite rejoint le boulevard Gambetta où ils ont ouvert le défilé en chanson, sous les applaudissements du public.
“Pour les jeunes ça fait toujours une expérience un peu unique” explique le Lieutenant-colonel Pascal, qui commande le centre de formation. “C’est toujours une fierté de défiler et de faire voir que le lien armée - nation est toujours bien vivant”, renchérit le lieutenant Guillaume, qui encadre la section. “Les jeunes engagés se rendent compte qu’ils ne s’engagent pas pour rien, avec une population qui les applaudit encore, c’est l’avenir de la France.”
A la suite des militaires, les véhicules américains d’époque : ambulance, voitures, motos… En tout ce sont une vingtaine de véhicules historiques qui ont défilé, avec à leur bord les membres de l’association montfrinoise Sud Véhicules Libres et quelques pin-ups.
Ces derniers ont été suivi d’un défilé des sapeurs-pompiers, avant de présenter la pièce maîtresse du défilé, un immense char d’assaut. Tous ont marqué un temps devant la mairie d’où le maire Jean-Luc Chapon et ses conseillers et adjoints observaient la parade. “Le défilé a été organisé par le comité des fêtes de la ville d’Uzès, qui prend plaisir à le faire, et c’est vraiment bien”, explique le maire, “ça ne vaut pas Paris, mais c’est sympathique !” Les majorettes des Arènoises de Nîmes ont clôturé le spectacle, accompagnées de la peña Septimania.
Le défilé s’est arrêté au niveau de l’Esplanade, où, étonnamment, la fête nationale française prenait des accents américains. En effet, là se dressait un “camp américain”, avec les véhicules présentés au défilé et quelques tentes (médicale, communication…) dans lesquelles étaient exposés des outils chirurgicaux et d’armement américains.
Michael Selles, vice-président de Sud Véhicules Libres apporte quelques éléments d’explication : “On essaie de montrer aux gens le véritable historique du 14 juillet. Pour certains, c’est la fin de la monarchie, mais en fait beaucoup de choses ont changé à cette date à travers l’Histoire. On commémore et on fête tous ceux qui sont tombés au combat, et on montre à tous les pays européens que l’armée française existe toujours. C’est ça la véritable base du 14 juillet.”
Pourquoi un camp américain alors? “C’est plus parlant. Si on met “camp français”, les gens ne connaissent pas. Alors on met un camp US parce que de toute façon tout le matériel US était aussi utilisé par les français. Tout le matériel que vous voyez ici a suivi aux deux armées, parce qu’après 1940 l’armée française n’avait plus aucun moyen, et puis il y a eu le Plan Marshall. Alors nous on honore tous ceux qui sont morts chez tous les Alliés, avec un accent particulier sur les jeunes et les femmes, sacrifiés à cause de la folie d’un seul homme.”
Quelques panneaux explicatifs sont également proposés aux visiteurs: une exposition sur les femmes espions, une autre sur les tombés au combat lors de la libération d’Uzès il y a tout juste 80 ans, avec des photos d’époque, et enfin des portraits de jeunes soldats dont la vie est narrée sur leurs tombes au cimetière anglais en Normandie. “Chaque année ces expositions changent. Cette année j’ai mis l’accent sur le SOE, le Service secret féminin monté par Churchill. Ça a toujours beaucoup de succès et on a de plus en plus de monde qui viennent nous voir. C’est dommage qu’on aie qu’une journée, si on avait le temps on ferait un truc énorme.”