À Nîmes, le tourisme est un moteur de l’activité économique, créateur de richesse. Depuis plusieurs années, la ville et son office Nîmes Tourisme ambitionnent d’étirer la saison. « Nous avons eu une très bonne fréquentation au premier semestre, soit plus 3,54% sur la ville et plus 4,13% en termes de nuitées marchandes et non-marchandes », rappelle Xavier Douais, adjoint au tourisme de la ville de Nîmes. 

Touristes français : baisse de 7,24% 

Ces chiffres proviennent du nouvel outil de l’office, Flux vision, permettant grâce aux puces de téléphone de comptabiliser les visiteurs étrangers restant plus de deux heures en ville. En juillet, la fréquentation se stabilise avec une hausse de seulement 0,27% en journée et une hausse du nombre de nuitées de 2,53%. « Si nous constatons qu’il y a autant de monde, les clients achètent moins ou n’achètent pas du tout… En comparaison avec les pays frontaliers, la France n’est pas attractive financièrement », pense Cecyl, du tabac près des arènes.  

En juillet, « nous avons une baisse de la clientèle française de 7,24%. C’est essentiellement à cause de la baisse de fréquentation du littoral : les gens ne remontent plus de la mer pour visiter Nîmes », relève Xavier Douais. Autre raison : « Les Jeux olympiques de Paris qui sont, de fait, un aspirateur à touristes et enfin, les élections qui ont retardé les départs et laissent planer une certaine incertitude sur l’avenir du pays ». 

Cette baisse est compensée par une hausse de la clientèle étrangère d’environ 15% en journée et 4,76% en nuits. « Ces touristes sont principalement originaires des États-Unis. On sait que les USA ont redémarré plus tardivement leur activité après la crise sanitaire », commente l’adjoint nîmois. Des étrangers désireux de voir aussi la Maison carrée, nouvellement inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Du coup certains commerces en profitent mais aussi, s’adaptent : « En raison des grosses chaleurs, les clients arrivent après 15 heures. Du coup, nous assurons un service continu de 12h à 22h », relève Florian, responsable de La Grande Bourse et de la brasserie chez Hubert. 

Quelle prévision pour août ? 

Si juillet se stabilise, août devrait être meilleur en termes de fréquentation : « À partir du 12 août, on a une progression de 15% des réservations par rapport à 2023 ». Une période qui coïncide avec la fin des JO de Paris et la baisse du coût des locations touristiques. Xavier Douais reste toutefois prudent, soulignant que « touristes ne riment pas toujours avec consommateurs… ».