FESTIVAL DE NÎMES Comme un air de Hellfest aux arènes avec Sum 41 et des Dropkick Murphys survoltés
C’est comme un morceau de Hellfest dans les tribunes des arènes. Après deux ans de fermeture forcée, le festival breton a drainé presque tous les grands noms de la scène métal, fin juin, à Clisson. Mais une séance de rattrapage était organisée à Nîmes, depuis deux jours.
Après l'orgie pyrotechnique de Kiss, la veille, l’amphithéâtre nîmois accueillait deux autres visages connus de la scène métal internationale, mercredi 6 juillet, avec Sum 41 et les Dropkick Murphys. Une scène engagée et généreuse qui entraîne avec elle un public au diapason. La fosse est déjà bien garnie lorsque les premiers ouvrent la soirée en faisant cracher leurs guitares, vibrer les enceintes et se dresser quelques cheveux dans la foule. Au fur et à mesure des accords, la voix intense de Deryck Whibley, le chanteur de la formation canadienne, entraîne avec elle des spectateurs de plus en plus nombreux et survoltés.
Circle Pit et Wall of death
Un circle pit (une danse en cercle sur un rythme rapide) se forme rapidement au milieu de la fosse. Il ne s’arrêtera quasiment plus jusqu’à la fin du double concert. Des pogo, et des slams fusent de tous les côtés, et même un wall of death (le public se sépare en deux avant de charger) est lancé dans une ambiance toujours bon enfant. Heureux d’orchestrer cette fête, Deryck Whibley enchaîne ses titres heavy metal avec engagement, joue avec les spectateurs, harangue le public, et lui fait poser un genoux à terre avant de l’encourager à bondir sur une reprise de We Will Rock You de Queen.
Binious, guitares et punk celtique
Après un court entracte, les Dropkick Murphies font soudain résonner leur bignous, leurs guitares, et leur punk celtique énergique. La voix rauque et puissante de Ken Casey déroule sans interruption ses titres punk rock et punk celtiques reconnaissables entre tous. Montant en pression, le groupe écossais du Massachussetts finit par offrir un titre de son nouvel album à un public conquis. Dehors, à la fin du concert, les discussions se lancent sur la meilleure performance de la soirée. Difficile de choisir entre ces deux débauches d’énergie pure.
Pierre Havez